Mahmoud Abbas en la ONU a pesar del desencadenamiento de las pasiones.
Mahmoud Abbas confió el lunes que "esto se ha convertido en un infierno" desde su decisión de pedir el reconocimiento de un Estado palestino en la ONU, una iniciativa rechazada por los Estados Unidos e Israel.
El presidente palestino además indicó que los Estados Unidos y la Unión Europea preveían una "situación difícil" después de la imposición del reconocimiento el viernes próximo.
"Hasta que punto, lo sabremos pronto", declaró el jefe de la Autoridad Palestina a periodistas a bordo del avión que lo acompañaba hacia los Estados Unidos.
Frente al impasse de las negociaciones de paz con Israel, la Autoridad Palestina, que dispone actualmente de un status de observador en las Naciones Unidas pretende pedir el reconocimiento de un Estado dentro de las fronteras de 1967 antes de la Guerra de los seis días, y de la ocupación por parte de Israel de Cisjordania y Jerusalén Oriental.
La concesión de un reconocimiento como Estado de pleno derecho requiere la aprobación del Consejo de Seguridad de la ONU pero los Estados Unidos, aliados de Israel, dieron a conocer que harían uso de su derecho de veto a cualquier resolución en este sentido.
Los Estados Unidos e Israel desean limitar el proceso de paz a un diálogo bilateral pero este diálogo fracasó, hizo ver Mahmoud Abbas, que se mostró determinado a pedir el pleno reconocimiento de un Estado palestino. "Decidimos tomar esta medida y se hizo un infierno".
Mahmoud Abbas debe reunirse con el secretario general de la ONU Ban Ki-Moon el lunes, antes de pronunciar el viernes un discurso frente a la Asamblea General y presentarle oficialmente su petición de adhesión a la ONU a Ban Ki-Moon.
Status quo peligroso.
El ministro de Asuntos Exteriores francés, Alain Juppé, consideró el lunes que el status quo entre Israel y Palestina no era ni aceptable ni defendible e implicaba un riesgo de explosión de violencia.
El jefe de la diplomacia francesa debía reunirse con Mahmoud Abbas el lunes para discutir la "estrategia" del presidente de la Autoridad Palestina
Las negociaciones directas entre Mahmoud Abbas y el primer ministro israelí, Benjamín Netanyahu, que habían sido relanzadas el 2 de septiembre de 2010, se interrumpieron unas semanas más tarde, con la expiración de una moratoria de la colonización israelí en Cisjordania ocupada.
Los palestinos consideran que el desarrollo de nuevas colonias en Cisjordania y en Jerusalén Oriental minan las posibilidades para la creación de un Estado palestino que reúna estos territorios y la franja de Gaza.
La Autoridad Palestina, que tiene a Israel como responsable del fracaso del proceso de paz, afirma que la petición de adhesión como Estado en la ONU permitiría una reanudación de las negociaciones con el Estado hebreo.
"Conversaremos"
Benjamín Netanyahu declaró el domingo que esperaba que esta petición fuera rechazada por la ONU debido a la oposición de los Estados Unidos.
"Su intento de transformarse en un miembro regular de la ONU fracasará", dijo durante la reunión semanal del consejo de ministros.
"Creo que al final (...), después de todo lo que pase en las Naciones Unidas, los palestinos recuperarán la razón, espero, y abandonarán estas maniobras para evitar las negociaciones y vendrán a sentarse a la mesa de las discusiones".
Varios miembros del gobierno israelí pidieron medidas de represalia contra los palestinos para protestar contra la iniciativa que pretende, según ellos, aumentar el aislamiento del Estado hebreo. Ciertos diputados norteamericanos por su parte han anunciado su intención de reducir la ayuda financiera norteamericana de 500 millones de dólares al año a los palestinos.
Nada se obtuvo de las últimas discusiones con los mediadores occidentales que intentan disuadir a los palestinos de no presentar la petición de adhesión a la ONU, dio a conocer Mahmoud Abbas. Las negociaciones son “mi primera cuestión pero "¿sobre qué bases?” dijo.
Anticipando el fracaso de la iniciativa, los palestinos anunciaron desde ahora que irían frente a la Asamblea General para pedir un cambio de status de los palestinos, pasar de ser observadores a "entidad" no miembro.
"A partir de ahora y hasta mi discurso, nosotros tenemos un sólo objetivo: ir al Consejo de Seguridad. Después nos sentaremos y decidiremos", concluyó.
Fuente: Reuters por Ali Sawafta el 19.09.2011
Mahmoud Abbas à l'Onu malgré le déchaînement des passions.
Mahmoud Abbas a confié lundi que "c'était devenu l'enfer" depuis sa décision de demander la reconnaissance d'un Etat palestinien par l'Onu, une initiative rejetée par les Etats-Unis et Israël.
Le président palestinien a en outre indiqué que les Etats-Unis et l'Union européenne prévoyaient une "situation difficile" après le dépôt de la reconnaissance vendredi prochain.
"Jusqu'à quel point, nous le saurons bientôt", a déclaré le chef de l'Autorité palestinienne à des journalistes à bord de l'avion qui faisait route vers les Etats-Unis.
Face à l'impasse des négociations de paix avec Israël, l'Autorité palestinienne, qui dispose actuellement d'un statut d'observateur aux Nations unies entend demander la reconnaissance d'un Etat dans les frontières de 1967 avant la Guerre des Six-Jours, et l'occupation par Israël de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est.
L'octroi d'une reconnaissance d'Etat de droit requiert l'approbation du Conseil de sécurité de l'Onu mais les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont fait savoir qu'ils feraient usage de leur droit de veto à toute résolution en ce sens.
Les Etats-Unis et Israël souhaitent limiter le processus de paix à un dialogue bilatéral mais ce dialogue a échoué, a fait remarquer Mahmoud Abbas, qui s'est dit déterminé à demander une reconnaissance pleine et entière d'un Etat palestinien. "Nous avons décidé de prendre cette mesure et c'est devenu l'enfer."
Mahmoud Abbas devait rencontrer le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon lundi avant de prononcer vendredi un discours devant l'Assemblée générale et présenter officiellement sa demande d'adhésion à l'Onu à Ban Ki-moon.
Dangereux statu quo.
Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a estimé lundi que le statu quo entre Israël et la Palestine n'était ni acceptable ni tenable et comportait un risque d'explosion de violence.
Le chef de la diplomatie française devait rencontrer Mahmoud Abbas lundi pour discuter "de la stratégie" du président de l'Autorité palestinienne
Les négociations directes entre Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui avaient été relancées le 2 septembre 2010, ont été interrompues quelques semaines plus tard, à l'expiration d'un moratoire de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée.
Les Palestiniens estiment que le développement de nouvelles colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est minent les chances de création d'un Etat palestinien réunissant ces territoires et la bande de Gaza.
L'Autorité palestinienne, qui tient Israël pour responsable de l'échec du processus de paix, affirme que la demande d'adhésion d'un Etat à l'Onu permettrait une reprise des négociations avec l'Etat hébreu.
"Nous discuterons"
Benjamin Netanyahu a déclaré dimanche qu'il s'attendait à ce que cette demande soit rejetée par l'Onu en raison de l'opposition des Etats-Unis.
"Leur tentative de devenir un membre régulier de l'Onu, cette tentative échouera", a-t-il dit lors du conseil des ministres hebdomadaire.
"Je crois qu'à la fin (...), après tout ce qui se sera passé aux Nations unies, les Palestiniens reprendront raison, je l'espère, et abandonneront ces manoeuvres d'évitement des négociations pour venir s'asseoir à la table des discussions."
Plusieurs membres du gouvernement israélien ont appelé à des mesures de représailles contre les Palestiniens pour protester contre l'initiative qui vise selon eux à accroître l'isolement de l'Etat hébreu. Certains élus américains ont pour leur part annoncé leur intention de réduire l'aide financière américaine de 500 millions de dollars par an aux Palestiniens.
Rien n'est sorti des dernières discussions avec les médiateurs occidentaux qui tentent de dissuader les Palestiniens de déposer une demande d'adhésion à l'Onu, a fait savoir Mahmoud Abbas. Les négociations restent "mon premier choix mais sur quelles bases?, a-t-il dit.
Anticipant l'échec de l'initiative, les Palestiniens ont d'ores et déjà annoncé qu'ils iraient devant l'Assemblée générale pour demander un changement de statut des Palestiniens, d'observateurs à "entité" non-membre.
"A partir de maintenant et jusqu'à mon discours, nous n'avons qu'un objectif: aller au Conseil de sécurité. Après nous nous assoirons et nous déciderons", a-t-il conclu.
Reuters par Ali Sawafta 19 septembre 2011