jueves, 19 de mayo de 2011

Barack Obama ensayó los cambios en la política norteamericana para Medio Oriente.

En su discurso, Obama apoya a los manifestantes del mundo árabe.

Barack Obama prometió el jueves 19 de mayo, un cambio de aproximación de los Estados Unidos hacia Medio Oriente, ubicando firmemente a su administración del lado de los manifestantes por la democracia, en un discurso muy esperado luego de seis meses de rebeliones árabes.
Por falta de un cambio de aproximación, imperativo, Norteamérica hará frente a una profunda ruptura con el mundo árabe, aseguró el presidente norteamericano desde el departamento de Estado, donde pronunciaba esta alocución.
El huésped de la Casa Blanca se detuvo en los detalles sobre los episodios de la primavera árabe. Hizo hincapié, en particular, con el dirigente libio Muammar Kadhafi, y con el presidente sirio Bachar Al-Assad.

Siria tras los pasos de Irán, según Obama.

"El pueblo sirio mostró su coraje exigiendo una transición hacia la democracia, comentó Obama. Ahora el presidente Assad está frente a una elección. Puede dirigir la transición, o alejarse". Barack Obama también exigió el fin de la violencia contra los manifestantes, la liberación de los presos políticos, y el acceso de los grupos de defensa de derechos humanos "en ciudades como Deraa", cuna de las manifestaciones en Siria.
En su defecto, Bachar Al-Assad, que Washington personalmente sancionó el miércoles, y su régimen "serán desafiados desde el interior, y continuarán siendo aislados desde el exterior". El presidente norteamericano acusó a Siria de "seguir los pasos de su aliado iraní", que le ayuda, según él, a organizar la represión.

Dar la espalda al extremismo.

A Bahreïn, apreciado aliado de Estados Unidos en el Golfo Pérsico, Obama le reclamó un "diálogo verdadero" entre el poder y la oposición. También recordó que el presidente de Yemen, Ali Abdallah Saleh, debía respetar sus compromisos respecto a la transición del poder.
Volviendo sobre la muerte de Osama Ben Laden bajo los disparos de un comando norteamericano, Obama se ocupó de remarcar que las rebeliones árabes parecían, a sus ojos, dar la espalda al extremismo. Señaló que el jefe de Al-Qaeda "rechazaba la democracia y los derechos individuales para los musulmanes en provecho de un extremismo violento".
Hoy, insistió Obama, los árabes ven al extremismo de Al-Qaeda como "un callejón sin salida". Ben Laden es "un asesino de masas", y antes de su muerte, su red "perdía la lucha (...) porque la inmensa mayoría de la gente vio que la matanza de inocentes no respondía a su búsqueda de una vida mejor", declaró el presidente norteamericano.

Por una Palestina desmilitarizada.

Barack Obama también afirmó que las fronteras de Israel y de un futuro Estado palestino debían ser fundadas sobre las fronteras de 1967. "La retirada completa y gradual de las fuerzas militares israelíes debería ser coordinada en la idea de una responsabilidad de la seguridad palestina en un Estado soberano y desmilitarizado", precisó.
"Habrá que ponerse de acuerdo sobre la duración de este período de transición, y la eficacia de los acuerdos de seguridad deberá ser demostrada".

Fuente: Le Monde con AFP 19.05.2011



Dans son discours, Obama soutient les manifestants du monde arabe.

Barack Obama a promis jeudi 19 mai un changement d'approche des Etats-Unis envers le Moyen-Orient, plaçant fermement son administration du côté des manifestants pour la démocratie, dans un discours très attendu revenant sur six mois de révoltes arabes.
Faute d'un changement d'approche, impératif, l'Amérique fera face à une profonde rupture avec le monde arabe, a assuré le président américain depuis le département d'Etat, où il prononçait cette allocution.
L'hôte de la Maison Blanche est revenu en détail sur les épisodes du printemps arabe. Il s'en est pris en particulier au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, et au président syrien Bachar Al-Assad.

La Syrie sur le chemin de l´Iran, pour Obama.

"Le peuple syrien a montré son courage en exigeant une transition vers la démocratie, a commenté M. Obama. Le président Assad est maintenant face à un choix. Il peut diriger la transition, ou s'écarter". Barack Obama a aussi exigé la fin des violences contre les manifestants, la libération des prisonniers politiques, et l'accès des groupes de défense des droits de l'homme "dans des villes comme Deraa", foyer de la contestation syrienne.
A défaut, Bachar Al-Assad – que Washington a personnellement sanctionné mercredi – et son régime "seront défiés de l'intérieur, et continueront d'être isolés à l'extérieur". Le président américain a par ailleurs accusé la Syrie de "suivre son allié iranien", qui l'aide, selon lui, à organiser la répression.

Tourner le dos à l´extrémisme.

Au Bahreïn, allié précieux des Etats-Unis dans le Golfe persique, M. Obama a réclamé un "vrai dialogue" entre le pouvoir et l'opposition. Il a aussi rappelé que le président du Yémen, Ali Abdallah Saleh, devait respecter ses engagements concernant la transition du pouvoir.
Revenant sur la mort d'Oussama Ben Laden sous les balles d'un commando américain, M. Obama a pris soin de remarquer que les révoltes arabes semblaient, à ses yeux, tourner le dos à l'extrémisme. Il a souligné que le chef d'Al-Qaïda "rejetait la démocratie et les droits individuels pour les musulmans au profit d'un extrémisme violent".
Aujourd'hui, a-t-il insisté, les Arabes voient l'extrémisme d'Al-Qaida comme "une impasse". Ben Laden est "un meurtrier de masses", et dès avant sa mort, son réseau "perdait sa lutte (...) car l'immense majorité des gens ont vu que le massacre d'innocents ne répondait pas à leur quête d'une vie meilleure", a déclaré le président américain.

Pour une Palestine démilitarisée.

Barack Obama a également affirmé que les frontières d'Israël et d'un futur Etat palestinien devaient être fondées sur celles de 1967. "Le retrait complet et graduel des forces militaires israéliennes devrait être coordonné dans l'idée d'une responsabilité de la sécurité palestinienne dans un Etat souverain et non militarisé", a-t-il précisé.
"Il faudra se mettre d'accord sur la durée de cette période de transition, et l'efficacité des accords de sécurité devra être démontrée".

Le Monde avec AFP 19.05.2011