lunes, 11 de mayo de 2015

Un nuevo conflicto en la ex república yugoslava de Macedonia tensa la situación en los Balcanes


¿Macedonia al borde de la guerra civil?

En un contexto político extremadamente tenso, los incidentes se multiplican en Macedonia, haciendo temer que el país caiga nuevamente en el caos.

La última violencia de hoy en Macedonia es una operación lanzada contra un presunto grupo de insurgentes albaneses, que causó, el último 9 de mayo, la muerte de 22 personas, entre ellas 8 policías.
La policía macedonia afirmó durante la noche del domingo 10 de mayo haber concluido esta operación: “La operación está terminada. El grupo armado fue neutralizado. La zona está bajo el control de la policía”.
Los insurgentes fueron presentados por el gobierno como un grupo terrorista albanés venido de un país extranjero con el fin de atentar contra las instituciones del Estado.
Macedonia sospecha que los atacantes son originarios de Kosovo.

Ninguna reivindicación

Sin embargo ninguna reivindicación fue emitida. Las autoridades y los partidos políticos albaneses en cuanto a ellos condenaron firmemente la operación militar, pidiendo a la población albanesa presente en el territorio macedonio a no caer en el juego de la provocación.
Pequeño país de los Balcanes, Macedonia está sumergida actualmente en una grave crisis política. Desde comienzos de año, el principal opositor al partido en el poder, Zoran Zaev, intenta demostrar, a través de extraños registros, la deriva autoritaria del poder actual. Corrupción, malversaciones, embargo del Estado sobre los diferentes medios y  la justicia... Las acusaciones son numerosas, pero el gobierno refuta cualquier implicación. Mientras que ninguno conoce la procedencia de los registros en cuestión, estos últimos acusan, una vez más “un complot de un país extranjero”.
En este contexto, el país parece ceder a la espiral de violencia. En abril pasado, una cuarentena de hombres armados, cuya identidad se ignora, ya había atacado un puesto de policía.

Macedonia: ¿un golpe preparado por el gobierno?

Muchos hoy piensan, en Macedonia, que se trataría de un golpe preparado por el gobierno para desviar la atención de la opinión pública.
La Unión Europea afirmó su inquietud frente a estas violencias, teniendo en cuenta el pasado tan agitado del pequeño país. En 2001, un conflicto había enfrentado a los rebeldes albaneses apoyados por la antigua guerrilla kosovar, con las autoridades de la ex república yugoslava de 2,1 millones de habitantes, de mayoría eslava ortodoxa.
El conflicto duró alrededor de seis meses, y permitió a la minoría albanesa del país (cerca del 25 % de la población), obtener más derechos.

Fuente: 24matins.fr por Cerise Assadi-Rochet, publicado el 11 de mayo de 2015



La Macédoine au bord de la guerre civile?

Dans un contexte politique extrêmement tendu, les incidents se multiplient en Macédoine, faisant craindre que le pays ne verse de nouveau dans le chaos.

Dernière violence en date en Macédoine, une opération lancée contre un prétendu groupe d'insurgés albanais, qui a causé, le 9 mai dernier, la mort de 22 personnes dont 8 policiers.
La police macédonienne a affirmé dans la soirée du dimanche 10 mai avoir mis fin à cette opération: "L’opération est achevée. Le groupe armé est neutralisé. La zone est sous le contrôle de la police".
Les insurgés ont été présentés par le gouvernement comme un groupe terroriste albanais venu d'un pays étranger afin de porter atteinte aux institutions de l'Etat.
La Macédoine soupçonne les assaillants d'être originaires du Kosovo.

Aucune revendication

Aucune revendication n'a cependant été émise. Les autorités et partis politiques albanais ont quant à eux fermement condamné l'opération militaire, appelant la population albanaise présente sur le territoire macédonien à ne pas tomber dans le jeu de la provocation.
Petit pays des Balkans, la Macédoine est actuellement plongée dans une grave crise politique. Depuis le début de l'année, le principal opposant au parti au pouvoir, Zoran Zaev, tente de démontrer, par le biais d'étranges enregistrements, la dérive autoritaire du pouvoir en place. Corruption, malversations, main-mise de l'Etat sur les différents médias et sur la justice... Les accusations sont nombreuses, mais le gouvernement réfute toute implication. Tandis que nul ne connait la provenance des enregistrements en question, ce dernier accuse, une fois de plus "un complot d'un pays étranger".
Dans ce contexte, le pays semble céder à la spirale de la violence. En avril dernier, une quarantaine d'hommes armés, dont on ignore l'identité, avaient déjà attaqué un poste de police.

Macédoine: un coup monté par le gouvernement?

Beaucoup aujourd'hui pensent, en Macédoine, qu'il s'agirait là d'un coup monté par le gouvernement pour détourner l'attention de l'opinion publique.
L’Union européenne a affirmé son inquiétude vis à vis de ces violences, compte tenu du passé très agité du petit pays. En 2001, un conflit avait opposé les rebelles albanais soutenus par l'ancienne guérilla kosovare, aux autorités de l’ex-République yougoslave de 2,1 millions d’habitants, à majorité slave orthodoxe.
Le conflit avait duré près de six mois, et permis à la minorité albanaise du pays (25% de la population environ), d'obtenir davantage de droits.

24matins.fr par Cerise Assadi-Rochet, publié le 11 mai 2015