martes, 17 de diciembre de 2013

La ONU enfrenta un panorama desalentador en África central, inmersa en gobiernos inestables, enfrentamientos, desplazados y hambruna.


RDC: al menos 21 muertos en un ataque en Nord-Kivu.

La ONU señala que mujeres y niños fueron asesinados durante un ataque de una “brutalidad extrema”.

Al menos 21 personas, entre ellas niños, fueron asesinadas, y algunos cuerpos mutilados, en un ataque de una “brutalidad extrema” en el este de la República democrática del Congo, denunció la Misión de la ONU en un comunicado publicado el lunes a la noche. “Al menos 21 cuerpos” fueron descubiertos en los pueblos de Musuku y Mwenda, situados en territorio de Béni, en la provincia rica e inestable de Nord-Kivu, indica la Misión de la ONU para la estabilización de la RDC (Monusco).
“Las víctimas, entre ellas mujeres y niños, entre los cuales el más joven tendría unos meses solamente, habrían sido asesinados con una brutalidad extrema, la mayoría con arma blanca, el 13 y 14 de diciembre”, prosigue el texto. “Tres niñas habrían sido violadas por los atacantes antes de ser decapitadas. El cuerpo mutilado y desmembrado de un niño también habría sido encontrado sobre un árbol, en el pueblo de Musuku”, precisó.
La Monusco no cita a los presuntos autores del ataque. La Société civile du Nord-Kivu estima en un comunicado que “la carnicería fue perpetrada por rebeldes ugandeses del ADF-Nalu”, las Fuerzas aliadas democráticas - Ejército nacional para la liberación de Uganda.

“Estas atrocidades no quedarán impunes”

La Société civile (asociaciones, ONG, sindicatos, etc) pidieron al ejército congolés y a la Monusco “comprometer operaciones de batida contra  los ADF-NALU con vistas a liberar la zona” de estos rebeldes regularmente acusados de exacciones (homicidios, secuestros, pillajes) provocando importantes desplazamientos de población.
La Monusco, que pidió la apertura de una investigación “en los plazos más breves”, indicó que había reforzado sus patrullas en el sector y que “utilizará todos los medios necesarios para asegurar la protección de las poblaciones”. El jefe de la Monusco, Martin Kobler, citado en el comunicado de la Misión, expresó su “profundo disgusto”. “Estas atrocidades no quedarán impunes, los autores no tendrán ninguna tregua hasta que respondan por sus actos frente a la justicia”, aseguró.

La provincia de Nord-Kivi particularmente tocada.

La rebelión de la ADF-Nalu castiga duramente la parte norte de la provincia de Nord-Kivu, fronteriza con Uganda, entre el lago Albert y el lago Edouard. Nació a mediados de los años 1990 de la fusión de dos grupos armados enfrentados al presidente ugandés Yoweri Museveni, en el poder desde 1986. El componente Nalu desapareció desde entonces pero el movimiento conserva su denominación de origen.
Actualmente sólo compuesta de islamistas, las fuerzas de ADF-Nalu son dirigidas desde el 2007 por Jamil Mukulu, un cristiano convertido al Islam. Estados Unidos las colocó en su lista de organizaciones terroristas desde 2001 y Jamil Mukulu fue alcanzado por sanciones de la ONU desde el 2011, y de la Unión Europea desde el 2012.
En julio, en la región de Kamango, una ciudad situada a 80 km de la ciudad de Beni, en la provincia de Nord-Kivu, los combates habían enfrentado a los rebeldes ugandeses con el ejército congolés. Decenas de miles de personas entonces se refugiaron en Uganda. Varios edificios públicos y el hospital habían sido saqueados, según los habitantes.

Fuente: Le Point y AFP publicado el 16/12/2013



RDC: au moins 21 morts dans une attaque au Nord-Kivu.

L'ONU indique que des femmes et des enfants ont été tués dans une attaque d'une "extrême brutalité".

Au moins 21 personnes, dont des enfants, ont été tuées, et certains corps mutilés, dans une attaque d'une "extrême brutalité" dans l'Est de la République démocratique du Congo, a dénoncé la Mission de l'ONU dans un communiqué publié lundi soir. "Au moins 21 corps" ont été découverts dans les villages de Musuku et Mwenda, situés dans le territoire de Béni, dans la province riche et instable du Nord-Kivu, indique la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco).
"Les victimes, dont des femmes et des enfants - dont le plus jeune serait âgé de quelques mois seulement - auraient été tués avec une extrême brutalité, pour la plupart à l'arme blanche, les 13 et 14 décembre ", poursuit le texte. "Trois filles mineures auraient été violées par les assaillants avant d'être décapitées. Le corps mutilé et démembré d'un enfant aurait aussi été retrouvé sur un arbre, dans le village de Musuku", est-il précisé.
La Monusco ne cite pas les auteurs présumés de l'attaque. La Société civile du Nord-Kivu estime dans un communiqué que "le carnage (a été) perpétré par les rebelles ougandais de l'ADF-Nalu", les Forces alliées démocratiques-Armée nationale pour la libération de l'Ouganda.

"Ces atrocités ne resteront pas impunies"

La Société civile (association, ONG, syndicats, etc) appelle l'armée congolaise et la Monusco "à engager des opérations de traque contre les (...) ADF-NALU en vue de libérer la zone" de ces rebelles régulièrement accusés d'exactions (meurtres, enlèvements, pillages) provoquant d'importants déplacements de population.
La Monusco, qui a demandé l'ouverture d'une enquête "dans les plus brefs délais", a indiqué qu'elle avait renforcé ses patrouilles dans le secteur et qu'elle "utilisera tous les moyens nécessaires pour assurer la protection des populations". Le chef de la Monusco, Martin Kobler, cité dans le communiqué de la Mission, a exprimé son "profond dégoût". "Ces atrocités ne resteront pas impunies, les auteurs ne connaitront pas de répit tant qu'ils n'auront pas répondu de leurs actes devant la justice", a-t-il assuré.

La province du Nord-Kivi particulièrement visée

La rébellion de l'ADF-Nalu sévit dans la partie nord de la province du Nord-Kivu, frontalière de l'Ouganda, entre le lac Albert et le lac Edouard. Elle est née au milieu des années 1990 de la fusion de deux groupes armés opposés au président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986. La composante Nalu a depuis lors disparu mais le mouvement conserve son appellation d'origine.
Aujourd'hui uniquement composée d'islamistes, les forces de l'ADF-Nalu sont dirigées depuis 2007 par Jamil Mukulu, un chrétien converti à l'islam. Les États-Unis les ont placées sur leur liste d'organisations terroristes dès 2001 et Jamil Mukulu est visé par des sanctions de l'ONU depuis 2011, et de l'Union européenne depuis 2012.
En juillet, dans la région de Kamango, une ville située à 80 km de la ville de Beni, dans la province du Nord-Kivu, des combats avaient opposé les rebelles ougandais à l'armée congolaise. Des dizaines de milliers de personnes s'étaient alors réfugiées en Ouganda. Plusieurs bâtiments publics et l'hôpital avaient été pillés, selon des habitants.

Le Point et AFP publié le 16/12/2013