Reacciones prudentes al
proyecto de jet franco-alemán
Airbus, Dassault y Safran
dicen si con prudencia a una cooperación a largo plazo para un avión de combate
franco-alemán.
¿Francia y Alemania realmente
desarrollarán un avión de combate franco-alemán? Anunciado el 13 de julio
pasado durante el Consejo de ministros franco-alemán, el desarrollo común de un
“sistema de combate aéreo europeo” para reemplazar “a largo plazo” a las flotas
actuales de aviones de combate de los dos países suscita reacciones muy
prudentes entre los industriales.
Tanto en Dassault Aviation
como en Airbus, se congratularon de esta declaración simbólica, invocando una
larga ruta salpicada de escollos a evitar para lanzar dicho programa al
horizonte 2030-2040. Airbus no quiere repetir los errores del programa europeo
del avión de transporte militar A400M, sobre el cual se acumulan hasta la
actualidad 7.000 millones de fondos extras. Dassault, por su parte, desearía
que Alemania diera algunas garantías, ya que los Países Bajos, Italia, el Reino
Unido, Dinamarca y Noruega se pasaron a pabellón norteamericano comprando los
F-35 de Lockheed Martin. “Europa no practica el Buy European Act, sino el Buy
American Act”, ironiza el presidente de Dassault, Eric Trappier. Mientras
Alemania se interesa en el F-35 para reemplazar a sus cazas Tornado, Dassault estaría
encantado de proveer datos sobre el Rafale.
Posible condena a muerte
A la larga, sin embargo,
ningún país, ni Francia ni Alemania, tendría suficiente dinero para desarrollar
en solitario un futuro sistema aéreo de combate. Si Berlin comprara a Lockheed
Martin sus F-35, condenaría a muerte a la rama aeronáutica militar de Airbus. A
largo plazo, Airbus y Dassault estarían entonces condenados a entenderse, si
Paris y Berlin quieren conservar en suelo europeo capacidades aeronáuticas de
punta. Consultado por la prensa alemana, Eric Trappier se mostró la semana
pasada abierto a una cooperación, señalando que, para evitar los errores del A400M,
hace falta un integrador industrial responsable, y que en la materia Dassault
está bien posicionado para ser el arquitecto del futuro avión de combate. “Es
una señal positiva fuerte sobre el futuro de la industria de la aviación
militar en Francia, en Alemania y probablemente más allá de Europa”, por su
lado comentó el presidente ejecutivo de Airbus Tom Enders, pero “aún estamos
muy lejos de una planificación industrial detallada...”. El viernes, el
director general de Safran, Philippe Petitcolin afirmó: “En armonía, si debemos
ser llevados a desarrollar juntos un motor para ese futuro caza franco-alemán, encontraríamos
con las dos empresas de motores en Alemania, MTU y Rolls-Royce Deutschland, los
medios para trabajar de manera positiva para proveer a las fuerzas armadas el
mejor producto”. Por ahora, Airbus y Dassault cooperan sobre el desarrollo de
un futuro drone de vigilancia para romper con la dependencia europea frente a
los aparatos norteamericanos e israelíes.
Fuente: Les Echos por Anne
Bauer publicado el 01/08/2017
Réactions prudentes au
projet de jet franco-allemand
Airbus, Dassault et Safran
disent oui avec prudence à une coopération à long terme pour un avion de combat
francoallemand.
La France et l'Allemagne
vont-elles vraiment développer un avion de combat franco-allemand? Annoncé le
13 juillet dernier lors du Conseil des ministres franco-allemand, le
développement commun d'un «système de combat aérien européen» pour remplacer «à
long terme» les flottes actuelles d'avions de combat des deux pays suscite des
réactions très prudentes chez les industriels.
Chez Dassault Aviation
comme chez Airbus, on salue cette déclaration symbolique, tout en évoquant une
longue route parsemée d'écueils à éviter pour lancer un tel programme à
l'horizon 2030-2040. Airbus ne souhaite pas répéter les erreurs du programme
européen de l'avion de transport militaire A400M, sur lequel il cumule
désormais 7 milliards de provisions. Dassault, de son côté, aimerait bien que
l'Allemagne donne quelques gages, alors que les Pays-Bas, l'Italie, le
Royaume-Uni, le Danemark et la Norvège sont passés sous pavillon américain en
achetant les F-35 de Lockheed Martin. «L'Europe ne pratique pas le Buy European
Act, mais le Buy American Act», ironise le président de Dassault, Eric
Trappier. Alors que l'Allemagne s'intéresse au F-35 pour remplacer ses
chasseurs Tornado, Dassault serait ravi de fournir des données sur le Rafale.
Possible condamnation à
mort
A terme, toutefois, aucun
pays, ni la France, ni l'Allemagne, n'aura assez d'argent pour développer en
solo un futur système aérien de combat. Si Berlin achetait à Lockheed Martin
ses F-35, elle condamnerait à mort la branche aéronautique militaire d'Airbus.
A long terme, Airbus et Dassault seront donc condamnés à s'entendre, si Paris
et Berlin veulent conserver sur le sol européen des compétences aéronautiques
de pointe. Interrogé par la presse allemande, Eric Trappier s'est montré la
semaine dernière ouvert à une coopération, en soulignant que, pour éviter les
erreurs de l'A400M, il faut un ensemblier responsable, et qu'en la matière
Dassault est bien placé pour être l'architecte du futur avion de combat. «C'est
un signal positif fort sur l'avenir de l'industrie de l'aviation militaire en
France, en Allemagne et probablement ailleurs en Europe», a de son côté
commenté le président exécutif d'Airbus Tom Enders, mais «nous sommes encore
très loin d'une planification industrielle détaillée...». Vendredi, le
directeur général de Safran, Philippe Petitcolin a affirmé: «En bonne
intelligence, si nous devions être amenés à développer ensemble un moteur pour
ce futur avion de chasse franco-allemand, on trouverait avec les deux
motoristes présents en Allemagne, MTU et Rolls-Royce Deutschland, les moyens de
travailler de façon positive pour fournir aux armées le meilleur produit». Pour
l'heure, Airbus et Dassault coopèrent sur le développement d'un futur drone de
surveillance pour rompre avec la dépendance européenne vis-à-vis des appareils
américains et israéliens.
Les Echos par Anne Bauer
publié le 01/08/2017