Mali: nueve muertos, entre
ellos un Casco azul, en dos ataques contra la ONU
Nueve personas, entre
ellas un Casco azul togolés y cinco agentes de seguridad malíes, fueron
asesinados el lunes en dos ataques distintos contra la misión de la ONU en
Mali (Minusma).
Estos ataques, a los
cuales se agrega un atentado mortal el domingo en Burkina Faso (18 muertos),
ocurrieron mientras el Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas debe
discutir el martes sobre la seguridad en África. La constitución de una fuerza
internacional antijihadistas en el Sahel deber ser allí mencionada.
Un primer ataque de
“hombres armados no identificados” tuvo como blanco los campamentos de la
Minusma en Duentza, en el centro del país, anunció la fuerza de la ONU en Mali.
Un Casco azul togolés y un soldado malí fueron asesinados. Otro Casco azul
resultó herido.
"Un primer grupo de
atacantes disparó sobre un campamento de la Minusma desde una colina adyacente.
En reacción, las fuerzas armadas de Mali, establecidas en la cercanía del
campamento, respondieron", explicó la Minusma. "Un segundo grupo se
dirigía a pie hacia el otro campamento de la Minusma y abrió fuego. Los Cascos
azules respondieron y dos atacantes fueron abatidos", agregó la misión de
la ONU, condenando “este ataque terrorista indignante".
Durante un ataque distinto
apenas pasado el mediodía, hombres armados tomaron por asalto el cuartel
general de la Minusma en Tombuctú (noroeste). Cinco guardias malíes de la
misión de la ONU, un miembro de la gendarmería malí y un agente civil de la
Minusma, fueron asesinados, indicó la Minusma. Además, un guardia de seguridad
malí y seis Cascos azules resultaron heridos, dos de ellos gravemente.
"Seis atacantes
fueron abatidos durante la réplica”, precisó la ONU. Una fuerza de reacción
rápida y helicópteros de ataque fueron desplegados para “asegurar” el cuartel
general y “perseguir eventuales atacantes”, explicó.
Según un responsable de la
provincia de Tombuctú, los "terroristas" estaban armados con granadas
y fusiles Kalachnikov.
"Desque que llegaron
a la entrada principal de la Minusma en Tombuctú, abrieron fuego sobre los
agentes de seguridad de una empresa de custodias que trabaja para la
Minusma", declaró a la AFP una fuente de la seguridad malí.
“Cobarde y ruin”
El jefe de la Minusma,
Mahamat Saleh Annadif, condenó el acto como “cobarde y ruin”. Estos ataques en Duentza
y Tombuctú contra los Cascos azules “pueden constituir crímenes de guerra en
virtud del derecho internacional", secundó en Nueva York el secretario
general de la ONU Antonio Guterres.
En un comunicado, los 15
miembros del Consejo de Seguridad también condenaron los ataques contra los
campamentos de la ONU "que causaron la muerte de un Casco azul togolés e
hirió a otro". Pidieron a Mali investigar "rápidamente" sobre
estos ataques y a llevar a los autores frente a la justicia.
El martes, durante una
reunión prevista desde hace mucho, el Consejo de Seguridad debe principalmente
discutir la creación de una fuerza militar por los países del G5 Sahel (Burkina
Faso, Mali, Mauritania, Níger, Chad) para reforzar los dispositivos militares
nacionales y multinacionales en la región.
Esta fuerza de
aproximadamente 5.000 hombres deberá estar operacional en el otoño, pero su
financiamiento está lejos de ser asegurado. Su costo es estimado en más de 420
millones de euros.
Entre marzo y abril de
2012, el norte de Mali cayó bajo control de grupos jihadistas ligados a Al-Qaeda
gracias a una desbandada del ejército frente a la rebelión, primero aliada a
estos grupos que luego fue excluida.
Estos grupos armados en
gran parte fueron expulsados por una intervención militar internacional
dirigida por Francia, que continúa actualmente. Sin embargo, aún zonas enteras
escapan al control de las fuerzas malíes y extranjeras, regularmente alcanzadas
por ataques mortales, a pesar de un acuerdo de paz que tenía como fin aislar
definitivamente a los jihadistas.
En su comunicado, el
Consejo de Seguridad se dijo preocupado frente a la situación de seguridad en
Mali. Exhorta a “las partes malíes a aplicar totalmente este acuerdo sin nuevos
retrasos". "Su plena aplicación e intensificación de los esfuerzos
contra amenazas asimétricas pueden contribuir a mejorar la situación de
seguridad en", estiman los miembros del Consejo.
Fuente: La Dépêche publicado
el 15/08/2017
Mali: neuf morts dont un
Casque bleu lors de deux attaques contre l'ONU
Neuf personnes, dont un
Casque bleu togolais et cinq agents de sécurité maliens, ont été tuées lundi
lors de deux attaques distinctes contre la mission de l'ONU au Mali (Minusma).
Ces attaques -auxquelles
s'ajoute un attentat meurtrier dimanche au Burkina Faso (18 morts)- sont
survenues alors que le Conseil de sécurité des Nations unies doit discuter
mardi de la sécurité en Afrique. La constitution d'une force internationale
antijihadistes au Sahel doit y être évoquée.
Une première attaque
d'"hommes armés non identifiés" a visé des camps de la Minusma à
Douentza, dans le centre du pays, a annoncé la force de l'ONU au Mali. Un
Casque bleu togolais et un soldat malien ont été tués. Un autre Casque bleu a
été blessé.
"Un premier groupe
d'assaillants a tiré sur un camp de la Minusma à partir d'une colline
adjacente. En réaction, les forces armées maliennes, établies à proximité du
camp, ont riposté", a expliqué la Minusma. "Un second groupe se
dirigeant à pied vers l'autre camp de la Minusma a ouvert le feu. Les Casques
bleus ont riposté et deux assaillants ont été abattus", a ajouté la
mission onusienne, condamnant "cette attaque terroriste révoltante".
Lors d'une attaque
distincte dans l'après-midi, des hommes armés ont pris d'assaut le
quartier-général de la Minusma à Tombouctou (nord-ouest). Cinq gardes maliens
de la mission de l'ONU, un membre de la gendarmerie malienne et un agent civil
contractuel de la Minusma, ont été tués, a indiqué la Minusma. En outre, un
garde de sécurité malien et six Casques bleus ont été blessés, dont deux
grièvement.
"Six assaillants ont
été abattus lors de la riposte", a précisé l'ONU. Une force de réaction
rapide et des hélicoptères d'attaque ont été déployés pour
"sécuriser" le QG et "traquer d'éventuels assaillants",
a-t-elle expliqué.
Selon un responsable du
gouvernorat de Tombouctou, les "terroristes" étaient armés de
grenades et de Kalachnikov.
"Dès qu'ils sont
arrivés devant l'entrée principale de la Minusma à Tombouctou, ils ont ouvert
le feu sur les agents de sécurité d'une société de gardiennage qui travaille
pour la Minusma", a déclaré à l'AFP une source sécuritaire malienne.
'Lâche et ignoble'
Le chef de la Minusma,
Mahamat Saleh Annadif, a condamné un "acte lâche et ignoble". Ces
attaques à Douentza et Tombouctou contre les Casques bleus "peuvent
constituer des crimes de guerre en vertu du droit international", a abondé
à New York le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
Dans un communiqué, les 15
membres du Conseil de sécurité ont aussi condamné les attaques contre les camps
de l'ONU "qui ont causé la mort d'un Casque bleu togolais et blessé un
autre". Ils appellent le Mali à enquêter "rapidement" sur ces
attaques et à traduire leurs auteurs devant la justice.
Mardi, lors d'une réunion
prévue de longue date, le Conseil de sécurité doit notamment discuter de la
création d'une force militaire par les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali,
Mauritanie, Niger, Tchad) pour renforcer les dispositifs militaires nationaux
et multinationaux dans la région.
Cette force de quelque
5.000 hommes devrait être opérationnelle à l'automne, mais son financement est
loin d'être assuré. Son coût est estimé à plus de 420 millions d'euros.
En mars-avril 2012, le
nord du Mali est tombé sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda à la
faveur d'une déroute de l'armée face à la rébellion, d'abord alliée à ces
groupes qui l'ont ensuite évincée.
Ces groupes armés en ont
été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale
conduite par la France, qui se poursuit actuellement. Des zones entières
échappent cependant toujours au contrôle des forces maliennes et étrangères,
régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré un accord de paix
censé isoler définitivement les jihadistes.
Dans son communiqué, le
Conseil de sécurité se dit préoccupé face à la situation sécuritaire au Mali.
Il exhorte "les parties maliennes à appliquer totalement cet accord sans
nouveau retard". "Sa pleine application et l'intensification des
efforts contre des menaces asymétriques peuvent contribuer à améliorer la
situation sécuritaire au Mali", estiment les membres du Conseil.
La Dépêche publié le
15/08/2017