viernes, 25 de agosto de 2017

Continúa la ofensiva de las fuerzas armadas de Irak, apoyadas por milicias regionales, para expulsar definitivamente a Daech de su territorio


Las fuerzas iraquíes esperan una victoria rápida en Tal Afar

Entre los disparos de francotiradores y de artillería y los hongos de humo de las incursiones aéreas, los hombres de un convoy de blindados se sumergen, al ritmo tóxico de los cantos religiosos, en el feudo jihadista de Tal Afar en Irak.
Sobre la ruta de tierra, salpicada de piedras y de obstáculos dejados poer los combatientes del grupo Estado Islámico (EI), los blindados de la policía iraquí y de las unidades paramilitares del Hachd al-Chaabi, movimiento dominado por los chiitas, traquetean entre los baches.
El objetivo del día, expulsar a los jihadistas del barrio de al-Wahda con el fin de aproximarse al centro de Tal Afar, esta ciudad donde vivían una mayoría de turkmenos chiitas hasta la llegada de los jihadistas sunnitas del EI.
El asalto se realizó desde el barrio de al-Kifah al-Chamali, en la entrada oeste de Tal Afar, donde policías y milicianos del Hachd al-Chaabi se instalaron en una escuela primaria de muros rosados.
En Tal Afar, los progresos son rápidos, mucho más que en Mosul, la segunda ciudad de Irak donde las fuerzas iraquíes necesitaron nueve meses para expulsar a los jihadistas del EI, aseguran comandantes desde el frente.
"La victoria podría ocurrir en algunos días", afirma la AFP Abu Ahmed al-Haddi, adjunto de un comandante de regimiento del Hachd. "Tal vez incluso antes del Aïd al-Adha", la gran fiesta musulmana que comenzará en Irak el 2 de septiembre.
Los combates se desarrollan en zonas residenciales. En el desvío de una ruta, aparece una casa completamente quemada. El muro del recinto de una escuela está totalmente derrumbado.
Para evitar las trampas y explosivos dejados por los jihadistas detrás de ellos en casas vacías y abandonadas, los soldados de las fuerzas iraquíes avanzan con prudencia en esta ciudad fantasma.

Explosiones incesantes

"Cuando logramos apartar los obstáculos” dejados por los jihadistas, como camiones estacionados atravesados en las rutas o terraplenes de tierra, irrumpen los “coches bomba”, explica Haydar, de 27 años, combatiente de la policía federal.
La voz de este joven iraquí, que hace poco más de un mes participaba aún en los combates en Mosul, apenas sobresale del ruido de los disparos y las explosiones, que no se interrumpen nunca más que pocos minutos.
Tal Afar, ciudad milenaria del norte iraquí que en un tiempo fue parte del imperio asirio, ha pagado un tributo muy caro, como tantas otras localidades de Irak donde los jihadistas han pasado. Su ciudadela de la era otomana fue dañada en 2014 con la llegada del EI.
Hasta esa fecha, 200.000 personas vivían aquí, en su mayoría turkmenos chiitas. Hoy, los habitantes son los grandes ausentes. Muchos han huido del reinado de los jihadistas sunnitas del EI que consideran a los chiitas como heréticos.
Los 30.000 restantes que según la ONU están aún atrapados en la ciudad son invisibles.
Desplazados y utilizados como escudos humanos por los jihadistas o encerrados en otra parte, ninguno es visible cuando pasan los vehículos militares coronados por banderas iraquíes y del Hachd, dominado por las milicias chiitas.
"Los obstáculos más grandes son los coches bomba y los infiltrados”, esos combatientes jihadistas que, disfrazados de miembros de las fuerzas de seguridad, se cuelan del otro lado de la línea del frente para allí provocar el máximo de daños, indica a la AFP Abu Ahmed al-Haddi.
Y las fuerzas iraquíes podrían pronto sufrir aún más ataques de este tipo, según el capitán Seif Adnane al-Salloum, uno de los tiradores de la unidad de francotiradores de la policía federal. Después del barrio de al-Wahda, tomará con sus camaradas la ruta hacia el barrio de al-Saylo, que el describe como "un punto de reunión de los hombres del EI".

Fuente: Courrier International y AFP 24.08.2017



Les forces irakiennes espèrent une victoire rapide à Tal Afar

Entre les tirs de snipers et d'artillerie et les champignons de fumée des raids aériens, les hommes d'un convoi de blindés s'enfoncent, au rythme entêtant des chants religieux, dans le fief jihadiste de Tal Afar en Irak.
Sur la route en terre, parsemée de pierres et d'obstacles laissés par les combattants du groupe Etat islamique (EI), les blindés de la police irakienne et des unités paramilitaires du Hachd al-Chaabi, mouvement dominé par les chiites, cahotent entre les ornières.
L'objectif du jour: chasser les jihadistes du quartier d'al-Wahda afin de se rapprocher du centre de Tal Afar, cette ville où vivaient une majorité de Turkmènes chiites jusqu'à l'arrivée des jihadistes sunnites de l'EI.
L'assaut se fait depuis le quartier d'al-Kifah al-Chamali, à l'entrée ouest de Tal Afar, où policiers et miliciens du Hachd al-Chaabi se sont installés dans une école primaire aux murs roses.
A Tal Afar, les progrès sont rapides, bien plus qu'à Mossoul, la deuxième ville d'Irak où il a fallu neuf mois aux forces irakiennes pour chasser les jihadistes de l'EI, assurent des commandants sur le front.
"La victoire pourrait intervenir d'ici quelques jours", affirme à l'AFP Abou Ahmed al-Haddi, aide d'un commandant de régiment du Hachd. "Peut-être même avant l'Aïd al-Adha", la grande fête musulmane qui débutera en Irak le 2 septembre.
Les combats se déroulent dans des zones résidentielles. Au détour d'une route, une maison entièrement brûlée apparaît. Le mur d'enceinte d'une école est totalement effondré.
Pour éviter les pièges et explosifs laissés par les jihadistes derrière eux dans des maisons vides et abandonnées, les hommes en armes des forces irakiennes avancent avec prudence dans cette ville fantôme.

Explosions incessantes

"Quand nous parvenons à écarter les obstacles" dressés par les jihadistes, comme des camions garés en travers des routes ou les remblais de terre, "des voitures piégées surgissent", explique Haydar, 27 ans, combattant de la police fédérale.
La voix de ce jeune Irakien, qui il y a un peu plus d'un mois participait encore aux combats à Mossoul, peine à recouvrir le bruit des tirs et des explosions, qui ne s'interrompt jamais plus de quelques minutes.
Tal Afar, cité millénaire du nord irakien qui a un temps fait partie de l'empire assyrien, a, comme les autres localités d'Irak où les jihadistes sont passés, payé un lourd tribut. Sa citadelle de l'ère ottomane a été endommagée en 2014 avec l'entrée de l'EI.
Jusqu'à cette date, 200.000 personnes vivaient ici, en majorité des Turkmènes chiites. Aujourd'hui, les habitants sont les grands absents. Beaucoup ont fui le règne des jihadistes sunnites de l'EI qui considèrent les chiites comme des hérétiques.
Les 30.000 restants qui selon l'ONU sont toujours coincés dans la ville sont invisibles.
Déplacés et utilisés comme boucliers humains par les jihadistes ou terrés ailleurs, aucun n'est visible sur le passage des véhicules militaires surmontés de drapeaux irakiens et du Hachd, dominé par les milices chiites.
"Les plus grands obstacles sont les voitures piégées et les infiltrés", ces combattants jihadistes qui, déguisés en membres des forces de sécurité, se faufilent de l'autre côté de la ligne de front pour y provoquer un maximum de dégâts, indique à l'AFP Abou Ahmed al-Haddi.
Et les forces irakiennes pourraient bientôt subir encore plus d'attaques de ce genre, selon le capitaine Seif Adnane al-Salloum, l'un des tireurs de l'unité des snipers de la police fédérale. Après le quartier d'al-Wahda, il prendra avec ses camarades la route du quartier d'al-Saylo, qu'il décrit comme "un point de rassemblement des gens de l'EI".

Courrier International et AFP 24.08.2017