Las fuerzas iraquíes
esperan una victoria rápida en Tal Afar
Entre los disparos de
francotiradores y de artillería y los hongos de humo de las incursiones aéreas,
los hombres de un convoy de blindados se sumergen, al ritmo tóxico de los
cantos religiosos, en el feudo jihadista de Tal Afar en Irak.
Sobre la ruta de tierra,
salpicada de piedras y de obstáculos dejados poer los combatientes del grupo
Estado Islámico (EI), los blindados de la policía iraquí y de las unidades
paramilitares del Hachd al-Chaabi, movimiento dominado por los chiitas,
traquetean entre los baches.
El objetivo del día,
expulsar a los jihadistas del barrio de al-Wahda con el fin de aproximarse al
centro de Tal Afar, esta ciudad donde vivían una mayoría de turkmenos chiitas
hasta la llegada de los jihadistas sunnitas del EI.
El asalto se realizó desde
el barrio de al-Kifah al-Chamali, en la entrada oeste de Tal Afar, donde
policías y milicianos del Hachd al-Chaabi se instalaron en una escuela primaria
de muros rosados.
En Tal Afar, los progresos
son rápidos, mucho más que en Mosul, la segunda ciudad de Irak donde las
fuerzas iraquíes necesitaron nueve meses para expulsar a los jihadistas del EI,
aseguran comandantes desde el frente.
"La victoria podría
ocurrir en algunos días", afirma la AFP Abu Ahmed al-Haddi, adjunto de un
comandante de regimiento del Hachd. "Tal vez incluso antes del Aïd
al-Adha", la gran fiesta musulmana que comenzará en Irak el 2 de
septiembre.
Los combates se
desarrollan en zonas residenciales. En el desvío de una ruta, aparece una casa
completamente quemada. El muro del recinto de una escuela está totalmente
derrumbado.
Para evitar las trampas y
explosivos dejados por los jihadistas detrás de ellos en casas vacías y
abandonadas, los soldados de las fuerzas iraquíes avanzan con prudencia en esta
ciudad fantasma.
Explosiones incesantes
"Cuando logramos
apartar los obstáculos” dejados por los jihadistas, como camiones estacionados
atravesados en las rutas o terraplenes de tierra, irrumpen los “coches bomba”,
explica Haydar, de 27 años, combatiente de la policía federal.
La voz de este joven iraquí,
que hace poco más de un mes participaba aún en los combates en Mosul, apenas
sobresale del ruido de los disparos y las explosiones, que no se interrumpen
nunca más que pocos minutos.
Tal Afar, ciudad milenaria
del norte iraquí que en un tiempo fue parte del imperio asirio, ha pagado un tributo muy caro, como tantas otras
localidades de Irak donde los jihadistas han pasado. Su ciudadela de la era
otomana fue dañada en 2014 con la llegada del EI.
Hasta esa fecha, 200.000
personas vivían aquí, en su mayoría turkmenos chiitas. Hoy, los habitantes son
los grandes ausentes. Muchos han huido del reinado de los jihadistas sunnitas
del EI que consideran a los chiitas como heréticos.
Los 30.000 restantes que
según la ONU están aún atrapados en la ciudad son invisibles.
Desplazados y utilizados
como escudos humanos por los jihadistas o encerrados en otra parte, ninguno es
visible cuando pasan los vehículos militares coronados por banderas iraquíes y
del Hachd, dominado por las milicias chiitas.
"Los obstáculos más
grandes son los coches bomba y los infiltrados”, esos combatientes jihadistas
que, disfrazados de miembros de las fuerzas de seguridad, se cuelan del otro
lado de la línea del frente para allí provocar el máximo de daños, indica a la AFP
Abu Ahmed al-Haddi.
Y las fuerzas iraquíes
podrían pronto sufrir aún más ataques de este tipo, según el capitán Seif
Adnane al-Salloum, uno de los tiradores de la unidad de francotiradores de la
policía federal. Después del barrio de al-Wahda, tomará con sus camaradas la
ruta hacia el barrio de al-Saylo, que el describe como "un punto de
reunión de los hombres del EI".
Fuente: Courrier
International y AFP 24.08.2017
Les forces irakiennes
espèrent une victoire rapide à Tal Afar
Entre les tirs de snipers
et d'artillerie et les champignons de fumée des raids aériens, les hommes d'un
convoi de blindés s'enfoncent, au rythme entêtant des chants religieux, dans le
fief jihadiste de Tal Afar en Irak.
Sur la route en terre,
parsemée de pierres et d'obstacles laissés par les combattants du groupe Etat
islamique (EI), les blindés de la police irakienne et des unités paramilitaires
du Hachd al-Chaabi, mouvement dominé par les chiites, cahotent entre les ornières.
L'objectif du jour:
chasser les jihadistes du quartier d'al-Wahda afin de se rapprocher du centre
de Tal Afar, cette ville où vivaient une majorité de Turkmènes chiites jusqu'à
l'arrivée des jihadistes sunnites de l'EI.
L'assaut se fait depuis le
quartier d'al-Kifah al-Chamali, à l'entrée ouest de Tal Afar, où policiers et
miliciens du Hachd al-Chaabi se sont installés dans une école primaire aux murs
roses.
A Tal Afar, les progrès
sont rapides, bien plus qu'à Mossoul, la deuxième ville d'Irak où il a fallu
neuf mois aux forces irakiennes pour chasser les jihadistes de l'EI, assurent
des commandants sur le front.
"La victoire pourrait
intervenir d'ici quelques jours", affirme à l'AFP Abou Ahmed al-Haddi,
aide d'un commandant de régiment du Hachd. "Peut-être même avant l'Aïd
al-Adha", la grande fête musulmane qui débutera en Irak le 2 septembre.
Les combats se déroulent
dans des zones résidentielles. Au détour d'une route, une maison entièrement
brûlée apparaît. Le mur d'enceinte d'une école est totalement effondré.
Pour éviter les pièges et
explosifs laissés par les jihadistes derrière eux dans des maisons vides et
abandonnées, les hommes en armes des forces irakiennes avancent avec prudence
dans cette ville fantôme.
Explosions incessantes
"Quand nous parvenons
à écarter les obstacles" dressés par les jihadistes, comme des camions
garés en travers des routes ou les remblais de terre, "des voitures
piégées surgissent", explique Haydar, 27 ans, combattant de la police
fédérale.
La voix de ce jeune Irakien,
qui il y a un peu plus d'un mois participait encore aux combats à Mossoul,
peine à recouvrir le bruit des tirs et des explosions, qui ne s'interrompt
jamais plus de quelques minutes.
Tal Afar, cité millénaire
du nord irakien qui a un temps fait partie de l'empire assyrien, a, comme les
autres localités d'Irak où les jihadistes sont passés, payé un lourd tribut. Sa
citadelle de l'ère ottomane a été endommagée en 2014 avec l'entrée de l'EI.
Jusqu'à cette date,
200.000 personnes vivaient ici, en majorité des Turkmènes chiites. Aujourd'hui,
les habitants sont les grands absents. Beaucoup ont fui le règne des jihadistes
sunnites de l'EI qui considèrent les chiites comme des hérétiques.
Les 30.000 restants qui
selon l'ONU sont toujours coincés dans la ville sont invisibles.
Déplacés et utilisés comme
boucliers humains par les jihadistes ou terrés ailleurs, aucun n'est visible
sur le passage des véhicules militaires surmontés de drapeaux irakiens et du
Hachd, dominé par les milices chiites.
"Les plus grands obstacles
sont les voitures piégées et les infiltrés", ces combattants jihadistes
qui, déguisés en membres des forces de sécurité, se faufilent de l'autre côté
de la ligne de front pour y provoquer un maximum de dégâts, indique à l'AFP
Abou Ahmed al-Haddi.
Et les forces irakiennes
pourraient bientôt subir encore plus d'attaques de ce genre, selon le capitaine
Seif Adnane al-Salloum, l'un des tireurs de l'unité des snipers de la police
fédérale. Après le quartier d'al-Wahda, il prendra avec ses camarades la route
du quartier d'al-Saylo, qu'il décrit comme "un point de rassemblement des
gens de l'EI".
Courrier International et AFP
24.08.2017