Angela Merkel en Turquía:
lo que dejó de importancia la visita
La canciller alemana exige
la creación de una zona de seguridad en Siria cercana a la frontera turca. Una
solicitud de larga data de Ankara, que exige que Europa mantenga su compromiso
de liberalizar las visas para los turcos.
Angela Merkel llegó el
sábado a Gaziantep, en el sudeste de Turquía, acompañada del presidente del
Consejo europeo Donald Tusk y del comisario europeo Frans Timmermans para
intentar apaciguar las tensiones con el gobierno turco. En el centro de la
visita, los acuerdos entre la Unión Europea y Turquía sobre la crisis de
refugiados y la gestión de los desplazados sirios en general.
La solicitud de Merkel
“He reclamado nuevamente
que tengamos zonas donde el alto el fuego sea particularmente reforzado y donde
un nivel suficiente de seguridad pueda ser garantizado”, declaró la canciller
alemana durante una conferencia de prensa en compañía del primer ministro turco
Ahmet Davutoglu y de representantes de la Unión Europea. Angela Merkel había
señalado que su visita permitiría enfocarse sobre la aplicación del acuerdo y
decidir futuras acciones para ayudar a los refugiados sirios en Turquía.
“Dijimos que Turquía,
naturalmente, debía cumplir las condiciones, que son 72 medidas a cumplimentar”,
recordó Angela Merkel. “Mi objetivo es que nos atengamos a estos acuerdos.
(...)”.
La cuestión “vital” de la
exención de visa
Ankara se comprometió a
aceptar el retorno a su suelo de todos los inmigrantes que entraron ilegalmente
en Grecia después del 20 de marzo. El plan prevé también que por cada refugiado
sirio reenviado a Turquía, otro será “reinstalado” en un país europeo, hasta el
límite de 72.000 plazas. Como contrapartida, los europeos aceptaron proveer
hasta 6.000 millones de euros, relanzar las discusiones sobre la integración de
Turquía a la UE y acelerar el proceso de liberalización de visas para los
turcos.
Ahmet Davutoglu declaró
que la liberalización de las visas era vital y que quería creer que la UE tomaría
las medidas necesarias para concluir el acuerdo. Para los dirigentes de Ankara,
que prometieron a los 79 millones de turcos una exención de visa de aquí a fin
de junio, la apuesta es grande. Ellos amenazaron con no respetar más el acuerdo
si los europeos no mantenían su compromiso. El ejecutivo europeo indicó que
presentaría un informe sobre el tema el 4 de mayo.
El primer ministro turco agregó
que no habría más readmisiones en Turquía si la liberalización de las visas no
entraba en vigor, mencionando que ellos pensaban que la UE tomaría las medidas
necesarias.
La visita de un campo de
refugiados sirios
Los dirigentes europeos también
visitaron durante la jornada del sábado y en condiciones de máxima seguridad el
campo de refugiados de Nizip 2, que alberga en casas prefabricadas cerca de
5.000 refugiados sirios, entre ellos 1.900 niños, según cifras del gobierno
turco. Fueron recibidos con un bouquet de flores y una banderola que proclamaba
“Bienvenidos a Turquía, el país que recibe a más refugiados del mundo”. Tres
millones de personas, entre ellos 2.7 millones de sirios, en efecto han
encontrado refugio.
“Tenemos escuelas y
hospitales, la vida es buena aquí. Pero queremos saber cuál será nuestro
futuro. (...) Si la guerra termina hoy, yo vuelvo mañana a Siria”, declaró
Mohammed Tomoq, de 49 años, que huyó de Damasco con su mujer y sus cuatro niños.
Los dirigentes europeos y
el primer ministro turco a continuación inauguraron ante una multitud que
aplaudía un centro de protección que recibe a niños sirios, construido con
fondos europeos. Desde la entrada en vigor del acuerdo, 325 inmigrantes que
llegaron a Grecia fueron reenviados a Turquía y 103 refugiados sirios fueron reinstalados
en la UE, según la Comisión.
Las declaraciones oficiales
se contradicen en cuanto a saber si algunos refugiados habrían sido reenviados
a Siria por la fuerza. Según Amnistía Internacional, algunos sirios se hacen disparar
si intentan entrar al país mientras que otros son expulsados hacia Siria sin
haber expresado el deseo. Ahmet Davutoglu rechazó estas acusaciones el sábado,
afirmando que “ningún sirio fue reenviado a Siria contra su voluntad desde
Turquía”.
Fuente: Le Figaro por
Amaury Peyrach publicado el 24/04/2016
Angela Merkel en Turquie:
ce qu'il faut retenir de la visite
La chancelière allemande
demande la création d'une zone de sécurité en Syrie en amont de la frontière
turque. Une requête de longue date d'Ankara, qui exige que l'Europe tienne son
engagement de libéraliser les visas pour les Turcs.
Angela Merkel est arrivée
samedi à Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie, accompagnée du président du
Conseil européen Donald Tusk et du commissaire européen Frans Timmermans pour
tenter d'apaiser les tensions avec le gouvernement turc. Au coeur de la visite,
les accords entre l'Union européenne et la Turquie sur la crise des réfugiés et
la gestion des déplacés syriens en général.
La requête de Merkel
«J'ai (...) à nouveau
réclamé que nous ayons des zones où le cessez-le-feu soit particulièrement
renforcé et où un niveau suffisant de sécurité puisse être garanti», a déclaré
la chancelière allemande lors d'une conférence de presse en compagnie du
Premier ministre turc Ahmet Davutoglu et des représentants de l'Union européenne.
Angela Merkel avait souligné que sa visite permettrait de faire le point sur la
mise en place de l'accord et de décider de futures actions pour aider les
Syriens réfugiés en Turquie.
«Nous avons dit que la
Turquie, naturellement, doit remplir les conditions, qui sont au nombre de 72 à
mettre en œuvre», a rappelé Angela Merkel. «Mon objectif est que nous nous en
tenions à ces accords. (...)».
La question «vitale» de
l'exemption de visa
Ankara s'est engagé à
accepter le retour sur son sol de tous les migrants entrés illégalement en
Grèce depuis le 20 mars. Le plan prévoit aussi que pour chaque réfugié syrien
renvoyé en Turquie, un autre sera «réinstallé» dans un pays européen, dans la
limite de 72.000 places. En contrepartie, les Européens ont accepté de fournir
jusqu'à six milliards d'euros, de relancer les discussions sur l'intégration de
la Turquie à l'UE et d'accélérer le processus de libéralisation des visas pour
les Turcs.
Ahmet Davutoglu a déclaré
que la libéralisation des visas était vitale et qu'il voulait croire que l'UE
prendrait les mesures nécessaires pour parachever l'accord. Pour les dirigeants
d'Ankara, qui ont promis aux 79 millions de Turcs une exemption de visa d'ici
fin juin, l'enjeu est de taille. Ils ont menacé de ne plus respecter l'accord
si les Européens ne tenaient pas leur engagement. L'exécutif européen a indiqué
qu'il présenterait un rapport sur le sujet le 4 mai.
Le Premier ministre turc a
ajouté qu'il n'y aurait plus de réadmission en Turquie si la libéralisation des
visas n'entrait pas en vigueur, tout en disant qu'il pensait que l'UE prendrait
les mesures nécessaires.
La visite d'un camp de
réfugiés syriens
Les dirigeants européens
ont aussi visité dans la journée de samedi et sous haute sécurité le camp de
réfugiés de Nizip 2, qui accueille dans des préfabriqués près de 5.000 réfugiés
syriens, dont 1.900 enfants, selon les chiffres du gouvernement turc. Ils y ont
été accueillis par un bouquet de fleurs et une banderole proclamant: «Bienvenue
en Turquie, le pays qui accueille le plus de réfugiés au monde». Trois millions
de personnes, dont 2,7 millions de Syriens, y ont en effet trouvé refuge.
«Nous avons des écoles et
des hôpitaux, la vie est bonne ici. Mais on veut savoir quel est notre avenir.
(...) Si la guerre se termine aujourd'hui, je rentre demain en Syrie», a
déclaré Mohammed Tomoq, 49 ans, qui a fui Damas avec sa femme et ses quatre
enfants.
Les dirigeants européens
et le Premier ministre turc ont ensuite inauguré sous les applaudissements un
centre de protection accueillant des enfants syriens, construit avec des fonds
européens. Depuis l'entrée en vigueur de l'accord, 325 migrants arrivés en
Grèce ont été renvoyés en Turquie et 103 réfugiés syriens ont été réinstallés
dans l'UE, selon la Commission.
Les déclarations
officielles se contredisent quant à savoir si certains réfugiés auraient été
renvoyés en Syrie par la force. Selon Amnesty international, des Syriens se
font tirer dessus s'ils tentent d'entrer dans le pays tandis que d'autres sont
expulsés vers la Syrie sans en avoir exprimé le désir. Ahmet Davutoglu a réfuté
ces accusations samedi, affirmant qu'«aucun Syrien n'a été renvoyé en Syrie
contre son gré depuis la Turquie».
Le Figaro par Amaury Peyrach
publié le 24/04/2016