sábado, 28 de marzo de 2015

El Frente Al-Nosra se apodera de una de las ciudades más importantes del norte de Siria, luego de intensos bombardeos del régimen


Siria: Al-Qaeda toma la ciudad clave de Idleb al régimen de Assad

La red Al-Qaeda y sus aliados rebeldes se apoderaron el sábado de la ciudad de Idleb en el nordeste de Siria, la segunda capital provincial que escapa del control del régimen desde el inicio del conflicto hace cuatro años.
Esta importante victoria de los rebeldes después de sólo cinco días de combates, ocurre en el momento en el que el jefe de la ONU Ban Ki-moon expresaba, delante de la cumbre árabe en Egipto, su “vergüenza” frente al "fracaso” de la comunidad internacional para detener la “carnicería” en Siria, donde más de 215.000 personas murieron desde marzo de 2011.
El Frente Al-Nosra, la rama siria de Al-Qaeda, “apoyado por Ahrar al-Cham y otros grupos rebeldes islamistas tomaron la totalidad de Idleb”, indicó el Observatorio sirio de derechos humanos (OSDH).
Al-Nosra anunció en su cuenta oficial de Twitter la “liberación” de la ciudad, donde las fuerzas del régimen de Bachar al-Assad han debido retroceder frente a la progresión de los rebeldes y los violentos combates en la calle.
“La ciudad de Idleb ha sido liberada y los mujahidines persiguen a los últimos chabbihas (matones del régimen) que intentan huir”, añadió el grupo, enviando fotos de combatientes delante de la sede de la gobernación en la ciudad, de la policía militar, del ayuntamiento y de la prisión.
Unas horas antes, una fuente de seguridad siria había reconocido que “grupos terroristas se habían infiltrado en la periferia” de la ciudad.
En cinco días de combates para tomar Idleb, más de 130 combatientes de ambos bandos murieron, según el director del OSDH Rami Abdel Rahmane.

150 incursiones aéreas

Idleb es la segunda capital provincial, después de Raqqa (norte), que escapa de las manos del régimen en guerra contra los rebeldes desde hace más de cuatro años. Raqqa está en manos de los jihadistas del Estado Islámico (EI), el grupo ultrarradical responsable de atrocidades.
A semejanza del EI, su rival que proclamó un “califato” entre Siria e Irak, Al-Nosra pretende fundar su propio “emirato” en Siria, según analistas.
La rápida conquista de la ciudad se explica por el hecho que, a pesar de 150 incursiones aéreas del ejército durante cuatro días, “había cerca de 2.000 rebeldes que atacaron todos los flancos con 40 blindados transportes de tropas”, explica Abdel Rahmane.
Un gran número de habitantes ya se había escapado pero muchos se quedaron en la ciudad, añadió sin dar cifras.
La ciudad contaba con alrededor de 200.000 habitantes antes del inicio del conflicto en marzo de 2011, pero miles de desplazados por los combates habían venido a instalarse.
Fronteriza con Turquía, la provincia de Idleb está en gran parte bajo el control de Al-Nosra. Después de la caída de Idleb, el régimen no controla en esta provincia más que las grandes ciudades de Jisr al-Choughour y Ariha, algunas pequeñas localidades, el aeropuerto militar de Abu Douhour, así como cinco bases militares.

Reunión en Moscú

La cadena del Frente Al-Nosra ha posteado vídeos en YouTube, que la AFP no puede confirmar su autenticidad, mostrando a combatientes rompiendo y pisoteando un póster de Assad en una calle que ella afirma pertenecer a Idleb.
Otro vídeo muestra a combatientes y a civiles que se abrazan y expresan su alegría, uno de ellos se prosterna sobre una acera a los gritos glorificando a Dios y al profeta Mahoma.
“Gracias a Dios y a los revolucionarios, he aquí mi casa, no regresé aquí desde hace cuatro años. Es nuestro barrio, nuestra tierra, si Dios quiere, vamos a instaurar (la ley) islámica”, exclama frente a la cámara uno de los combatientes.
En noviembre, el Frente Al-Nosra, que combate a la vez al régimen y a sus rivales rebeldes, había expulsado a varios grupos rebeldes moderados de la provincia.
Esta derrota del régimen ocurre cuando Moscú se prepara para ser anfitrión a principios de abril de nuevas discusiones entre representantes del régimen y una parte de la oposición siria, mientras no se avizora ninguna perspectiva de solución del conflicto.
El conflicto en Siria, al principio una guerra entre régimen y rebeldes, se hizo más compleja con el empoderamiento de grupos jihadistas como Al-Nosra y EI, en busca de hegemonía territorial.

Fuente: Le Point y AFP por Rana Moussaoui publicado el 28/03/2015



Syrie: Al-Qaïda prend la ville clé d'Idleb au régime d'Assad

Le réseau Al-Qaïda et ses alliés rebelles se sont emparés samedi de la ville d'Idleb dans le nord-est de la Syrie, la deuxième capitale provinciale à échapper au contrôle du régime depuis le début du conflit il y a quatre ans.
Cette importante victoire des rebelles après seulement cinq jours de combats, est intervenue au moment où le patron de l'ONU Ban Ki-moon exprimait, devant le sommet arabe en Egypte, sa "honte" devant l'"échec" de la communauté internationale à stopper le "carnage" en Syrie, où plus de 215.000 personnes ont péri depuis mars 2011.
Le Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, "appuyé par Ahrar al-Cham et d'autres groupes rebelles islamistes ont pris la totalité d'Idleb", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Al-Nosra a annoncé sur son compte officiel Twitter la "libération" de la ville, où les forces du régime de Bachar al-Assad avaient dû reculer devant la progression des rebelles et les violents combats de rue.
"La ville d'Idleb a été libérée et les moujahidines pourchassent les derniers chabbihas (hommes de main du régime, ndlr) qui tentent de s'enfuir", a ajouté le groupe, en postant des photos de combattants devant le siège du gouvernorat dans la ville, celui de la police militaire, de la mairie et de la prison.
Quelques heures plus tôt, une source de sécurité syrienne avait reconnu que des "groupes terroristes se sont infiltrés dans les périphéries" de la ville.
En cinq jours de combats pour prendre Idleb, plus de 130 combattants des deux bords ont été tués, selon le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane.

150 raids aériens

Idleb est la deuxième capitale provinciale, après Raqa (nord), à échapper aux mains du régime en guerre contre les rebelles depuis plus de quatre ans. Raqa est aux mains des jihadistes de l'Etat islamique (EI), un groupe ultraradical responsables d'atrocités.
A l'instar de l'EI, son rival qui a proclamé un "califat" à cheval sur la Syrie et l'Irak, Al-Nosra entend fonder son propre "émirat" en Syrie, selon des analystes.
La rapide conquête de la ville s'explique par le fait que, malgré 150 raids aériens de l'armée pendant quatre jours, "il y avait près de 2.000 rebelles qui ont attaqué de tous les côtés avec 40 transports de troupes", explique M. Abdel Rahmane.
Un grand nombre d'habitants avaient déjà pris la fuite mais beaucoup sont restés dans la ville, a-t-il ajouté sans donner de chiffres.
La ville comptait près de 200.000 habitants avant le début du conflit en mars 2011, mais des milliers de déplacés par les combats étaient venus s'y installer.
Frontalière de la Turquie, la province d'Idleb est en grande partie sous le contrôle d'Al-Nosra. Après la chute d'Idleb, le régime ne contrôle plus dans cette province que les grandes villes de Jisr al-Choughour et Ariha, quelques petites localités, l'aéroport militaire d'Abou Douhour, ainsi que cinq bases militaires.

Réunion à Moscou

La chaîne du Front Al-Nosra a posté des vidéos sur YouTube, dont l'AFP ne peut confirmer l'authenticité, montrant des combattants déchirant et piétinant un poster de M. Assad dans une rue qu'elle affirme être à Idleb.
Une autre vidéo montre des combattants et des civils s'étreignant et exprimant leur joie, l'un d'eux se prosternant sur un trottoir aux cris glorifiant Dieu et le prophète Mahomet.
"Grâce à Dieu et aux révolutionnaires, voici ma maison, je ne suis pas retourné ici depuis quatre ans. C'est notre quartier, c'est notre terre, si Dieu le veut, on va instaurer (la loi) islamique", s'exclame devant la caméra l'un des combattants.
En novembre, le Front Al-Nosra, qui combat à la fois le régime et ses rivaux rebelles, avait chassé plusieurs groupes rebelles modérés de la province.
Cette défaite du régime survient au moment où Moscou se prépare à accueillir début avril de nouvelles discussions entre représentants du régime et une partie de l'opposition syrienne, alors qu'aucune perspective de solution du conflit n'est en vue.
Le conflit en Syrie, au départ une guerre entre régime et rebelles, est devenu plus complexe avec la montée en puissance de groupes jihadistes comme Al-Nosra et l'EI, en quête d'hégémonie territoriale.

Le Point et AFP par Rana Moussaoui publié le 28/03/2015