Turquía: Erdogan se
opondrá a la paz con el PKK mientras no deponga las armas
El presidente turco Recep
Tayyip Erdogan afirmó el lunes que el gobierno no daría ningún paso
suplementario en el camino de la paz con los rebeldes kurdos mientras el
Partido de los trabajadores del Kurdistán (PKK) no deponga efectivamente las
armas.
“La paz no es posible bajo
la amenaza de las armas (...) no podemos avanzar en un medio ambiente donde las
promesas son continuamente rotas a menos que haya decisiones concretas”,
declaró Erdogan durante un discurso delante de electores locales.
El jefe encarcelado del
PKK Abdullah Öcalan pidió el sábado, en un mensaje leído con ocasión del año
nuevo kurdo (Newroz), a su movimiento realizar un congreso para poner fin a su
rebelión contra las autoridades turcas que provocó 40.000 muertos desde el
1984.
Öcalan, que purga una pena
de prisión perpetua, ya había hecho un pedido similar el último 28 de febrero, para
relanzar las negociaciones de paz comprometidas en el otoño de 2012.
Estos últimos meses, Erdogan
impulsó una paz con los kurdos, con la esperanza de unir a las voces kurdas y obtener
durante las elecciones legislativas del próximo 7 de junio la mayoría de los
dos tercios de los diputados, indispensable para una reforma de la Constitución
que reforzaría su poder de jefe de Estado.
Pero, al acercarse el
escrutinio, fue forzado a endurecer su discurso para no perder la franja más
nacionalista de su electorado, a riesgo de contradecir a su gobierno.
Estos últimos días, criticó
públicamente su gestión del asunto kurdo, sugiriendo la existencia de fuertes
tensiones en el seno del ejecutivo.
El portavoz del gobierno
lo había puesto contra las cuerdas el domingo. “Queremos a nuestro presidente,
conocemos sus fuerzas, apreciamos los servicios que ha dado. Pero no olviden
que hay un gobierno en este país”, había declarado el viceprimer ministro
Bülent Arinç.
“Es perfectamente mi
derecho y mi deber expresar mi opinión”, le respondió el lunes Erdogan, “soy el
jefe de Estado, y cada cual en su lugar”.
Fuente: OLJ y AFP
23/03/2015
Turquie: Erdogan
s'opposera à la paix avec le PKK tant qu'il ne déposera pas les armes
Le président turc Recep
Tayyip Erdogan a affirmé lundi que le gouvernement ne ferait aucun pas
supplémentaire sur la voie de la paix avec les rebelles kurdes tant que le
Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ne déposerait pas effectivement les
armes.
"La paix n'est pas
possible sous la menace des armes (...) nous ne pouvons pas avancer dans un
environnement où les promesses sont continuellement rompues à moins qu'il y ait
des décisions concrètes", a déclaré M. Erdogan lors d'un discours devant
des élus locaux.
Le chef emprisonné du PKK
Abdullah Öcalan a appelé samedi, dans un message lu à l'occasion du Nouvel an
kurde (Newroz), son mouvement à tenir un congrès pour mettre fin à sa rébellion
contre les autorités turques qui a fait 40 000 morts depuis 1984.
M. Öcalan, qui purge une
peine de réclusion à vie, avait déjà lancé un appel équivalent le 28 février
dernier, relançant les pourparlers de paix engagés à l'automne 2012.
Ces derniers mois, M.
Erdogan a poussé dans le sens d'une paix avec les Kurdes, avec l'espoir de
rallier les voix kurdes et d'obtenir lors des élections législatives du 7 juin
prochain la majorité des deux tiers des députés indispensable à une réforme de
la Constitution qui renforcerait ses pouvoirs de chef de l'Etat.
Mais, à l'approche du
scrutin, il a été contraint de durcir son discours pour ne pas perdre la frange
la plus nationaliste de son électorat, au risque de contredire son
gouvernement.
Ces derniers jours, il a
publiquement critiqué sa gestion du dossier kurde, suggérant l'existence de
vives tensions au sein de l'exécutif.
Le porte-parole du
gouvernement l'avait sèchement envoyé dans les cordes dimanche. "Nous
aimons notre président, nos connaissons ses forces, nous apprécions les
services qu'il a rendus. Mais n'oubliez pas qu'il y a un gouvernement dans ce
pays", avait déclaré le vice-Premier ministre Bülent Arinç.
"Il est parfaitement
de mon droit et de mon devoir d'exprimer mon opinion", lui a répondu lundi
M. Erdogan, "je suis le chef de l'Etat, à chacun sa place".
OLJ et AFP 23/03/2015