domingo, 1 de marzo de 2015

Arabia Saudita ha incrementado sus medidas de seguridad a lo largo de la frontera norte luego de enfrentamientos violentos aislados


Un alambrado de “alta tecnología" en pleno desierto saudita para mantener a raya al EI

Alambradas dobles coronadas por alambre de púas en pleno desierto, un sistema de "alta tecnología" de vigilancia: Arabia Saudita refuerza su larga frontera con Irak por temor a incursiones de jihadistas del grupo Estado Islámico (EI).

“Como usted sabe, las terroristas son la amenaza más grande”, afirma Mohammed al-Rashidi, el comandante de los guardias-fronterizos en el centro de control de Judaidat Arar, situado a una decena de kilómetros de la frontera. “En lo sucesivo, a todos los que tratan de atravesar la frontera, los tratamos de terroristas”, advierte.
Judaidat Arar es uno de los numerosos centros de comando y control encargados de vigilar los movimientos sospechosos a lo largo de los 800 kilómetros de la frontera norte del reino. El doble alambrado y su sistema de "alta tecnología" de video vigilancia fueron inaugurados en septiembre pasado en el marco de las medidas tomadas por Ryad para protegerse de la amenaza de EI que se apoderó de amplias franjas de territorio en Irak y en Siria.
La participación saudita en la coalición internacional dirigida por Estados Unidos y que realiza ataques contra el EI, reforzó los temores de represalias en el reino. En enero, tres guardias-fronterizos sauditas, entre ellos un general, fueron asesinados en el sector próximo a Suwayf en un enfrentamiento con cuatro "terroristas" intrusos. Los agresores, de nacionalidad saudita, perecieron, dos de ellos accionando sus cargas explosivas.
Las autoridades no designaron específicamente al EI como responsable del ataque. Pero, por separado, afirmaron que tres sauditas que actuaban “de apoyo” al EI eran responsables de disparos que hirieron a un danés en noviembre en Ryad. También mencionaron la relación con el EI de los autores de un ataque el mismo mes en el este saudita, en el cual siete miembros de la minoría chiíta fueron asesinados.

“Fuego libre”

En una habitación que se parece a una pequeña sala de conferencias, cinco oficiales están sentados detrás de sus escritorios y vigilan los flujos de imágenes que provienen de cámaras y radares instalados en la frontera. En caso de imágenes sospechosas en una pantalla, un mensaje es enviado hacia los ordenadores portátiles de los guardias-fronterizos de las unidades de reacción rápida desplegadas sobre el terreno. “Cuando hay un incidente, enviamos a seis hombres y dos vehículos” como mínimo, explica el comandante Rashidi. Están armados con fusiles y ametralladoras.
El centro del comandante Rashidi reemplaza a las patrullas tradicionales que operaban antes sobre el terreno sin asistencia de equipos electrónicos. En noviembre, el reino hizo pasar de 10 a 20 kilómetros el ancho de una zona prohibida a lo largo de la frontera. “Es muy difícil” para cualquiera pasar ahora, afirma el comandante.
El general Mohammed al-Ghamdi, portavoz de los guardias-fronterizos sauditas, anunció recientemente que habían recibido la orden de “fuego libre” sobre cualquier intruso. “Les disparamos directamente, sin intimación”. Pero el comandante Rashidi precisó que sus hombres no habían tenido hasta ahora que aplicar esta directiva sobre la porción de 189 kilómetros de frontera que deben controlar.
La ruta asfaltada que va hacia el norte, con destino a Irak, a través de la región desértica de Suwayf, está bordeada de alambrados, coronados con alambre de púas, y está bloqueada. El EI no controla territorios en la parte más al sur de Irak, pero desde allí vinieron los cuatro atacantes de enero. Las cámaras de vigilancia habían reparado en ellos.

Fuente: Le Quotidien y AFP 28-02-2015



Une clôture “high-tech” en plein désert saoudien pour tenir à distance l’EI

Clôtures de chaînes surmontées de fils barbelés en plein désert, système “high-tech” de surveillance: l’Arabie saoudite renforce sa longue frontière avec l’Irak de crainte d’incursions de jihadistes du groupe État islamique (EI).

“Comme vous le savez, les terroristes sont la plus grande menace”, affirme Mohammed al-Rashidi, le commandant des gardes-frontières au centre de contrôle de Judaidat Arar, situé à une dizaine de kilomètres de la frontière. “Désormais, tous ceux qui essaient de traverser la frontière, nous les traitons comme des terroristes”, avertit-il.
Judaidat Arar est l’un des nombreux centres de commandement et de contrôle chargés de surveiller les mouvements suspects le long des quelque 800 kilomètres de la frontière nord du royaume. La double clôture et son système “high-tech” de surveillance vidéo ont été inaugurés en septembre dernier dans le cadre des mesures prises par Ryad pour se protéger de la menace de l’EI qui s’est emparé de larges pans de territoire en Irak et en Syrie.
La participation saoudienne à la coalition internationale dirigée par les États-Unis et qui mène des frappes contre l’EI, a renforcé les craintes de représailles dans le royaume. En janvier, trois gardes-frontières saoudiens, dont un général, ont été tués dans le secteur proche de Suwayf dans un accrochage avec quatre “terroristes” intrus. Les assaillants, de nationalité saoudienne, ont péri, dont deux en actionnant leurs charges explosives.
Les autorités n’ont pas spécifiquement désigné l’EI comme responsable de l’attaque. Mais, séparément, elles ont affirmé que trois Saoudiens qui agissaient “en soutien” à l’EI étaient responsables de tirs ayant blessé un Danois en novembre à Ryad. Elles ont aussi évoqué des liens avec l’EI d’auteurs d’une attaque le même mois dans l’est saoudien dans laquelle sept membres de la minorité chiite avaient été tués.

“Tirer à vue”

Dans une pièce ressemblant à une petite salle de conférence, cinq officiers sont assis derrière des bureaux et surveillent des flux d’images provenant de caméras et de radars installés à la frontière. En cas d’images suspectes sur un écran, un message est envoyé vers les ordinateurs portables de gardes-frontières d’unités de réaction rapide déployés sur le terrain. “Quand il y a un incident, nous envoyons six hommes et deux véhicules” au minimum, explique le commandant Rashidi. Ils sont armés de fusils et de mitrailleuses.
Le centre du commandant Rashidi remplace les patrouilles traditionnelles qui opéraient auparavant sur le terrain sans l’assistance d’équipements électroniques. En novembre, le royaume a fait passer de 10 à 20 kilomètres la largeur d’une zone interdite le long de la frontière. “Il est très difficile” à quiconque de passer maintenant, affirme le commandant.
Le général Mohammed al-Ghamdi, porte-parole des gardes-frontières saoudiens, a récemment annoncé que ceux-ci avaient reçu l’ordre de “tirer à vue” sur tout intrus. “Nous leur tirerons dessus directement, sans sommation”. Mais le commandant Rashidi a précisé que ses hommes n’avaient pas eu jusqu’ici à appliquer cette directive sur la portion de 189 kilomètres de frontière qu’ils doivent contrôler.
La route asphaltée allant vers le nord, en direction de l’Irak, à travers la région désertique de Suwayf, est bordée de clôtures, surmontées de fils barbelés, et elle est bloquée. L’EI ne contrôle pas de territoires dans la partie la plus au sud de l’Irak, mais c’est de là que sont venus les quatre assaillants de janvier. Les caméras les avaient repérés.

Le Quotidien et AFP 28-02-2015