Los cristianos asirios
víctimas del doble juego turco
Turquía impide a los
habitantes cristianos huir por su frontera, permitiendo a los jihadistas cruzarla,
acusó el miércoles a través de Radio Vaticano el obispo de la ciudad de Hassaké.
Más ampliamente, es el doble juego de Turquía en su frontera lo que encoleriza
a los actores en el terreno.
Después del secuestro por
la organización Estado Islámico de más de una centena de cristianos en esta
provincia siria el martes, cerca de 1.000 familias huyeron de sus pueblos.
Algunas, que llegaron a la ciudad de Qamichli en la frontera turca, no habrían
podido entrar en el país. Patrick Karam, presidente de la coordinación Cristianos
de Oriente en peligro, denuncia el tratamiento discriminatorio que sufren los
cristianos cuando llegan a Turquía.
“Generalmente, no logran
acceder a los campos de refugiados. Cuando pueden ingresar a Turquía, lo hacen usualmente
reuniéndose con las familias que tienen en Turquía, pero es mucho más
complicado para ellos acceder a los campos de refugiados. Y cuando están allí,
se encuentran aislados, tienen menos acceso que otros a la ayuda humanitaria.
Por lo menos hay que señalar
que Turquía juega un doble juego. Deja pasar a personas que van a hacer la
jihad en Irak y Siria. En cambio, cuando los kurdos turcos desean ir a combatir
junto a sus hermanos sirios contra Daech, como fue el caso de Kobane, Turquía
supo cerrar la frontera.
Hay también un doble juego
en el tráfico de petróleo. Entre 800.000 y un millón de dólares al mes de las
rentas de Daech salen de la venta de petróleo. ¿Pero por dónde pasan los
camiones? Sencillamente por Turquía. Es absolutamente intolerable. Turquía debe
elegir de que lado está: o está con nosotros, o está contra nosotros, y sobre
eso no puede tergiversar más”.
Fuente: RFI publicado el 25-02-2015
Les chrétiens assyriens
victimes du double jeu turc
La Turquie empêche les
habitants chrétiens de fuir par sa frontière, tout en permettant aux jihadistes
de la franchir, a accusé mercredi sur Radio Vatican l'évêque de la ville de
Hassaké. Plus largement, c'est le double jeu de la Turquie à son frontière qui
met en colère les acteurs du terrain.
Après l'enlèvement par
l'organisation Etat islamique de plus d'une centaine de chrétiens dans cette
province syrienne mardi, près de 1000 familles ont fui leurs villages.
Certaines, qui ont atteint la ville de Qamichli à la frontière turque,
n'auraient pas pu entrer dans le pays. Patrick Karam, président de la
coordination Chrétiens d'Orient en danger, dénonce le traitement
discriminatoire que subissent les chrétiens quand ils arrivent en Turquie.
«Généralement, ils
n'arrivent à accéder aux camps de réfugiés. Quand ils peuvent rentrer en
Turquie, ils le font généralement en rejoignant des familles qu'ils ont en
Turquie, mais c'est beaucoup plus compliqué pour eux d'accéder aux camps de
réfugiés. Et quand ils y sont, ils se retrouvent isolés, ils ont moins accès
que d'autres à l'aide humanitaire.
Il faut quand même se
rappeler que la Turquie joue un double jeu. Elle laisse passer des personnes
qui vont faire le jihad en Irak et en Syrie. Par contre, quand des Kurdes turcs
souhaitent aller combattre aux côtés de leurs frères syriens contre Daesh et ça
a été le cas à Kobane, la Turquie a su fermer la frontière.
Il y a aussi un double jeu
dans le trafic de pétrole. Entre 800 000 et un million de dollars par mois des
revenus de Daesh sont issus de la vente de pétrole. Mais par où passent les
camions? Tout simplement par la Turquie. C'est absolument intolérable. La
Turquie doit choisir son camp: soit elle est avec nous, soit elle est contre
nous, et là-dessus on ne peut plus tergiverser».
RFI publié le 25-02-2015