Boko Haram: Nigeria pide a
Estados Unidos el envío de tropas terrestres
En una entrevista
concedida al “Wall Street Journal”, Goodluck Jonathan pide la ayuda de los norteamericanos
en su lucha contra Boko Haram. El presidente nigeriano pide particularmente el
envío de tropas norteamericanas terrestres para combatir a la secta islamista.
En su primera entrevista
concedida a un medio de comunicación masivo occidental este año, Goodluck
Jonathan pidió ayuda a Estados Unidos para combatir a los islamistas de Boko Haram
en suelo nigeriano. “¿Acaso ellos no combaten al EI (la organización del Estado
Islámico, ndlr)? ¿Por qué no vienen a Nigeria?”, se preguntó, el viernes 13 de
febrero, el presidente nigeriano en las columnas del “Wall Street Journal”. “[Los
norteamericanos] son nuestros amigos. Si Nigeria tiene un problema, espero de Estados
Unidos que venga a ayudarnos”.
Según el diario norteamericano,
Goodluck Jonathan pidió durante la entrevista a Estados Unidos “enviar tropas de combate contra el problema
más espinoso de su país: la insurgencia islamista de Boko Haram”. El presidente
del país más poblado de África declaró que había pedido a Estados Unidos, desde
principios del 2014, enviar soldados así como consejeros militares a Nigeria
para combatir a la secta islamista.
“Ningún proyecto” de
enviar tropas norteamericanas a Nigeria, afirma Washington
“No hay, por ahora, ningún
proyecto de enviar o añadir nuevos soldados norteamericanos a Nigeria”, afirmó
el portavoz del Pentágono, el contraalmirante John Kirby, interrogado durante
una conferencia de prensa, el viernes. El alto funcionario precisó no obstante
que Estados Unidos planeaba participar en la elaboración de una fuerza multinacional
africana para combatir a Boko Haram. “Las negociaciones ya han comenzado”,
precisó.
Estas declaraciones de
Goodluck Jonathan ocurren después de meses de expansión militar y territorial
de Boko Haram en el nordeste de Nigeria donde la secta islamista multiplica los
ataques sin encontrar resistencia real por parte del ejército. La insurgencia y
su represión provocaron más de 13.000 muertos y 1,5 millón de desplazados en el
país desde el 2009.
En este contexto, las
elecciones presidenciales y legislativas han sido pospuestas por seis semanas hasta
el 28 de marzo. Según el presidente saliente, que se presenta a su propia
reelección, este aplazamiento permitirá a las fuerzas de seguridad rechazar a los
atacantes islamistas que, afirma él al 'Wall Street Journal', reciben “entrenamiento
y fondos” del EI.
Una capital provincial
atacada el sábado por Boko Haram
Sobre el terreno, los
islamistas de Boko Haram invadieron brevemente la ciudad de Gombe el sábado.
Hacia las 0900 hora local (0800 GMT), los islamistas irrumpieron en esta
capital regional del nordeste de Nigeria a bordo de una treintena de pick-ups y
en varias motos, disparando con armas pesadas y distribuyendo octavillas apelando
a los pobladores a no ir a votar en las elecciones generales, afirmaron varios
residentes consultados por teléfono.
Progresaron hasta el
corazón de la ciudad, sin encontrar resistencia de las fuerzas del orden
habitualmente presentes en el lugar. La ciudad fue sobrevolada por un avión
militar, que sin embargo no intentó ninguna réplica contra los islamistas,
afirmaron los testigos. Algunos
residentes, prevenidos de su llegada por habitantes de zonas vecinas, habían abandonado
los lugares.
Luego del mediodía, los
islamistas se retiraron de Gombe, sin haber entrado en combates, aseguraron los
testigos. Desde su domicilio, algunos residentes señalaron haber visto en las
calles de Gombe patrullas de soldados nigerianos disparando al aire. “Las balas
vuelan por todas partes. Los soldados tiran de cualquier manera”, denunció un
habitante.
Sin embargo, ningún
balance de estos últimos acontecimientos estaba disponible en lo inmediato. Como
consecuencia de esta incursión, el gobernador del Estado de Gombe, Ibrahim
Dankwambo, decretó un toque de queda de 24 horas sobre todo el territorio que
depende de su autoridad, indicó su portavoz.
Fuente: FRANCE 24 con AFP
14/02/2015
Boko Haram: le Nigeria
demande aux États-Unis l’envoi de troupes au sol
Dans un entretien accordé
au "Wall Street Journal", Goodluck Jonathan demande l'aide des
Américains dans sa lutte contre Boko Haram. Le président nigérian demande
notamment l’envoi de troupes américaines au sol pour combattre la secte
islamiste.
Dans sa première interview
accordée à un média occidental cette année, Goodluck Jonathan a demandé l'aide
aux États-Unis pour combattre les islamistes de Boko Haram sur le sol nigérian.
"Est-ce qu'ils ne combattent pas l'EI (l’organisation de l’État islamique,
ndlr)? Pourquoi ne viennent-ils pas au Nigeria?", s'est interrogé,
vendredi 13 février, le président nigérian dans les colonnes du "Wall
Street Journal". "[Les Américains] sont nos amis. Si le Nigeria a un
problème, et bien j'attends des États-Unis qu'ils viennent nous aider."
Selon le journal
américain, Goodluck Jonathan a appelé durant l’interview les États-Unis à
"envoyer des troupes de combat contre le problème le plus épineux de son
pays: l'insurrection islamiste de Boko Haram". Le président du pays le
plus peuplé d’Afrique a déclaré qu'il avait demandé aux États-Unis, dès le
début de l’année 2014, d’envoyer des soldats ainsi que des conseillers
militaires au Nigeria pour combattre la secte islamiste.
"Aucun projet"
d’envoyer des troupes américaines au Nigeria, affirme Washington
"Il n'y a, pour
l'heure, aucun projet d'envoyer ou d'ajouter de nouveaux soldats américains au
Nigeria", a affirmé le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John
Kirby, interrogé lors d'un point presse, vendredi. Le haut responsable a
toutefois précisé que les États-Unis projetaient de participer à l'élaboration
d'une force multinationale africaine pour combattre Boko Haram. "Les
pourparlers ont tout juste démarré", a-t-il précisé.
Ces déclarations de
Goodluck Jonathan interviennent après des mois d'expansion militaire et territoriale
de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria où la secte islamiste multiplie les
attaques sans rencontrer de réelle résistance de la part de l'armée.
L'insurrection et sa répression ont fait plus de 13 000 morts et 1,5 million de
déplacés dans le pays depuis 2009.
Dans ce contexte, les
élections présidentielle et législatives ont été repoussées de six semaines au
28 mars. Selon le président sortant, qui se présente à sa propre réélection, ce
report permettra aux forces de sécurité de repousser les attaquants islamistes
qui, affirme-t-il au "Wall Street Journal", reçoivent de
"l'entraînement et des fonds" de l’EI.
Une capitale provinciale
attaquée samedi par Boko Haram
Sur le terrain, les
islamistes de Boko Haram ont brièvement investi la ville de Gombe, samedi. Vers
09H00 locales (08H00 GMT), les islamistes ont fait irruption dans cette
capitale régionale du nord-est du Nigeria à bord d'une trentaine de pick-up et
sur plusieurs motocyclettes, en tirant à l'arme lourde et en distribuant des
tracts appelant les populations à ne pas aller voter aux élections générales,
ont affirmé plusieurs résidents joints par téléphone.
Ils ont progressé jusqu'au
cœur de la cité, sans rencontrer de résistance des forces de l'ordre
habituellement présentes sur place. La ville a été survolée par un avion
militaire, qui n'a cependant tenté aucune riposte contre les islamistes, ont
affirmé les témoins. Certains résidents, prévenus de leur arrivée par des
habitants de zones voisines, avaient quitté les lieux.
En début d'après-midi, les
islamistes se sont retirés de Gombe, sans avoir livré de combats, ont assuré
des témoins. Depuis leur domicile, certains résidents ont indiqué avoir vu dans
les rues de Gombe des patrouilles de soldats nigérians tirant en l'air.
"Les balles volent partout. Les soldats tirent n'importe comment", a
dénoncé un habitant.
Aucun bilan de ces
derniers évènements n'était cependant disponible dans l'immédiat. À la suite de
cette incursion, le gouverneur de l'État de Gombe, Ibrahim Dankwambo, a décrété
un couvre-feu de 24 heures sur tout le territoire relevant de son autorité, a
indiqué son porte-parole.