sábado, 14 de febrero de 2015

El gobierno de Nigeria intenta comprometer tropas norteamericanas en su territorio para combatir a la secta islamista Boko Haram


Boko Haram: Nigeria pide a Estados Unidos el envío de tropas terrestres
       
En una entrevista concedida al “Wall Street Journal”, Goodluck Jonathan pide la ayuda de los norteamericanos en su lucha contra Boko Haram. El presidente nigeriano pide particularmente el envío de tropas norteamericanas terrestres para combatir a la secta islamista.

En su primera entrevista concedida a un medio de comunicación masivo occidental este año, Goodluck Jonathan pidió ayuda a Estados Unidos para combatir a los islamistas de Boko Haram en suelo nigeriano. “¿Acaso ellos no combaten al EI (la organización del Estado Islámico, ndlr)? ¿Por qué no vienen a Nigeria?”, se preguntó, el viernes 13 de febrero, el presidente nigeriano en las columnas del “Wall Street Journal”. “[Los norteamericanos] son nuestros amigos. Si Nigeria tiene un problema, espero de Estados Unidos que venga a ayudarnos”.
Según el diario norteamericano, Goodluck Jonathan pidió durante la entrevista a Estados Unidos  “enviar tropas de combate contra el problema más espinoso de su país: la insurgencia islamista de Boko Haram”. El presidente del país más poblado de África declaró que había pedido a Estados Unidos, desde principios del 2014, enviar soldados así como consejeros militares a Nigeria para combatir a la secta islamista.

“Ningún proyecto” de enviar tropas norteamericanas a Nigeria, afirma Washington

“No hay, por ahora, ningún proyecto de enviar o añadir nuevos soldados norteamericanos a Nigeria”, afirmó el portavoz del Pentágono, el contraalmirante John Kirby, interrogado durante una conferencia de prensa, el viernes. El alto funcionario precisó no obstante que Estados Unidos planeaba participar en la elaboración de una fuerza multinacional africana para combatir a Boko Haram. “Las negociaciones ya han comenzado”, precisó.
Estas declaraciones de Goodluck Jonathan ocurren después de meses de expansión militar y territorial de Boko Haram en el nordeste de Nigeria donde la secta islamista multiplica los ataques sin encontrar resistencia real por parte del ejército. La insurgencia y su represión provocaron más de 13.000 muertos y 1,5 millón de desplazados en el país desde el 2009.
En este contexto, las elecciones presidenciales y legislativas han sido pospuestas por seis semanas hasta el 28 de marzo. Según el presidente saliente, que se presenta a su propia reelección, este aplazamiento permitirá a las fuerzas de seguridad rechazar a los atacantes islamistas que, afirma él al 'Wall Street Journal', reciben “entrenamiento y fondos” del EI.

Una capital provincial atacada el sábado por Boko Haram

Sobre el terreno, los islamistas de Boko Haram invadieron brevemente la ciudad de Gombe el sábado. Hacia las 0900 hora local (0800 GMT), los islamistas irrumpieron en esta capital regional del nordeste de Nigeria a bordo de una treintena de pick-ups y en varias motos, disparando con armas pesadas y distribuyendo octavillas apelando a los pobladores a no ir a votar en las elecciones generales, afirmaron varios residentes consultados por teléfono.
Progresaron hasta el corazón de la ciudad, sin encontrar resistencia de las fuerzas del orden habitualmente presentes en el lugar. La ciudad fue sobrevolada por un avión militar, que sin embargo no intentó ninguna réplica contra los islamistas, afirmaron los testigos.  Algunos residentes, prevenidos de su llegada por habitantes de zonas vecinas, habían abandonado los lugares.
Luego del mediodía, los islamistas se retiraron de Gombe, sin haber entrado en combates, aseguraron los testigos. Desde su domicilio, algunos residentes señalaron haber visto en las calles de Gombe patrullas de soldados nigerianos disparando al aire. “Las balas vuelan por todas partes. Los soldados tiran de cualquier manera”, denunció un habitante.
Sin embargo, ningún balance de estos últimos acontecimientos estaba disponible en lo inmediato. Como consecuencia de esta incursión, el gobernador del Estado de Gombe, Ibrahim Dankwambo, decretó un toque de queda de 24 horas sobre todo el territorio que depende de su autoridad, indicó su portavoz.

Fuente: FRANCE 24 con AFP 14/02/2015



Boko Haram: le Nigeria demande aux États-Unis l’envoi de troupes au sol
    
Dans un entretien accordé au "Wall Street Journal", Goodluck Jonathan demande l'aide des Américains dans sa lutte contre Boko Haram. Le président nigérian demande notamment l’envoi de troupes américaines au sol pour combattre la secte islamiste.

Dans sa première interview accordée à un média occidental cette année, Goodluck Jonathan a demandé l'aide aux États-Unis pour combattre les islamistes de Boko Haram sur le sol nigérian. "Est-ce qu'ils ne combattent pas l'EI (l’organisation de l’État islamique, ndlr)? Pourquoi ne viennent-ils pas au Nigeria?", s'est interrogé, vendredi 13 février, le président nigérian dans les colonnes du "Wall Street Journal". "[Les Américains] sont nos amis. Si le Nigeria a un problème, et bien j'attends des États-Unis qu'ils viennent nous aider."
Selon le journal américain, Goodluck Jonathan a appelé durant l’interview les États-Unis à "envoyer des troupes de combat contre le problème le plus épineux de son pays: l'insurrection islamiste de Boko Haram". Le président du pays le plus peuplé d’Afrique a déclaré qu'il avait demandé aux États-Unis, dès le début de l’année 2014, d’envoyer des soldats ainsi que des conseillers militaires au Nigeria pour combattre la secte islamiste.

"Aucun projet" d’envoyer des troupes américaines au Nigeria, affirme Washington

"Il n'y a, pour l'heure, aucun projet d'envoyer ou d'ajouter de nouveaux soldats américains au Nigeria", a affirmé le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby, interrogé lors d'un point presse, vendredi. Le haut responsable a toutefois précisé que les États-Unis projetaient de participer à l'élaboration d'une force multinationale africaine pour combattre Boko Haram. "Les pourparlers ont tout juste démarré", a-t-il précisé.
Ces déclarations de Goodluck Jonathan interviennent après des mois d'expansion militaire et territoriale de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria où la secte islamiste multiplie les attaques sans rencontrer de réelle résistance de la part de l'armée. L'insurrection et sa répression ont fait plus de 13 000 morts et 1,5 million de déplacés dans le pays depuis 2009.
Dans ce contexte, les élections présidentielle et législatives ont été repoussées de six semaines au 28 mars. Selon le président sortant, qui se présente à sa propre réélection, ce report permettra aux forces de sécurité de repousser les attaquants islamistes qui, affirme-t-il au "Wall Street Journal", reçoivent de "l'entraînement et des fonds" de l’EI.

Une capitale provinciale attaquée samedi par Boko Haram

Sur le terrain, les islamistes de Boko Haram ont brièvement investi la ville de Gombe, samedi. Vers 09H00 locales (08H00 GMT), les islamistes ont fait irruption dans cette capitale régionale du nord-est du Nigeria à bord d'une trentaine de pick-up et sur plusieurs motocyclettes, en tirant à l'arme lourde et en distribuant des tracts appelant les populations à ne pas aller voter aux élections générales, ont affirmé plusieurs résidents joints par téléphone.
Ils ont progressé jusqu'au cœur de la cité, sans rencontrer de résistance des forces de l'ordre habituellement présentes sur place. La ville a été survolée par un avion militaire, qui n'a cependant tenté aucune riposte contre les islamistes, ont affirmé les témoins. Certains résidents, prévenus de leur arrivée par des habitants de zones voisines, avaient quitté les lieux.
En début d'après-midi, les islamistes se sont retirés de Gombe, sans avoir livré de combats, ont assuré des témoins. Depuis leur domicile, certains résidents ont indiqué avoir vu dans les rues de Gombe des patrouilles de soldats nigérians tirant en l'air. "Les balles volent partout. Les soldats tirent n'importe comment", a dénoncé un habitant.
Aucun bilan de ces derniers évènements n'était cependant disponible dans l'immédiat. À la suite de cette incursion, le gouverneur de l'État de Gombe, Ibrahim Dankwambo, a décrété un couvre-feu de 24 heures sur tout le territoire relevant de son autorité, a indiqué son porte-parole.

FRANCE 24 avec AFP 14/02/2015