Los jihadistas decretan su terrorífica ley en Mosul.
El documento tiene fuerza de ley. El 11 de junio pasado,
solamente dos días después de la toma de
Mosul, el Estado islámico en Irak y en Levante hizo distribuir en las calles de
la ciudad una carta que regía en lo sucesivo la vida de un millón y medio de
habitantes. Esta "carta" cabe en una simple página anverso-reverso,
pero los 16 artículos terroríficos que la componen dicen mucho sobre el régimen
de terror impuesto por los islamistas. Esta interpretación rigorista de la
sharia estaba ya en curso en el feudo sirio del EIIL, Rakka.
En este breve texto, los jihadistas se presentan como
soldados del Islam que desean restaurar la gloria del califato islámico. El
dinero robado al gobierno es a continuación un bien público, anuncia uno de los
artículos. El dinero está en lo sucesivo a disposición de los imanes musulmanes
que son los únicos habilitados a disponer de él. La droga, el alcohol y los
cigarrillos están prohibidos. Las mujeres son llamadas revestir " un
atuendo modesto", es decir, el niqab que deja entrever sólo sus ojos.
Ellas no tienen la autorización para salir salvo en caso de extrema necesidad.
Este desplazamiento debe ser autorizado por el padre, el hermano o el marido
que la acompañará.
El texto también prevee toda una serie de penas para
aquellos que transgredan la nueva ley. Los que roban o saquean arriesgan así la
amputación. Cualquiera que ejerza amenazas o sea el autor de un chantaje también
será severamente castigado. Este artículo se apoya en un versículo de Corán
(Sura 5, versículo 33) según el cual los criminales deben ser matados o crucificados.
En cuanto a los apóstatas, serán ejecutados en público. Sobre este título, cada
musulmán deberá ahora efectuar las cinco oraciones cotidianas en la mezquita.
Ninguna protesta será tolerada en lo sucesivo. Las
manifestaciones públicas están prohibidas en nombre del Islam. El uso de otras banderas
que no sean el emblema del EIIL está prohibido. Los policías y los militares
que han servido en el antiguo régimen pueden arrepentirse.
Finalmente, el texto también sella la suerte de las tumbas y
los mausoleos "heréticos". Estos últimos serán simplemente
destruidos. Esta amenaza hace temer la desaparición del emplazamiento
arqueológico de Nínive, uno de los más bellos de Medio Oriente.
Fuente: Le Figaro publicado el 23/06/2014
Les djihadistes édictent leur terrifiante loi à Mossoul.
Le document a force de loi. Le 11 juin dernier, seulement
deux jours après la prise de Mossoul, l'État islamique en Irak et au Levant a
fait distribuer dans les rues de la ville une charte régissant désormais la vie
d'un million et demi d'habitants. Cette «charte» tient sur une simple page
recto-verso, mais les 16 articles terrifiants qui la composent en disent long
sur le régime de terreur imposé par les islamistes. Cette interprétation
rigoriste de la charia était déjà en cours dans le fief syrien d'EIIL, Rakka.
Dans ce bref texte, les djihadistes se présentent comme des
soldats de l'islam souhaitant restaurer la gloire du califat islamique. L'argent saisi au gouvernement est
désormais bien public, annonce l'un des articles. Il est désormais à la
disposition des imams musulmans qui sont les seuls habilités à en disposer. La
drogue, l'alcool et les cigarettes sont interdits. Les femmes sont appelées à
revêtir «une tenue modeste», c'est-à-dire le niqab qui ne laisse entrevoir que
leurs yeux. Elles n'ont l'autorisation de sortir qu'en cas d'extrême nécessité.
Ce déplacement doit être autorisé par le père, le frère ou le mari qui
l'accompagnera.
Le texte prévoit également toute une série de peines pour
ceux qui dérogeraient à la nouvelle loi. Ceux qui volent ou pillent risquent
ainsi l'amputation. Quiconque exerce des menaces ou se rend l'auteur d'un
chantage sera lui aussi sévèrement puni. Cet article s'appuie sur un verset du
Coran (Sourate 5, verset 33) selon lequel les criminels doivent être tués ou
crucifiés. Quant aux apostats, ils seront exécutés en public. À ce titre,
chaque musulman devra à présent effectuer les cinq prières quotidiennes à la
mosquée.
Aucune
contestation n'est désormais tolérée. Les manifestations publiques sont
interdites au nom de l'islam. L'usage de drapeaux autres que l'emblème d'EIIL
est prohibé. Les policiers et les militaires ayant servis l'ancien régime
peuvent se repentir. Enfin, le texte scelle également le sort des tombes et
mausolées «hérétiques». Ces derniers seront tout simplement détruits. Cette
menace laisse craindre la disparition du site archéologique de Ninive, l'un des
plus beaux du Moyen-Orient.