Tema nuclear: personalidades y opositores iraníes por un
acuerdo internacional.
Varios cientos de iraníes, opositores, ex presos políticos,
miembros de la sociedad civil, se pronunciaron el lunes a favor de un acuerdo
internacional sobre el tema nuclear, exhortando a Francia, reputada como intransigente,
a jugar “un rol constructivo” esta semana en Ginebra.
“Nosotros, víctimas de la represión en Irán y que pertenecemos
a diferentes tendencias políticas, estamos persuadidos de que el nuevo
presidente iraní (Hassan Rohani) busca la apertura. Consideramos que las
grandes potencias, entre ellas Francia, deberían responder positivamente”, escriben
los 390 signatarios en una carta abierta al presidente François Hollande,
llevada a la AFP en
París.
Esta carta, publicada mientras se retoman el miércoles las
negociaciones cruciales en Ginebra sobre el tema nuclear iraní, está firmada
particularmente por el ex ministro de Cultura iraní Seyed Attaollah Mohajerani
o el periodista reformador Issa Saharkhiz, que acaba de ser liberado de prisión
después de haber purgado una pena de tres años “por propaganda contra el
régimen islámico”.
“Estamos persuadidos de que un acuerdo entre los 5 +1 (Estados
Unidos, Gran Bretaña, Francia, Rusia, China y Alemania) e Irán elimina el riesgo
de una nueva guerra en la región y debilita la amenaza del fundamentalismo en
Medio Oriente”, escriben.
Durante el último round de las negociaciones del 7 al 10 de
noviembre en Ginebra, “había mucho optimismo y esperanza en el aire”. “Es decir
hasta que punto quedamos sorprendidos por la actitud de su gobierno, bloqueando
de hecho la esperanza de un acuerdo sin perdedores”, se lamentan.
Durante las últimas discusiones de Ginebra, que se
celebraron al final a nivel ministerial, París, tradicionalmente intransigente
sobre el tema nuclear iraní, se puso en primera fila y fue acusado por algunos,
principalmente en Irán, de haber bloqueado un acuerdo.
De visita desde el domingo en Israel, país ferozmente
opuesto al aligeramiento de las sanciones contra Irán, el presidente François
Hollande multiplicó las advertencias y formuló cuatro “exigencias” para
concluir un acuerdo en Ginebra.
En su carta, los signatarios iraníes demandan a Francia “asumir
un papel constructivo” en las negociaciones que vienen y “contribuir al éxito
de éstas”.
La comunidad internacional sospecha que Teherán quiere
dotarse del arma atómica, algo que Irán desmiente afirmando que su programa
nuclear tiene vocación civil. El acuerdo en negociación preve un congelamiento de
este programa contra un aligeramiento de sanciones, por un período de seis
meses, antes de alcanzar un acuerdo definitivo.
Fuente: L’Orient-Le Jour y AFP 18/11/2013
Nucléaire:
des personnalités et opposants iraniens pour un accord international.
Plusieurs
centaines d'Iraniens, opposants, ex-prisonniers politiques, membres de la
société civile, se sont prononcés lundi en faveur d'un accord international sur
le nucléaire, exhortant la
France , réputée intransigeante, à jouer "un rôle
constructif" cette semaine à Genève.
"Nous, victimes de la répression en Iran et appartenant
aux différentes tendances politiques, sommes persuadés que le nouveau président
iranien (Hassan Rohani) cherche l'ouverture. Nous estimons que les grandes
puissances, parmi lesquelles la
France , devraient y répondre positivement", écrivent les
390 signataires dans une lettre ouverte au président François Hollande,
parvenue à l'AFP à Paris.
Cette lettre, publiée alors que reprennent mercredi des
négociations cruciales à Genève sur le nucléaire iranien, est notamment signée
par l'ancien ministre iranien de la Culture Seyed Attaollah Mohajerani ou le
journaliste réformateur Issa Saharkhiz, qui vient d'être libéré de prison après
avoir purgé une peine de trois ans pour "propagande contre le régime
islamique".
"Nous sommes persuadés qu'un accord entre les 5+1
(Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine et Allemagne) et l'Iran
élimine le risque d'une nouvelle guerre dans la région et affaiblit la menace
du fondamentalisme au Moyen-Orient", écrivent-ils.
Lors du
dernier round de négociations du 7 au 10 novembre à Genève, "il y avait
beaucoup d'optimisme et d'espoir dans l'air". "C'est dire à quel
point nous avons été surpris par l'attitude de votre gouvernement, bloquant de
fait l'espoir d'un accord gagnant-gagnant", déplorent-ils.
Lors des dernières discussions de Genève, qui se sont
déroulées sur la fin au niveau ministériel, Paris, traditionnellement
intransigeant sur le dossier du nucléaire iranien, est monté au créneau et a
été accusé par certains, notamment en Iran, d'avoir bloqué un accord.
En visite depuis dimanche en Israël, pays farouchement
opposé à l'allègement des sanctions contre l'Iran, le président François
Hollande a multiplié les mises en garde et formulé quatre "exigences"
pour conclure un accord à Genève.
Dans leur lettre, les signataires iraniens demandent à la France "d'assumer un
rôle constructif" dans les négociations à venir et "contribuer à la
réussite de celles-ci".
La communauté internationale soupçonne Téhéran de vouloir se
doter de l'arme atomique, ce que l'Iran dément en affirmant que son programme
nucléaire est à vocation civile. L'accord en négociation prévoit un gel de ce
programme contre un allègement de sanctions, pour une période de six mois,
avant de parvenir à un accord définitif.
L’Orient-Le
Jour et AFP 18/11/2013