miércoles, 6 de febrero de 2013

La espiral de violencia que sacude a Túnez desde hace meses se cobró la vida de un alto dirigente de la oposición.


Túnez: un alto responsable de la oposición asesinado.

Chokri Belaïd, uno de los principales dirigentes de la oposición de izquierda ha sido asesinado a tiros este miércoles. El presidente tunecino vuelve de urgencia a Túnez desde El Cairo.

Chokri Belaïd, de 48 años, era el jefe del partido de los Patriotas demócratas, movimiento de oposición que había reunido una coalición de partidos, el Frente popular, poniéndose como alternativa al poder de turno. Chokri Belaïd, figura de la oposición de izquierda, multiplicaba las duras críticas contra el gobierno actual. Era abogado del decano de la facultad de Manouba, Habib Kazdaghli, acusado de darle una cachetada a una estudiante.
El presidente tunecino Moncef Marzouki anuló su participación en la cumbre de la Organización de cooperación islámica en El Cairo para volver de urgencia a Túnez después de este homicidio.
“Mi hermano ha sido asesinado, estoy desesperado y deprimido”, testimonió a la AFP su hermano Abdelmajid Belaïd. Según la esposa del opositor, hablando en la radio Mosaique, fue alcanzado por dos tiros mientras salía de su casa.
Abdelmajid Belaïd acusó inmediatamente al partido islamista Ennahda, que dirige el gobierno tunecino, de ser responsable del homicidio. “Maldigo a todo el movimiento Ennahda y acuso a (su jefe) Rached Ghannouchi de haber hecho asesinar a mi hermano”, declaró, sin más explicaciones.

El jefe del Frente popular denuncia un "crimen político"

Hamma Hammami, el jefe del Frente popular y cercano a Belaïd, denunció un “crimen político”: “Ha sido cometido por partidos políticos que quieren hundir al país en la muerte y la anarquía. Que todo el gobierno, y todo el poder asuma la responsabilidad de este odioso crimen porque las amenazas contra Chokri y otros no datan de hoy”, le dijo a la AFP.
Varios partidos de la oposición y los sindicalistas acusaron a las milicias pro-islamistas, la Liga de protección de la revolución, de orquestar golpes o ataques contra los opositores o sus oficinas.

El primer ministro Hamadi Jebali: “un acto de terrorismo”

El primer ministro Hamadi Jebali, del partido Ennahda, denunció un “acto de terrorismo” contra todo Túnez, y prometió hacer todo para que el asesino sea rápidamente detenido. Según Hamadi Jebali, Belaïd fue asesinado de tres disparos a quemarropa por un hombre que llevaba un bornous, una suerte de túnica larga tradicional de lana con capucha puntiaguda.
Túnez vio multiplicarse la violencia social y política estos últimos meses.

Fuente: L´Express publicado el 06/02/2013



Tunisie: un haut responsable de l'opposition assassiné.

Chokri Belaïd, un des principaux dirigeants de l'opposition de gauche a été assassiné par balle ce mercredi. Le président tunisien rentre d'urgence à Tunis du Caire.

Chokri Belaïd, 48 ans, était le chef du parti des Patriotes démocrates, mouvement d'opposition qui avait rejoint une coalition de partis, le Front populaire, se posant en alternative au pouvoir en place. Chokri Belaïd, figure de l'opposition de gauche, multipliait les critiques acerbes contre le gouvernement actuel. Il était l'avocat du doyen de la faculté de la Manouba, Habib Kazdaghli, poursuivi pour une prétendue gifle assénée à une étudiante.
Le président tunisien Moncef Marzouki a annulé sa participation au sommet de l'Organisation de la coopération islamique au Caire pour rentrer d'urgence à Tunis après ce meurtre.
"Mon frère a été assassiné, je suis plus que désespéré et déprimé", a témoigné à l'AFP son frère Abdelmajid Belaïd. Selon l'épouse de l'opposant, s'exprimant sur la radio Mosaïque, il a été touché par deux balles alors qu'il sortait de chez lui.
Abdelmajid Belaïd a immédiatement accusé le parti islamiste Ennahda, qui dirige le gouvernement tunisien, d'être responsable du meurtre. "J'emmerde tout le mouvement Ennahda et j'accuse (son chef) Rached Ghannouchi d'avoir fait assassiner mon frère", a-t-il déclaré, sans plus d'explication.

Le chef du Front populaire dénonce un "crime politique"

Hamma Hammami, le chef du Front populaire et proche de Belaïd, a dénoncé un "crime politique": "Il a été commis par des partis politiques qui veulent enfoncer le pays dans le meurtre et l'anarchie. Tout le gouvernement, et tout le pouvoir assume la responsabilité de ce crime odieux car les menaces contre Chokri et d'autres ne datent pas d'aujourd'hui", a-t-il dit à l'AFP.
Plusieurs partis d'opposition et des syndicalistes ont accusé des milices pro-islamistes, la Ligue de protection de la révolution, d'orchestrer des heurts ou des attaques contre les opposants ou leurs bureaux.

Le Premier ministre Hamadi Jebali: "un acte de terrorisme"

Le Premier ministre Hamadi Jebali, du parti Ennahda, a dénoncé un "acte de terrorisme" contre toute la Tunisie, et promis de tout faire pour que le tueur soit arrêté rapidement.
Selon Hamadi Jebali, Belaïd a été tué de trois balles tirées à bout portant par un homme portant un vêtement de type burnous, sorte de long manteau traditionnel en laine avec une capuche pointue.
La Tunisie a vu se multiplier les violences sociales et politiques ces derniers mois.

L´Express publié le 06/02/2013