Yasser Arafat: ¿Cómo asesinaron al dirigente palestino?
Las causas de la muerte de Yasser Arafat, fallecido en el 2004, siempre fueron muy controvertidas. Una nueva teoría, citada el martes por Al-Jazeera, afirma que el dirigente palestino habría sido envenenado con polonio, una sustancia radiactiva.
Las teorías conspirativas existen desde tiempos inmemoriales. A cada acontecimiento extraordinario, las teorías de complot pululan. Sean los atentados del 11 de septiembre, la muerte de Elvis Presley, el asesinato de John Kennedy o la misión Apolo a la Luna, los hechos históricos siempre fueron objeto de interpretaciones diversas. Dejando, a veces, los fantasmas más extravagantes. Y la muerte de Yasser Arafat no es la excepción que confirma la regla. En efecto, desde este martes, las causas de la defunción, en el 2004, del dirigente palestino son discutidas. Un documental difundido por Al-Jazeera sostiene que el primer presidente de la Autoridad Palestina habría sido envenenado con polonio, una sustancia radiactiva. Para sostener su declaración, la cadena de televisión árabe cita las conclusiones de análisis efectuados en un laboratorio en Suiza.
Su muerte sigue siendo un enigma.
Estos análisis se realizaron sobre muestras biológicas tomadas de los efectos personales del dirigente palestino, entregados a la viuda del difunto, Suha, por el hospital militar de Percy, en el sur de París, donde Arafat falleció, según François Bochud, director del Insitute for Radiation Physics de Lausana. «La conclusión es que encontramos un nivel significativo de polonio en estas muestras», afirmó en el documental, realizado después de nueve meses de investigaciones, según Al-Jazeera. Las muestras están constituidas por cabellos, cepillo de dientes, rastros de orina obtenidos de ropa interior, y una mancha de sangre sobre un gorro médico. «Encontramos que había una concentración de polonio más elevada de lo habitual», agregó el director del Instituto.
«Los niveles eran sustanciales (...) lo que muestra que hay una cantidad anormal, no normal, de polonio», una sustancia que es accesible, según él, sólo a «personas que se interesan o construyen armas nucleares». Yasser Arafat, que cayó enfermo en su cuartel general en Ramallah, en Cisjordania, asediado por el ejército israelí, falleció el 11 de noviembre de 2004 en Percy. Su muerte sigue siendo un enigma, unos 50 médicos que se relevaron en su cabecera no pudieron precisar la razón exacta del rápido deterioro de su estado. Al poco tiempo de su muerte, los palestinos acusaron a Israel de haberlo envenenado.
Pedido de exhumación.
Pero aunque la investigación de Al-Jazeera habla de envenenamiento, no se deduce la culpabilidad de Israel. «Si juntamos todas las informaciones de las que disponemos, los resultados de los análisis de laboratorio, las características clínicas, las circunstancias de la muerte de Arafat, es difícil lanzar una conclusión», declaró otro médico, el profesor Patrice Mangin. Éste se muestra prudente, considerando que «por supuesto sería obligatorio ir más lejos y hacer una investigación más profunda, si es posible». Pero, como es de suponer, un buen número de personas se muestran circunspectos frente a esta teoría.
Así, el portavoz del Ministerio de Asuntos Exteriores israelí Ygal Palmor ironizó sobre el documental de Al-Jazeera, estimando que «si el ridículo matara, entonces este reportaje sería el primer culpable». En todo caso, François Bochud envía un mensaje a Suha Arafat, la mujer del antiguo dirigente: «Si ella quiere verdaderamente saber lo que ocurrió con su marido, habrá que obtener una muestra (...). Exhumar a Arafat nos proporcionaría una muestra que debería tener una gran concentración de polonio si hubiera sido envenenado». Y para esto, hay que analizar el cuerpo del difunto, que se encuentra en Ramallah, en Cisjordania, para traer luz sobre su muerte. Cosa que Suha Arafat parece querer hacer.
«Quiero pedir que el cuerpo de mi marido sea exhumado (...) inmediatamente porque los médicos dicen que no tenemos mucho tiempo», porque «la prueba de la presencia de polonio desaparece» en el curso de las semanas, dijo ella. «Es mi mensaje a la Autoridad Palestina, que debe cooperar», continuó, insistiendo con que «debemos avanzar sin reparar en obstáculos y exhumar el cuerpo de Yasser Arafat para revelar la verdad» sobre su muerte. La pelota está en el campo palestino.
Fuente: France Soir con AFP 04.07.2012
Yasser Arafat: A-t-on assassiné le dirigeant palestinien?
Les causes de la mort de Yasser Arafat, décédé en 2004, ont toujours été très discutées. Une nouvelle théorie, citée mardi par Al-Jazeera, affirme que le dirigeant palestinien aurait été empoisonné au polonium, une substance radioactive.
Le conspirationnisme existe depuis la nuit des temps. A chaque évènement extraordinaire, les théories du complot pullulent. Que ce soit les attentats du 11 septembre, la mort d'Elvis Presley, l'assassinat de John Kennedy ou la mission Apollo sur la Lune, les faits historiques ont toujours faits l'objet d'interprétations diverses. Laissant place, parfois, aux fantasmes les plus farfelus. Et la mort de Yasser Arafat ne fait pas exception à la règle. En effet, depuis ce mardi, les causes du décès, en 2004, du dirigeant palestinien sont discutées. Un documentaire diffusé par Al-Jazeera soutient que le premier président de l'Autorité palestienne aurait été empoisonné au polonium, une substance radioactive. Pour étayer son propos, la chaîne de télévision arabe cite les conclusions d'analyses effectuées dans un laboratoire en Suisse.
Sa mort reste une énigme.
Ces analyses ont porté sur des échantillons biologiques prélevés dans les effets personnels du dirigeant palestinien, remis à la veuve du défunt, Souha, par l'hôpital militaire de Percy, au sud de Paris, où Arafat était mort, selon François Bochud, directeur de l'Insitute for Radiation Physics de Lausanne. «La conclusion, c'est que nous avons trouvé (un niveau) significatif de polonium dans ces échantillons», a-t-il affirmé dans le documentaire, réalisé après neuf mois d'enquête selon Al-Jazeera. Les échantillons sont constitués de cheveux, brosses à dents, traces d'urine relevées sur des sous-vêtements, et une tâche de sang sur un bonnet médical. «Nous avons trouvé qu'il y avait une concentration de polonium plus élevée que prévu», a encore insisté le directeur de l'Institut.
«Les niveaux étaient substantiels (...), ce qui montre qu'il y a une quantité anormale, pas normale, de polonium», une substance qui n'est accessible selon lui qu'à «des gens qui s'intéressent ou construisent des armes nucléaires». Yasser Arafat, tombé malade dans son quartier général à Ramallah, en Cisjordanie, assiégé par l'armée israélienne, est décédé le 11 novembre 2004 à Percy. Sa mort est restée une énigme, les quelque 50 médecins qui se sont relayés à son chevet n'ayant pas précisé la raison exacte de la détérioration rapide de son état. Déjà, peu de temps après sa mort, des Palestiniens ont accusé Israël de l'avoir empoisonné.
Demande d'exhumation.
Mais même si l'enquête d'Al-Jazeera parle d'empoisonnement , elle ne déduit pas la culpabilité d'Israël. «Si nous mettons ensemble toutes les informations dont nous disposons -- résultats des analyses de laboratoire, caractéristiques cliniques, circonstances de la mort de Arafat--, il est difficile de tirer une conclusion», a déclaré un autre médecin, le professeur Patrice Mangin. Celui-ci se montre prudent, estimant qu'il «serait bien sûr obligatoire d'aller plus loin et de faire une enquête plus approfondie si cela est possible». Mais, comme il fallait s'y attendre, bon nombre de personnes se montrent circonspects face à cette théorie.
Ainsi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien Ygal Palmor a ironisé sur le documentaire d'Al-Jazeera, estimant que «si le ridicule tuait, alors ce reportage serait le premier coupable». En tout cas, François Bochud adresse un message à Souha Arafat, la femme de l'ancien dirigeant: «Si elle veut vraiment savoir ce qui est arrivé à son mari, il faudra trouver un échantillon (...). Exhumer M.Arafat nous fournira un échantillon qui devrait avoir une très grande concentration de polonium s'il était empoisonné». Et pour cela, il faut analyser le corps du défunt, qui se trouve à Ramallah, en Cisjordanie, pour faire toute la lumière sur sa mort. Chose que Souha Arafat semble vouloir faire.
«Je veux demander à ce que le corps de mon mari soit exhumé (...) immédiatement car les médecins disent que nous n'avons pas beaucoup de temps», car «la preuve d'une présence de polonium disparaît» au fil des semaines, a-t-elle dit. «C'est mon message à l'Autorité palestinienne qui se doit de coopérer», a-t-elle poursuivi, insistant «Nous devons aller de l'avant et exhumer le corps de Yasser Arafat pour révéler la vérité» sur sa mort. La balle est dans le camp palestinien.
France Soir avec AFP 04.07.2012