sábado, 16 de junio de 2012

Distintas agencias norteamericanas monitorean vastos espacios aéreos y terrestres de África.

Bases norteamericanas muy discretas en África.

Estados Unidos está tan interesado por África hasta el punto de que el presidente Obama develó, este 14 de junio, una estrategia tendiente a promover el desarrollo económico de este continente, que dispone, con sus recursos en materias primas, de un potencial "sensacional".
“África es más importante que nunca” declaró el presidente Obama. “Ahora mientras miramos el futuro, es claramente evidente que África es más importante que nunca para la seguridad y la prosperidad de la comunidad internacional y para Estados Unidos en particular” agregó.
Así, el plan presentado por la Casa Blanca, se centra en 4 puntos: reforzar las instituciones democráticas, estimular el crecimiento y las inversiones, dar prioridad a la paz y la seguridad y promover el desarrollo. Pero se trata también de hacer frente a la creciente influencia de China en África, cuyos intercambios con este continente alcanzaron el año pasado los 120.000 millones de dólares, es decir, un incremento de 100.000 millones en el espacio de 10 años.
En cuanto a la cuestión de la seguridad, Washington está interesado particularmente en esa cuestión desde el 2007, según el Washington Post. Y con causa: África se enfrenta a la conformación de grupos jihadistas, particularmente en el Sahel con al-Qaeda en el Magreb islámico (AQMI), los Shebabs en Somalia y la secta Boko Haram en Nigeria. Y podemos añadir otros movimientos rebeldes que provocan inestabilidad en la región de los Grandes Lagos, como por ejemplo el LRA (Ejército de resistencia del Señor) del jefe de la guerra Joseph Kony.
Ya se sabía que Estados Unidos había establecido bases en Djibouti, Etiopía, Kenya y en las Seychelles con el fin de desplegar drones para vigilancia y, llegado el caso, golpear a los combatientes islamistas en Somalia o en Yemen, donde además, a través del US Africom, el comando regional para África, se han lanzado cooperaciones militares con varios países africanos.
De hecho, según se desprende de la edición del Washington Post del 13 de junio, la presencia militar norteamericana en África sería aún más importante. Es, por otra parte, lo que había dado a entender el general Carter Ham, el jefe del US Africom, durante una audición en el Congreso en marzo pasado, afirmando que las operaciones ISR (inteligencia, vigilancia, reconocimiento) en África habían sido extendidas.
Así, el Pentágono habría instalado una docena de bases "secretas" con el fin de realizar misiones de inteligencia llevadas a cabo por equipos de fuerzas especiales y de "Contratistas", es decir, empleados de empresas militares privadas. Para esto, estos últimos utilizan aviones del tipo Pilatus PC-12 de línea civil, dotados de sensores y cámaras, con el fin de sobrevolar las regiones donde los grupos jihadistas y otros movimientos rebeldes están activos. Este aparato, llamado U-28A por el ejército norteamericano, puede operar desde pistas a la vez muy cortas e irregulares, lo que permite reabastecerlos discretamente y extender así su radio de acción. Por eso se los utiliza en África.
Una de estas bases "discretas" está situada en Ouagadougou, Burkina Faso. Y en vista de su situación, es ella misma una de las principales de esta operación llamada "Creek Sand" dada su proximidad con el Sahel. Los U-28A despegan para sobrevolar el norte de Mali donde son activos grupos como el AQMI, Ansar Dine y el MNLA (Movimiento nacional de liberación de Azawad). Para Ouagadougou, esta colaboración muy discreta con Estados Unidos es apreciada, según Djibril Bassole, el ministro de Asuntos Extranjeros de Burkina Faso, consultado por el diario norteamericano. Sin embargo, desistió de comentar las operaciones de las fuerzas especiales.
El papel de estas últimas es formar los ejércitos de los países en los cuales están presentes. Pero no solamente eso ya que pueden llevar a cabo, con equipos ligeros, misiones que pretenden localizar y eliminar a los responsables de los grupos terroristas.
Y este es uno de los distintivos de la presidencia Obama. En efecto, desde 2009, las fuerzas especiales juegan un papel cada vez más preponderante en la estrategia de seguridad nacional norteamericana, y esto, en detrimento de la CIA, que ve dominios de su competencia que le estaban reservados escapársele. Y África era uno de ellos, pero estos efectivos son incomparables con los del US SOCOM (Comando de Operaciones Especiales).

Fuente: OPEX 360 15 de junio de 2012



Des bases américaines très discrètes en Afrique.

Les Etats-Unis s’intéressent de très près à l’Afrique au point que le président Obama a dévoilé, le 14 juin, une stratégie visant à encourager le développement économique de ce continent, qui dispose, avec ses ressources en matières premières, un potentiel «sensationnel». «L’Afrique est plus importante que jamais» a déclaré le président Obama. «Au moment où nous regardons vers l’avenir, il apparaît clairement que l’Afrique est plus importante que jamais pour la sécurité et la prospérité de la communauté internationale et pour les Etats-Unis en particulier» a-t-il ajouté.
Ainsi, le plan présenté par la Maison Blanche, qui se décline en 4 points : renforcer les institutions démocratiques, stimuler la croissance et les investissements, donner la priorité à la paix et la sécurité et promouvoir le développement. Mais il s’agit aussi de contrer l’influence grandissante de la Chine en Afrique, dont les échanges avec ce continent ont atteint, l’an passé, les 120 milliards de dollars, soit un bon de 100 milliards en l’espace de 10 ans.
Quant à la question de la sécurité, Washington s’y intéresse plus particulièrement depuis 2007, selon le Washington Post. Et pour cause: l’Afrique est aux prises avec l’émergence de groupes jihadistes, notamment au Sahel avec al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), les Shebabs en Somalie et la secte Boko Haram au Nigéria. Et l’on peut y ajouter d’autres mouvements rebelles qui entretiennent des foyers d’instabilité dans la région des Grands Lacs, comme par exemple le LRA (l’armée de résistance Seigneur) du chef de guerre Joseph Kony.
L’on savait déjà que les Etats-Unis avaient établi des bases à Djibouti, en Ethiopie, au Kenya et aux Seychelles afin d’y déployer des drones pour surveiller et, le cas échéant, frapper les combattants islamistes en Somalie ou au Yémen, ou encore que, via l’US Africom, le commandement pour l’Afrique, des coopérations militaires avec plusieurs pays africains avaient été lancées.
En fait, nous apprend l’édition du Washington Post du 13 juin, la présence militaire américaine en Afrique serait encore plus importante.
C’est d’ailleurs ce qu’avait laissé entendre le général Carter Ham, le patron de l’US Africom, lors d’une audition au Congrès en mars dernier, en affirmant que les opérations ISR (intelligence, surveillance, reconnaissance) en Afrique avaient été étendues.
Ainsi, le Pentagone y aurait installé une douzaine de bases «secrètes» afin de mener des missions de renseignement menées par des équipes de forces spéciales et des «contractors», c’est à dire des employés de sociétés militaires privées. Pour cela, ces derniers utilisent des avions de type Pilatus PC-12 à l’allure civile, dotés de capteurs et de caméras afin de survoler les régions où les groupes jihadistes et autres mouvements rebelles sont actifs. Cet appareil, appelé U-28A par l’armée américaine, peut opérer depuis des pistes à la fois très courtes et sommaires, ce qui permet de les avitailler discrètement et d’étendre ainsi leur rayon d’action. D’où son utilisation en Afrique.
L’une de ces bases «discrètes» est située à Ouagadougou, au Burkina Faso. Et au vu de sa situation, elle est même l’un des principales de cette opération appelée «Creek Sand» étant donné qu’elle est proche du Sahel. Les U-28A en décollent pour survoler le nord du Mali où sont actifs des groupes comme AQMI, Ansar Dine et le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad).
Pour Ouagadougou, ce partenariat très discret avec les Etats-Unis est apprécié, d’après Djibril Bassole, le ministre burkinabé des Affaires étrangères, interrogé par le quotidien américain.  Cela étant, il n’a pas souhaité commenter les opérations des forces spéciales.
Le rôle de ces dernières est de former les armées des pays dans lesquels elles sont présentes. Mais pas seulement étant qu’elles peuvent mener, avec des équipes légères des missions visant à traquer et à éliminer les responsables de groupes terroristes.
Et c’est là une des marques de la présidence Obama. En effet, depuis 2009, les forces spéciales jouent un rôle de plus en plus prépondérant dans la stratégie de sécurité nationale américaine, et cela, au détriment de la CIA, qui voit des domaines de compétences qui lui étaient autrefois réservés lui échapper. Et l’Afrique en était un mais ces effectifs sont sans commune mesure avec ceux des l’US SOCOM (commandement des opérations spéciales).

OPEX 360 15 juin 2012