Irán acusa a Israel de haber asesinado a uno de sus ingenieros.
Un científico que trabajaba en el principal sitio de enriquecimiento nuclear del país ha sido asesinado el miércoles por la mañana por una explosión de una bomba colocada en su coche, en Teherán.
Una bomba explotó el miércoles por la mañana en el este de Teherán. Según los medios iraníes, estaba colocada en el coche de Mostafa Ahmadi Roshan, muerto en la explosión. Este científico, explica la agencia Fars, trabajaba en Natanz, el principal sitio de enriquecimiento de uranio de Irán, que cuenta con más de 8.000 centrifugadoras. Para Teherán no hay dudas: el atentado lleva la marca del Estado hebreo.
«Israel es responsable de este atentado, el método se parece al utilizado en otros atentados contra científicos iraníes», declaró el vicegobernador de Teherán. Un método terriblemente eficaz: un motociclista vestido de policía se acerca al coche y pega una bomba magnética que explota a los pocos segundos. Otros dos pasajeros del vehículo habrían resultado heridos.
Según la agencia Fars, citando a uno de sus colegas, Ahmadi Roshan trabajaba en Natanz en un proyecto de membranas polímeras utilizadas para la separación de gas. El ingeniero «obtuvo hace nueve años una licenciatura en química en la universidad Sharif, y era el vicedirector de asuntos comerciales del sitio de Natanz», precisa la agencia.
El cuarto científico asesinado en dos años.
Otros tres científicos iraníes han sido asesinados desde enero de 2010 por la explosión de bombas. Dos de ellos trabajaban para el programa nuclear del país. El actual jefe de la Organización iraní de energía atómica, Fereydoun Abbasi, se salvó milagrosamente de un atentado similar en el 2010; tuvo los suficientes reflejos para salir de su coche después de que un hombre en moto le había pegado una bomba. Los dirigentes iraníes acusan a Israel y a Estados Unidos de ser los responsables de estos atentados, así como de un ataque informático por el virus Stuxnet que parece haber perturbado la actividad de enriquecimiento de uranio del país en el otoño del 2010.
Su programa nuclear, del cual las grandes potencias temen que tenga un objetivo militar a pesar de las repetidas desmentidas de Teherán, le valió a Irán haber recibido seis condenas del Consejo de Seguridad de la ONU además de sanciones internacionales. Lo que no le impidió esta semana empezar otra fábrica de enriquecimiento, la de Fordo, situada a 150 kms al sudoeste de Teherán. El anuncio ha sido condenado por los países occidentales, que procuran reforzar las sanciones económicas para hacer desistir a Irán.
«Hoy, los que pretenden combatir al terrorismo atacan a nuestros científicos, pero deben saber que éstos están más determinados que nunca (...) a avanzar sobre el camino del progreso científico», previno el miércoles el vicepresidente iraní Mohammad Reza Rahimi.
Fuente: Le Figaro por Thomás Vampouille 11.01.2012
L'Iran accuse Israël d'avoir assassiné un de ses ingénieurs.
Un scientifique qui travaillait sur le principal site d'enrichissement nucléaire du pays a été tué mercredi matin par l'explosion d'une bombe placée sur sa voiture, à Téhéran.
Une bombe a explosé mercredi matin dans l'est de Téhéran. Selon les médias iraniens, elle était placée sur la voiture de Mostafa Ahmadi Roshan, tué dans la déflagration. Ce scientifique, explique l'agence Fars, travaillait à Natanz, le principal site d'enrichissement d'uranium d'Iran, qui compte plus de 8000 centrifugeuses. Pour Téhéran, aucun doute: l'attentat porte la marque de l'État hébreu.
«Israël est responsable de cet attentat, la méthode ressemble à celle utilisée dans les (autres) attentats contre les scientifiques iraniens», a déclaré le vice-gouverneur de Téhéran. Une méthode redoutablement efficace: un motard rattrape la voiture et y colle une bombe magnétique qui explose dans les secondes suivantes. Deux autres passagers du véhicule auraient été blessés.
Selon l'agence Fars, citant un de ses collègues, Ahmadi Roshan travaillait à Natanz sur un projet de membranes polymères utilisées pour la séparation de gaz. L'ingénieur «a obtenu il y a neuf ans une licence en chimie à l'université Sharif, (et) était le vice-directeur pour les affaires commerciales du site de Natanz», précise l'agence.
Quatrième scientifique tué en deux ans.
Trois autres scientifiques iraniens ont été tués depuis janvier 2010 par l'explosion de bombes. Deux d'entre eux travaillaient pour le programme nucléaire du pays. L'actuel chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Fereydoun Abbasi, a réchappé de justesse à un attentat similaire en 2010 ; il avait eu le réflexe de sortir de sa voiture après qu'un homme en moto y avait collé une bombe. Les dirigeants iraniens accusent Israël et les États-Unis d'être responsables de ces attentats, ainsi que d'une attaque informatique par le virus Stuxnet qui semble avoir perturbé l'activité d'enrichissement d'uranium du pays à l'automne 2010.
Son programme nucléaire, dont les grandes puissances redoutent qu'il n'ait un objectif militaire en dépit des dénégations répétées de Téhéran, vaut à l'Iran d'être sous le coup de six condamnations du Conseil de sécurité de l'ONU et de sanctions internationales. Ce qui ne l'a pas empêché cette semaine de démarrer une autre usine d'enrichissement, celle de Fordo, située à 150 km au sud ouest de Téhéran. L'annonce a été condamnée par les pays occidentaux, qui cherchent à renforcer les sanctions économiques pour faire plier l'Iran.
«Aujourd'hui, ceux qui prétendent combattre le terrorisme visent nos scientifiques, mais ils doivent savoir que ceux-ci sont plus déterminés que jamais (...) à avancer sur le chemin du progrès scientifique», a prévenu mercredi le vice-président iranien Mohammad Reza Rahimi.
Le Figaro par Thomas Vampouille 11/01/2012