miércoles, 13 de abril de 2011

Un clima de incertidumbre se vive en Libia por la falta de respuesta de la coalición a las fuerzas que se enfrentan a Kadhafi.

Libia: los aliados divididos, los insurgentes buscando legitimidad.

En la búsqueda de legitimidad, incapaces de progresar sobre el terreno frente a las fuerzas del coronel Kadhafi, y cuando el accionar de la OTAN es cada vez más criticado, los rebeldes libios reclamaron el miércoles 13 de abril un apoyo más activo de la comunidad internacional. Con el fin de conseguir esta ayuda, las armas y el dinero, el Consejo Nacional de Transición (CNT), el gobierno autoproclamado que controla el este del país, intenta convencer a la comunidad internacional que es el único interlocutor legítimo. Ya presente en la reunión de Londres el 29 de marzo, aunque no estuviera en la foto formal, el CNT el miércoles era invitado a la reunión a Doha del Grupo de contacto que debe estudiar una solución a la crisis libia, esta vez en sesión plenaria. Su presidente, Moustapha Abdeljalil, también es esperado en Roma el viernes. Este juego de la diplomacia pretende sentar el status internacional del CNT como legitimo gobierno libio en lugar del de Kadhafi. Sólo tres países, Francia, Italia y Qatar, hoy han tomado esta decisión.

Preparar el post Kadhafi.

El grupo de contacto insistió el miércoles en una salida de Muammar Kadhafi, según el texto del comunicado de su reunión en Doha. El grupo de contacto también declara desear encaminarse hacia "un alto el fuego" a condición de una retirada de las tropas del dirigente libio de las "ciudades que han sido tomadas", precisó el jefe de la diplomacia francesa, Alain Juppé. La coalición recupera así en su cuenta las reivindicaciones del CNT, que se considera como el precursor de un Parlamento libio apto para llevar a cabo la transición democrática del país. El Consejo consta actualmente de 31 miembros, sólo un tercio es conocido, oficialmente por razones de seguridad, al vivir algunos de ellos en zonas bajo control kadhafista. El martes, los ministros de Relaciones Exteriores de la Unión Europea recibieron por primera vez en Luxemburgo al representante del CNT. Mahmoud Jibril quien les presentó un plan de transición democrática que preveía una Constitución y elecciones apenas Muammar Kadhafi se haya ido.

Dinero y armas.

Si ya proyectan el post Kadhafi, por ahora los insurgentes reclaman armas a los países que reconocieron al CNT, como lo escribe Moustafa Abdeljalil en un artículo publicado en Le Monde. "Presentamos una lista de equipos militares y técnicos que necesitamos", precisó el martes Abdel Hafiz Ghoga, portavoz oficial del Consejo. Pero los países de la coalición están divididos sobre la cuestión. En Doha, el miércoles, Italia se pronunció a favor de dar armamento a los rebeldes, del mismo modo lo hizo Qatar, pero Bélgica respondió que eso está fuera de discusión. Sujeta a todas las interpretaciones desde su votación, la resolución 1973 de la ONU, que autorizó el recurso de la fuerza contra el coronel Kadhafi, todavía está en el centro de todas las discusiones. Para Roma, ella no prohibe proporcionarles armas a los rebeldes. Para Bruselas, ella prevee proteger a las poblaciones civiles, no armarlas.

La OTAN criticada, la coalición dividida.

Esta cuestión del armamento y del financiamiento de la insurgencia es tanto más sensible ya que la coalición está dividida sobre la continuación que hay que dar a las operaciones y sobre el papel de la OTAN. Ciertos miembros de la coalición temen llegar a ver al conflicto hundirse si el coronel Kadhafi no es expulsado por la fuerza, mientras que otros son reticentes a salir del marco de la resolución 1973. A consecuencia de los rebeldes, que criticaron "la lentitud de las operaciones" militares desde que la alianza atlántica tomó el control el 31 de marzo, París y Londres reclaman en su seno una intervención más poderosa de la OTAN y llaman a otros países que intervienen en Libia que aumenten su participación en el esfuerzo militar. El martes, el ministro de Relaciones Exteriores, Alain Juppé, consideró que la OTAN no jugaba "suficientemente bien” su rol. “La OTAN quiso conducir exclusivamente esta operación sobre el plano militar. Y bien, seguimos en el mismo lugar! (...). Es inaceptable que Misrata continúe estando bajo los bombardeos de las tropas de Kadhafi", declaró, reproduciendo declaraciones que ya había dado en France Info.

Fuente: Le Monde 13.04.2011



Libye: les alliés divisés, les insurgés en quête de légitimité.

En quête de légitimité, incapables de progresser sur le terrain face aux forces du colonel Kadhafi, et alors que l'action de l'OTAN est de plus en plus critiquée, les rebelles libyens ont réclamé mercredi 13 avril un soutien plus actif de la communauté internationale. Afin d'obtenir cette aide – des armes et de l'argent – le Conseil national de transition (CNT), le gouvernement auto-proclamé qui contrôle l'est du pays, tente de convaincre la communauté internationale qu'il est le seul interlocuteur légitime. Déjà présent à la réunion de Londres le 29 mars, même s'il n'était pas sur la photo de famille, le CNT était mercredi invité à la réunion à Doha du Groupe de contact qui doit réfléchir à une solution à la crise libyenne, cette fois en séance plénière. Son président, Moustapha Abdeljalil, est ensuite attendu à Rome vendredi. Ce ballet diplomatique vise à asseoir la stature internationale du CNT en tant que gouvernement libyen légitime en lieu et place de celui de Kadhafi. Seuls trois pays – la France, l'Italie et le Qatar – ont à ce jour pris cette décision.

Préparer l'après-Kadhafi.

Le groupe de contact a insisté mercredi sur un départ de Mouammar Kadhafi, selon le texte du communiqué de leur réunion à Doha. Le groupe de contact déclare également souhaiter s'acheminer vers "un cessez-le-feu" sous condition d'un retrait des troupes du dirigeant libyen "des villes qui ont été envahies", a précisé le chef de la diplomatie française, Alain Juppé. La coalition reprend ainsi à son compte les revendications du CNT, qui se considère comme le précurseur d'un Parlement libyen apte à mener la transition démocratique du pays. Le Conseil est actuellement composé de 31 membres, dont seuls un tiers est connu, officiellement pour raisons de sécurité, certains vivant dans des zones sous contrôle kadhafiste. Mardi, les ministres des affaires étrangères de l'Union européenne ont reçu pour la première fois à Luxembourg des représentant du CNT. Mahmoud Jibril leur a présenté un plan de transition démocratique prévoyant une Constitution et des élections sitôt Mouammar Kadhafi parti.

De l'argent et des armes.

S'ils se projettent déjà sur l'après-Kadhafi, les insurgés réclament pour l'heure des armes aux pays qui ont reconnu le CNT, comme l'écrit Moustafa Abdeljalil dans une tribune publiée dans le Monde. "Nous avons présenté une liste d'équipements militaires et techniques dont nous avons besoin", a précisé mardi Abdel Hafiz Ghoga, porte-parole officiel du Conseil. Mais les pays de la coalition sont divisés sur la question. A Doha, mercredi, l'Italie s'est prononcée en faveur d'un armement des rebelles, tout comme le Qatar, mais la Belgique a répondu qu'il n'en était pas question. Sujet à toutes les interprétations depuis son vote, la résolution 1973 de l'ONU qui a autorisé le recours à la force contre le colonel Kadhafi est encore au cœur des discussions. Pour Rome, elle n'interdit pas de fournir des armes aux rebelles. Pour Bruxelles, elle prévoit de protéger les populations civiles, pas de les armer.

L'OTAN critiquée, la coalition divisée.

Cette question de l'armement et du financement de l'insurrection est d'autant plus sensible que la coalition est divisée sur la suite à donner aux opérations et sur le rôle de l'OTAN. Certains membres de la coalition craignent de voir le conflit s'enliser si le colonel Kadhafi n'est pas évincé par la force, tandis que d'autres sont réticents à sortir du cadre de la résolution 1973. A la suite des rebelles, qui ont critiqué "la lenteur des opérations" militaires depuis que l'Alliance atlantique en a pris le contrôle le 31 mars, Paris et Londres réclament à leur tour une intervention plus musclée de l'OTAN et appellent les autres pays intervenant en Libye à augmenter leur participation à l'effort militaire. Mardi, le ministre des affaires étrangères, Alain Juppé, a estimé que l'OTAN ne jouait "pas suffisamment" son rôle. "L'OTAN a absolument voulu conduire cette opération sur le plan militaire. Eh bien! voilà, on y est maintenant (...). Il n'est pas acceptable que Misrata puisse continuer à être sous le feu du bombardement des troupes de Kadhafi", a-t-il déclaré, reprenant des propos qu'il avait déjà tenus sur France Info.

Le Monde 13.04.2011