lunes, 20 de septiembre de 2010

Francia eleva los controles de seguridad ante las últimas amenazas realizadas sobre sitios públicos.

Frente a las amenazas, París refuerza el plan Vigipirate.

Los sitios más frecuentados así como los accesos a los palacios de la República van a ser objeto de un incremento de la vigilancia.
Frente al súbito aumento potencial del espectro terrorista en Francia, el plan Vigipirate ha sido "reforzado" en todo el territorio sin que se cambie su grado de alerta. Desde los atentados de Londres y Madrid en 2005 y 2004, el grado de alerta se mantiene sin interrupciones en el nivel "rojo". En los papeles, se corresponde con un «riesgo comprobado de uno o varios atentados graves». En los hechos, una batería de medidas permiten una vigilancia aumentada en las grandes tiendas, en las escuelas, en los recientos administrativos, religiosos y culturales. Las entradas son filtradas y los bolsos registrados más sistemáticamente. En los trenes, en estaciones y aeropuertos, la frecuencia de los mensajes de advertencia aumentaron mientras que todas las consignas de equipaje van a ser inspeccionadas.
«Desde que hace cinco años [el plan de seguridad integral] Vigipirate cambió de naranja al rojo, estamos obligados a hacer regularmente escuchas telefónicas para evitar los riesgos inherentes a una rutina que se instala, reconoce un alto funcionario. Las alertas de estos últimos días nos ofrecen una ocasión excelente de sensibilizar al máximo a los diferentes actores, tanto públicos como privados». La torre Eiffel, blanco de un alerta terrorista el último martes, pero también sitios como Montparnasse, la Défense o incluso las estaciones parisinas son objeto de un incremento de la vigilancia de la policía.
Por otra parte, patrullas, cubriendo circuitos aleatorios, acentúan la protección de los palacios de la República. «El Eliseo, Matignon, place Beauvau, incluso el Palacio Borbón van a ser objeto de medidas especiales en el marco de las puertas abiertas de las Jornadas de patrimonio que se realizarán este fin de semana», como prevenimos en el Ministerio del Interior donde sólo deseamos «informar a la población, sin alarmarla».

Nivel "escarlata".

Según un experto, la Secretaría general de defensa y seguridad nacional (SGDSN), que analiza los riesgos y planifica «estadios de medidas», no previó elevar por ahora el plan Vigipirate al nivel "escarlata". Concebido para hacer frente a «grandes atentados, simultáneos o no, que pudieran provocar efectos devastadores», este último nivel no ha sido todavía aplicado nunca en Francia. «Pero no excluimos de llegar allí algún día, particularmente si una información comprobada nos llega sobre un posible blanco y una hora precisa, indica un alto funcionario. Las medidas escarlatas no podrían durar demasiado tiempo ya que son asfixiantes».
La clasificación escarlata prevee la multiplicación de los controles en los accesos a los trenes de las líneas principales, restricciones de circulación particularmente en los túneles, la interrupción del tráfico aéreo civil e incluso el corte de distribución de agua corriente y la colocación de una red de sustitución.
Concebido en 1978 mientras Europa estaba inmersa en una ola de atentados, el plan gubernamental Vigipirate ya conoció seis versiones antes de ser reactualizado al día siguiente de los ataques ocurridos en Nueva York el 11 de septiembre de 2001.

Fuente: Le Figaro. 17.09.2010


Face à la menace, Paris muscle son plan Vigipirate.

Les sites très fréquentés ainsi que les abords des palais de la République vont faire l'objet d'une surveillance accrue.
Face à la soudaine montée en puissance du spectre terroriste en France, le plan Vigipirate a été «musclé» sur l'ensemble du territoire sans pour autant que l'on change son degré d'alerte. Depuis les attentats de Londres et de Madrid en 2005 et 2004, il est maintenu sans discontinuer au niveau «rouge». Sur le papier, il correspond à un «risque avéré d'un ou plusieurs attentats graves». Dans les faits, une batterie de mesures permet une surveillance accrue dans les grands magasins, les écoles, les enceintes administratives, religieuses et culturelles. Les entrées sont filtrées et les sacs fouillés plus systématiquement. Dans les trains, gares et aéroports, la fréquence des messages de mise en garde est augmentée tandis que toutes les consignes à bagages vont être inspectées.
«Depuis cinq ans que Vigipirate a viré de l'orange au rouge, nous sommes régulièrement obligés de faire des piqûres de rappel pour éviter les risques inhérents à une routine qui s'installe, concède un haut fonctionnaire. Les alertes de ces derniers jours nous offrent une excellente occasion de sensibiliser au maximum les différents acteurs publics et privés.» La tour Eiffel, cible d'une alerte terroriste mardi dernier, mais aussi des sites comme Montparnasse, la Défense ou encore les gares parisiennes font l'objet d'une surveillance accrue de la police.
Par ailleurs, des patrouilles, suivant des circuits aléatoires, accentuent la protection des palais de la République. «L'Élysée, Matignon, la Place Beauvau ou encore le Palais Bourbon vont faire l'objet de mesures particulières dans le cadre des portes ouvertes pour les Journées du patrimoine qui se tiendront ce week-end», prévient-on au ministère de l'Intérieur où l'on souhaite juste «informer la population, sans l'alarmer».

Niveau «écarlate».

Selon un expert, le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), qui analyse les risques et planifie des «socles de mesures», n'a pas prévu de hisser pour l'heure Vigipirate au stade «écarlate». Conçu pour faire face à des «attentats majeurs, simultanés ou non, pouvant provoquer des effets dévastateurs», ce niveau ultime n'a encore jamais été appliqué en France. «Mais on n'exclut pas d'y passer un jour, notamment si un renseignement avéré nous parvenait concernant une cible et une heure précise, indique un haut fonctionnaire. Les mesures écarlates ne pourraient durer trop longtemps tant elles sont contraignantes».
Classifiées, elles prévoient en effet la multiplication des contrôles aux accès des trains grandes lignes, des restrictions de circulation notamment dans les tunnels, l'interruption du trafic aérien civil ou encore l'arrêt de distribution d'eau du robinet et la mise en place d'un réseau de substitution. Conçu en 1978 alors que l'Europe était la proie d'une vague d'attentats, le plan gouvernemental Vigipirate a déjà connu six versions avant d'être refondu au lendemain des frappes ayant visé New York le 11 septembre 2001.

Le Figaro. Christophe Cornevin 17.09.2010