Hawbi: la primera
operación de la fuerza conjunta del G5 Sahel
Paris se congratuló este
jueves del lanzamiento, a comienzos de semana, de la primera operación dirigida
por la Fuerza antiterrorista G5 Sahel. Esta fuerza constituida por Burkina
Faso, Mali, Mauritania, Níger y Chad podrá contar hasta con 5.000 hombres
repartidos en siete batallones. Hacen falta aún varios meses para optimizar los
batallones, entrenarlos y equiparlos correctamente. La capacidad plena no
estará conformada sino hasta principios de 2018. Esta operación denominada
Hawbi “llega para concretar el incremento de esta Fuerza, y para que los
Estados del Sahel se hagan cargo de la lucha contra el terrorismo”, asegura la
ministro de Defensa francesa, Florence Parly, en un comunicado.
Después del lanzamiento
oficial a principios de julio, falta aún cerrar el financiamiento de la Fuerza
conjunta. Una conferencia de apoyo a la planificación de la Fuerza conjunta del
G5-Sahel tendrá lugar en diciembre en Bruselas. Estados Unidos viene de prometer
51 millones de euros, y la UE ya anunció una ayuda equivalente. Francia
asignará este año 8 millones de euros y los países socios prometieron 10
millones cada uno. Una vez que la Fuerza se haya puesto en marcha, aún hará
falta que la acción militar de los países del G5 perdure en el tiempo y de
manera autónoma, Un serio desafío.
Rastrillajes en Gourma
Para Francia, esta
operación constituirá un poco un “ensayo” de la futura Fuerza conjunta
operacional. “Hay que mostrar que funciona”, dicen en Paris. Objetivos:
comprometer en el terreno tres batallones en la zona fronteriza entre Mali,
Níger y Burkina Faso. Una zona ganada por la inestabilidad desde hace al menos
dos años. Principalmente es la zona de acción de los hombres de Amadou Koufa, el
fundador del Frente de liberación del Macina, al que luego se unió el grupo de
apoyo para los musulmanes (JNIN-Jamaat Nosrat al-Islam wal-Mouslimin) para
transformarse en esta alianza jihadista, fundada a comienzos de año.
Una planificación de 650
hombres por batallón africano
El batallón de Mali fue el
primero en ser desplegado hacia fines de septiembre – comienzos de octubre. Luego
llegaron los soldados de Burkina Faso y Níger. Un incremento que se hizo
particularmente con la ayuda de la cooperación militar francesa (DCSD. Dos
ejemplos concretos: la reciente entrega de 13 pick-ups nuevas para las fuerzas
armadas nigerinas, vehículos y formación también para los burkineses que
podremos encontrar en esta operación o en las futuras.
La presencia francesa debe
progresivamente suprimirse
Francia va a desplegar alrededor
de una centena de soldados para acompañar la operación, indicaba esta mañana,
un militar francés a la AFP. Nada realmente nuevo, estos pequeños grupos
(designados oficialmente Destacamentos interfuerzas de asociación militar
operacional), están constituidos por especialistas de guiado de ataques aéreos
(TACP), de ingenieros en el marco de la lucha contra las bombas artesanales, de
logística y de salud particularmente para coordinar las evacuaciones sanitarias,
así como también infantes combatientes. Esto ya se hacía para las Operaciones
militares conjuntas transfronterizas del G5 (OMCT). Una veintena de operaciones
de este tipo ya se realizaron desde el 2015.
El problema es que estas
operaciones a menudo no duran más que algunos días y, luego, los jihadistas
tienen el terreno libre y vuelven de otras partes, precisamente desde pueblos
donde la Fuerza pasó precedentemente. La población no se siente segura y tarda
mucho tiempo en colaborar. Por eso “nada es posible sin el apoyo de las
poblaciones”, comentan los militares franceses. Para que esto funcione, hace
falta que los ejércitos de estos países se reimplanten de manera autónoma en
esas zonas transfronterizas, zona de pasos y de tráficos, y sobre todo que
ellos pueden hacer que los acepten y reocupar el espacio.
¿Laboratorio de futuros
compromisos?
Más allá de los resultados
sobre el terreno, que es importante, es el efecto que tendrá esta operación: efecto
de preparación con vistas a la conferencia de donantes prevista para diciembre
en Bruselas; también efecto sobre reflexiones mucho más largas de lo que podrían
ser en el futuro las Operaciones de mantenimiento de la paz (OMP). Francia ve a
esta Fuerza conjunta del G5 como una suerte de laboratorio sobre la cuestión.
Fuente: RFI por Olivier
Fourt publicado el 02-11-2017
Hawbi: la première
opération de la force conjointe du G5 Sahel
Paris s'est félicité ce
jeudi du lancement, en début de semaine, de la première opération conduite par
la Force antiterroriste G5 Sahel. Cette force constituée par le Burkina Faso,
le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad pourrait compter jusqu'à 5 000
hommes répartis en sept bataillons. Il faudra encore des mois pour mettre à
niveau les bataillons, les entraîner et les équiper correctement. La pleine
capacité ne sera prononcée que début 2018. Cette opération nommée Hawbi «vient
concrétiser la montée en puissance de cette Force, et la prise en main par les
Etats sahéliens de la lutte contre le terrorisme», assure la ministre française
des Armées, Florence Parly, dans un communiqué.
Après le lancement
officiel début juillet, il reste encore à boucler le financement de la Force
conjointe. Une conférence de soutien à la planification de la Force conjointe
du G5-Sahel aura lieu en décembre à Bruxelles. Les Etats-Unis viennent de
promettre 51 millions d'euros, et l'UE a déjà annoncé une aide équivalente. La
France versera cette année 8 millions d'euros et les pays partenaires ont
promis 10 millions chacun. Une fois que la Force aura démarré, il faudra encore
que l'action militaire des pays du G5 s’inscrive dans le temps et de manière
autonome. Un sérieux défi.
Ratissages dans le Gourma
Pour la France, cette
opération va constituer un peu «le galop d'essai» de la future Force conjointe
opérationnalisée. «Il faut montrer que ça marche», dit-on à Paris. Objectifs:
engager sur le terrain trois bataillons dans la zone frontalière, entre le
Mali, le Niger, et le Burkina Faso. Une zone gagnée par l'instabilité depuis au
moins deux ans. C'est notamment la zone d'action des hommes d'Amadou Koufa, le
fondateur du Front de libération du Macina, qui depuis a rejoint le groupe de
soutien pour les musulmans (JNIN-Jamaat Nosrat al-Islam wal-Mouslimin) qui est
donc cette alliance jihadiste, fondée en début d'année.
Une planification à 650
hommes par bataillons africains
Le bataillon malien a été
le premier à être déployé vers la fin septembre - début octobre. Ensuite sont
arrivés les soldats burkinabè et nigériens. Une montée en puissance qui se fait
avec l'aide de la coopération militaire française (DCSD) notamment. Deux
exemples concrets: la livraison toute récente de 13 pick-up tout neufs pour les
forces armées nigériennes, des véhicules et des formations également pour les
Burkinabè que l'on pourrait retrouver dans cette opération ou celles à venir.
La présence française doit
progressivement s'effacer
La France va déployer de
l'ordre d’une centaine de soldats pour accompagner l'opération indiquait, ce
matin, un militaire français à l'AFP. Rien de réellement nouveau, ces petits
groupes (désignés officiellement Détachement interarmées de partenariat
militaire opérationnel), est constitué de spécialistes du guidage des frappes
aériennes (TACP), du génie dans le cadre de la lutte contre les bombes
artisanales, de la logistique et de la santé particulièrement pour coordonner
les évacuations sanitaires, ainsi que des fantassins combattants. Cela se
faisait déjà pour les Opérations militaires conjointes transfrontalières du G5
(OMCT). Une vingtaine d'opérations de ce genre ont déjà été conduites depuis
2015.
Le problème c'est que ces
opérations ne durent souvent que quelques jours et, ensuite, les jihadistes ont
le terrain libre et reviennent d’ailleurs précisément dans les villages où la Force
est passée précédemment. La population ne se sent pas en sécurité et met beaucoup
de temps à collaborer. Or «rien n’est possible sans l'appui des populations»,
rappellent les militaires français. Pour que ça marche, il faut que les armées
de ces pays se réimplantent de manière autonome dans ces zones
transfrontalières, zone de passages et de trafics, et surtout qu'elles puissent
s’y faire accepter et réinvestir l'espace.
Laboratoire de futurs
engagements?
Au-delà des résultats sur
le terrain, ce qui est important, c'est l'effet qu'aura cette opération : effet
d'entraînement en vue de la conférence des donateurs prévue en décembre à
Bruxelles ; effet aussi sur des réflexions beaucoup plus larges de ce que
pourraient être à l'avenir les Opérations de maintien de la paix (OMP). La
France voit cette Force conjointe du G5 comme une sorte de laboratoire sur la
question.
RFI par Olivier Fourt publié
le 02-11-2017