Según el OSDH, el jefe de
Daech, Abu Bakr al-Baghdadi, estaría muerto
La ONG siria afirmó el
martes contar con informaciones de altos responsables del grupo jihadista que
confirmarían la muerte de su jefe. Medios rusos e iraníes ya habían evocado
estas últimas semanas la desaparición de aquel que había proclamado el
“Califato islámico” en Mosul en 2014.
El Observatorio sirio de
derechos humanos (OSDH), una de las principales ONG sirias de defensa de los
derechos humanos, afirmó este marte contar con informaciones de altos
responsables del grupo jihadista Estado Islámico (EI) que confirman la muerte
de su jefe, Abu Bakr al-Baghdadi.
“Altos responsables del EI
presentes en la provincia (siria) de Deir Ezzor confirmaron al OSDH la muerte
de Abu Bakr al-Baghdadi, emir del EI”, declaró a la AFP el director de la ONG,
Rami Abdel Rahmane. “Lo supimos recién hoy, pero ignoramos cuando o cómo murió”.
Por su parte, el Pentágono
no confirmó la información. Un portavoz del Departamento de Defensa
norteamericano explicó que Estados Unidos no disponía de informaciones que
permitan corroborar la muerte de Abu Bakr al-Baghdadi.
Si se confirma, la muerte
del líder del EI sería un nuevo y duro golpe para el grupo extremista sunnita. Este
último viene de ser expulsado de Mosul, su último gran bastión urbano en Irak, y
es objeto de una ofensiva de las Fuerzas democráticas sirias, una alianza
árabe-kurda apoyada por la Coalición internacional, en su principal feudo sirio
de Raqqa.
Estos últimos meses,
al-Baghdadi “estaba presente en el este de la provincia de Deir Ezzor”, al sur de
Raqqa, agregó Abdel Rahmane, sin embargo, señaló que no estaba claro si había
sido abatido en esta región, que en gran parte está controlada por Daech, pero
donde la organización terrorista pierde terreno tanto frente a las Fuerzas
democráticas sirias como también frente al ejército sirio fiel al régimen de
Damasco.
Rumores sobre la
desaparición de al-Baghdadi desde hace varias semanas
Antes de la “confirmación”
del OSDH, la agencia de prensa rusa Tass ya había anunciado a la mañana esta
información, citando la cadena de televisión Al Sumaria. Según este medio
iraquí, militantes del Estado Islámico habrían anunciado la muerte de su líder,
así como el nombre de su reemplazante.
La suerte del “emir” del
Estado Islámico es objeto de numerosas especulaciones desde hace varias semanas.
El 22 de junio, Rusia afirmaba haber matado a al-Baghdadi, “según una fuerte
probabilidad”, durante un ataque aéreo realizado a fines del mes de mayo
alrededor de Raqqa, la capital siria del Estado Islámico, luego cercada por las
Fuerzas democráticas sirias. A fines de junio, la cadena de televisión iraní
IRIB incluso había publicado dos fotos que representaban supuestamente el
cuerpo sin vida del jefe de Daech.
El 3 de julio de 2014, en
Mosul, en la gran ciudad del norte de Irak, que fue reconquistada hace algunos
días al Estado Islámico por el ejército iraquí, Abu Bakr al-Baghdadi había
proclamado el “Califato islámico” y ordenaba a los musulmanes a “obedecerle” en
la que fue su única aparición pública. Nacido en 1971, había sucedido en 2010 a
Abu Omar al-Baghdadi al frente del Estado Islámico en Irak, un grupo terrorista
jihadista, devenido Estado Islámico en Irak y el Levante en 2013 antes de
romper en 2014 con al-Qaeda para transformarse en Estado Islámico. Él no había
dado más signos de vida desde un registro de audio difundido en noviembre, poco
después del lanzamiento de la ofensiva sobre Mosul, en el cual exhortaba a sus
hombres a luchar hasta el martirio. Él habría abandonado la ciudad a principios
de año, probablemente hacia la frontera irako-siria.
Fuente: Le Figaro por Alexis
Feertchak, publicado el 11/07/2017
Selon l'OSDH, le chef de
Daech, Abou Bakr al-Baghdadi, serait mort
L'ONG syrienne a affirmé
mardi détenir des informations de hauts responsables du groupe djihadiste
confirmant la mort de leur chef. Des médias russes et iraniens avaient déjà
évoqué ces dernières semaines la disparition de celui qui avait proclamé le
«Califat islamique» à Mossoul en 2014.
L'Observatoire syrien des
droits de l'Homme (OSDH), une des principales ONG syrienne de défense des
droits de l'homme, a affirmé ce mardi détenir des informations de hauts
responsables du groupe djihadiste État islamique (EI) confirmant la mort de
leur chef, Abou Bakr al-Baghdadi.
«De hauts responsables de
l'EI présents dans la province (syrienne) de Deir Ezzor ont confirmé à l'OSDH
la mort d'Abou Bakr al-Baghdadi, émir de l'EI», a déclaré à l'AFP le directeur
de l'ONG, Rami Abdel Rahmane. «Nous l'avons appris aujourd'hui mais nous
ignorons quand ou comment il est mort».
De son côté, le Pentagone
n'a pas confirmé l'information. Un porte-parole du ministère de la Défense
américain a expliqué que les États-Unis ne disposaient pas d'informations
permettant de corroborer la mort d'Abou Bakr al-Baghdadi.
Si elle était confirmée,
la mort du leader de l'EI porterait un nouveau coup dur au groupe extrémiste
sunnite. Ce dernier vient d'être chassé de Mossoul, son dernier grand bastion
urbain en Irak, et fait l'objet d'une offensive des Forces démocratiques
syriennes, une alliance arabo-kurde soutenue par la Coalition internationale,
dans son principal fief syrien de Raqqa.
Ces derniers mois,
al-Baghdadi «était présent dans l'est de la province de Deir Ezzor», au sud de
Raqqa, a ajouté Abdel Rahmane, qui a toutefois souligné qu'il n'était pas clair
s'il avait été tué dans cette région, qui est contrôlée en grande partie par
Daech, mais où l'organisation terroriste perd du terrain tant face aux Forces
démocratiques syriennes que face à l'Armée syrienne fidèle au régime de Damas.
Des rumeurs sur la
disparition d'al-Baghdadi depuis plusieurs semaines
Avant la «confirmation» de
l'OSDH, l'agence de presse russe Tass avait déjà fait part dans la matinée de
cette information, citant la chaîne de télévision Al Sumaria. Selon ce média
irakien, des militants de l'État islamique auraient annoncé la mort de leur
leader, ainsi que le nom de son remplaçant.
Le sort de l'«émir» de
l'État islamique fait l'objet de nombreuses spéculations depuis plusieurs
semaines. Le 22 juin, la Russie affirmait avoir tué al-Baghdadi «selon une
forte probabilité» lors d'une frappe aérienne menée à la fin du mois de mai
autour de Raqqa, la capitale syrienne de l'État islamique, depuis encerclée par
les Forces démocratiques syriennes. Fin juin, la chaîne de télévision iranienne
IRIB avait même publié deux photos représentant supposément le corps sans vie
du chef de Daech.
Le 3 juillet 2014, à
Mossoul, dans la grande ville du nord de l'Irak, qui a été reprise il y a
quelques jours à l'Etat islamique par l'Armée irakienne, Abou Bakr al-Baghdadi
avait proclamé le «Califat islamique» et ordonné aux musulmans de lui «obéir»
dans ce qui fut sa seule apparition publique. Né en 1971, il avait succédé en
2010 à Abou Omar al-Baghdadi à la tête de l'État islamique d'Irak, un groupe
terroriste djihadiste, devenu l'Etat islamique en Irak et au Levant en 2013
avant de rompre en 2014 avec al-Qaïda pour devenir l'État islamique. Il n'avait
plus donné signe de vie depuis un enregistrement audio diffusé en novembre, peu
après le lancement de l'offensive sur Mossoul, dans lequel il exhortait ses
hommes à lutter jusqu'au martyre. Il aurait quitté la ville en début d'année,
probablement pour la frontière irako-syrienne.
Le Figaro par Alexis Feertchak,
publié le 11/07/2017