Norte de Mali: decenas de
muertos en un atentado suicida en un campo militar en Gao
El ataque apunta a
“impedir que el proceso de paz y de reconciliación particularmente con el norte
de Mali continúe”, estimó Jean-Marc Ayrault.
Un kamikaze mató a decenas
de ex rebeldes y miembros de grupos armados pro-gubernamentales en Gao, en el
norte de Mali, haciendo explotar un coche, el miércoles 18 de enero, en su
sitio de reagrupamiento. Un recuento provisorio hizo estado de al menos 47
muertos, entre ellos cinco kamikazes, según el gobierno de Mali. Un portavoz
del ejército, Diarran Koné, por otra parte, dio cuenta de 115 heridos. Un duelo
nacional de tres días fue decretado por el presidente malí, Ibrahim Boubacar
Keïta.
El campo tomado como
blanco abriga a las tropas gubernamentales como también a los miembros de
diversos grupos armados, que efectúan juntas las patrullas mixtas en la ciudad,
en virtud del Acuerdo de Argelia finalizado en junio de 2015 entre el gobierno
malí, movimientos armados y la Coordinación de los movimientos del Azawad
(CMA).
La implementación de este
acuerdo, que preveía también la instalación de autoridades interinas en el
norte y el desarme de los ex rebeldes, patina y la situación de seguridad se
degrada, suscitando la inquietud en la ONU y de la Unión Europea principalmente.
Si la operación francesa
“Serval” lanzada en enero de 2013 permitió expulsar en gran parte a los grupos
armados que amenazaban en esa época a la capital, Bamako, estos últimos aún
tienen “poder de daño” y multiplicaron estos últimos meses los ataques con
aparatos explosivos contra las fuerzas locales e internacionales,
principalmente en el norte.
“Impedir el proceso de paz
y de reconciliación”
“Este ataque suicida”
tenía por objeto “impedir que el proceso de paz y de reconciliación
particularmente con el norte de Mali continúe”, estimó el jefe de la diplomacia
francesa Jean-Marc Ayrault, el miércoles, en la emisión “Questions d’info”.
Por su parte, el
presidente François Hollande “condenó sin reservas” el miércoles este atentado
suicida. “En estas dolorosas circunstancias, el jefe de Estado manifiesta toda
su solidaridad al presidente Keïta y al conjunto del pueblo de Mali”, agregó el
Elíseo en un comunicado.
El atentado ocurre sólo
pocos días después de la 27º cumbre África-Francia organizada en Bamako en
presencia de una treintena de jefes de Estado y de gobierno, entre ellos
François Hollande, que también se dirigió a Gao donde un millar de soldados
franceses están desplegados en el marco de la operación antiterrorista “Barkhane”.
Fuente: Le Monde con AFP
18.01.2017
Nord du Mali: des dizaines
de morts dans un attentat-suicide dans un camp militaire à Gao
L’attaque vise à «empêcher
que le processus de paix et de réconciliation notamment avec le Nord-Mali ne se
poursuive», a estimé Jean-Marc Ayrault.
Un kamikaze a tué des
dizaines d’anciens rebelles et membres de groupes armés progouvernementaux à
Gao, dans le nord du Mali, en faisant exploser une voiture, mercredi 18
janvier, dans leur site de regroupement. Un décompte provisoire fait état d’au
moins 47 morts, dont cinq kamikazes, selon le gouvernement malien. Un
porte-parole de l’armée, Diarran Koné, a par ailleurs fait état de 115 blessés.
Un deuil national de trois jours a été décrété par le président malien, Ibrahim
Boubacar Keïta.
Le camp visé abrite des
troupes gouvernementales ainsi que les membres de divers groupes armés, qui
effectuent ensemble des patrouilles mixtes dans la ville, en vertu de l’accord
d’Alger conclu en mai et juin 2015 entre le gouvernement malien, des mouvements
armés et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).
La mise en œuvre de cet
accord, qui prévoyait également la mise en place d’autorités intérimaires dans
le Nord et le désarmement des ex-rebelles, patine et la situation sécuritaire
se dégrade, suscitant l’inquiétude de l’ONU et de l’Union européenne notamment.
Si l’opération française
«Serval» lancée en janvier 2013 a permis de chasser en grande partie les
groupes armés qui menaçaient à l’époque la capitale, Bamako, ces derniers ont
toujours «un pouvoir de nuisance» et ont multiplié ces derniers mois les
attaques à l’engin explosif contre les forces locales et internationales,
notamment dans le Nord.
«Empêcher le processus de
paix et de réconciliation»
«Cette attaque-suicide»
avait pour objet d’«empêcher que le processus de paix et de réconciliation
notamment avec le Nord-Mali ne se poursuive», a estimé le chef de la diplomatie
française Jean-Marc Ayrault, mercredi, dans l’émission «Questions d’info».
De son côté, le président
François Hollande a «condamné sans réserve» mercredi cet attentat-suicide. «Dans
ces douloureuses circonstances, le chef de l’Etat exprime toute sa solidarité
au président Keïta et à l’ensemble du peuple malin», a ajouté l’Elysée dans un
communiqué.
L’attentat survient
quelques jours seulement après le 27e sommet Afrique-France organisé à Bamako
en présence d’une trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement, dont François
Hollande, qui s’est également rendu à Gao où un millier de soldats français
sont déployés dans le cadre de l’opération antiterroriste «Barkhane».
Le Monde avec AFP 18.01.2017