Irak: la universidad de
Mosul, recuperada a los jihadistas pero devastada
Algunos edificios están
calcinados y otros repletos de explosivos, de balas que surcan de tiempo en
tiempo sobre el campus: la universidad de Mosul lleva los estigmas de la guerra
después de haber sido recuperada por las fuerzas iraquíes al grupo jihadista
Estado Islámico (EI).
Esta inmensa universidad
con amplios edificios modernos era una de las más reputadas de Irak antes de la
toma de Mosul por los jihadistas en 2014.
Desde entonces, estaba
abandonada por sus estudiantes, que no deberían poder volver rápidamente a
pesar de su recuperación por las fuerzas de elite del contraterrorismo (CTS) el
sábado, los mismos que llevan adelante la ofensiva para reconquistar la segunda
ciudad del país.
Porque el campus sigue
siendo una fuente de peligros. Los edificios “están minados y sustancias
químicas están stockeadas en algunas partes de la universidad", explica a
la AFP el capital de las CTS Saif Ali.
Esas sustancias habrían
podido servir para fabricar armas químicas rudimentarias.
"Tomamos el control
de los depósitos y de los laboratorios en los cuales ellos (los jihadistas)
trabajaban" y nueve toneladas de sustancias químicas fueron secuestradas,
precisa el general Sami al-Aridhi, uno de los comandantes de las CTS. Ingenieros
militares inspeccionan el campus, según él.
El EI utilizaba también a
la universidad como un “centro de mando”, precisan estas fuerzas de élite.
Edificios quemados
Las fuerzas del CTS atacaron
la universidad desde dos frentes y alcanzaron su objetivo luego de casi seis
horas de combates, dijo el general Aridhi.
Fieles a su estrategia,
los jihadistas lanzaron kamikazes a bordo de coches repletos de explosivos para
detenerlos, pero los vehículos fueron neutralizados, agregó.
Algunos edificios de la
universidad se salvaron de los combates y están casi intactos, pero otros están
muy dañados, con rastros de humo negro sobre las fachadas de aquellos
incendiados.
Un fragmento oxidado de lo
que parece ser un misil está atrapado entre los escombros en el interior de un
edificio calcinado. Pero la insignia “Colegio técnico de Mosul” quedó intacta.
En otro edificio, rastros
de sangre seca sobre las escaleras, y cielorrasos destruidos cuyos pedazos
están desparramados en el suelo. Un poco más lejos, el cadáver de un
combatiente está tendido en el medio de una calle.
En el extremo este de la
universidad, miembros del CTS, todos vestidos de negro, están agazapados
alrededor de una fogata para mantenerse calientes, uno fuma un narguile. La
recuperación del campus se ejecutó “de un edificio al otro”, testimonia Haider,
un miembro del CTS que fue parte del asalto.
Con la recuperación de la
universidad, la batalla para expulsar a los jihadistas de la totalidad del
sector oriental de Mosul, dividida en dos por el río Tigris, llega a su fin. Deberá
concluir en los próximos diez días, predice el general Taleb Cheghati
al-Kenani, comandante en jefe de las CTS.
Las fuerzas iraquíes
reconquistaron el 85% de esta parte oriental desde el comienzo el 17 de octubre
de su vasta ofensiva destinada a arrebatarles a los jihadistas su principal feudo
iraquí.
Pero la batalla está lejos
de ser terminada. Faltará a continuación reconquistar la parte occidental,
menos vasta pero más densamente poblada.
Fuente: AFP por W.G.
Dunlop 16.01.2017
Irak: l'université de
Mossoul, reprise aux jihadistes mais dévastée
Certains bâtiments sont
calcinés et d'autres truffés d'explosifs, des balles fusent de temps en temps
sur le campus: l'université de Mossoul porte les stigmates de la guerre après
avoir été reprise par les forces irakiennes au groupe jihadiste Etat islamique
(EI).
Cette immense université
aux vastes bâtiments modernes était l'une des plus réputées d'Irak avant la
prise de Mossoul par les jihadistes en 2014.
Depuis, elle était
désertée par ses étudiants, qui ne devraient pas revenir rapidement malgré sa
reprise samedi par les forces d'élite du contre-terrorisme (CTS) qui mènent
l'offensive pour reconquérir la deuxième ville du pays.
Car le campus reste source
de danger. Des bâtiments "sont minés et des substances chimiques sont
stockées dans certaines parties de l'université", explique à l'AFP le
capitaine des CTS Saif Ali.
Ces substances auraient pu
servir à fabriquer des armes chimiques rudimentaires.
"Nous avons pris le
contrôle des entrepôts et des laboratoires dans lesquels ils (les jihadistes)
travaillaient" et neuf tonneaux de substances chimiques ont été saisis,
précise le général Sami al-Aridhi, un des commandants des CTS. Des ingénieurs
militaires inspectent le campus, selon lui.
L'EI se servait aussi de
l'université comme d'"un centre de commandement", précisent ces
forces d'élite.
Bâtiments brûlés
Les forces du CTS ont
attaqué l'université de deux côtés et sont parvenues à atteindre leur objectif
au bout de quelque six heures de combats, a dit le général Aridhi.
Fidèles à leur stratégie,
les jihadistes ont lancé des kamikazes à bord de voitures bourrées d'explosifs
pour les stopper mais celles-ci ont été neutralisées, a-t-il ajouté.
Certains bâtiments de
l'université ont échappé aux combats et sont quasiment intacts, mais d'autres
sont très endommagés, avec des traces de fumée noire sur les façades de ceux
incendiés.
Un fragment rouillé de ce
qui semble être un missile est coincé dans les débris à l'intérieur d'un
édifice calciné. Mais l'enseigne "Collège technique de Mossoul" est
restée indemne.
Dans un autre, des traces
de sang séché sur les escaliers, et des plafonds détruits dont les morceaux sont
dispersés au sol. Un peu plus loin, le cadavre d'un combattant est étendu au
milieu d'une rue.
A l'extrême est de
l'université, des membres du CTS, tous vêtus de noir, sont blottis autour d'un
feu de bois pour se tenir au chaud, l'un fumant un narguilé. La reprise du
campus s'est déroulée "d'bâtiment à l'autre", témoigne Haider, un
membre du CTS qui a pris part à l'assaut.
Avec la reprise de
l'université, la bataille pour expulser les jihadistes de la totalité de la
partie orientale de Mossoul, divisée en deux par le fleuve Tigre, approche de
sa fin. Elle devrait se conclure dans les dix jours, prédit le général Taleb
Cheghati al-Kenani, commandant en chef des CTS.
Les forces irakiennes ont
reconquis désormais 85% de cette partie Est depuis le début le 17 octobre de
leur vaste offensive destinée à reprendre aux jihadistes leur principal fief
irakien.
Mais la bataille est loin
d'être terminée: il restera ensuite à reconquérir la partie occidentale, moins
vaste mais plus densément peuplée.
AFP par W.G. Dunlop
16.01.2017