Muerte de Fidel Castro: los
cubanos de duelo en La Habana, de fiesta en Miami
Si en la Habana la muerte
de Fidel Castro, fallecido el 26 noviembre a los 90 años, ha dejado helado al
país, en Miami, donde vive un buen número de exiliados cubanos, es tiempo de
celebración. Por otra parte, un duelo nacional de nueve días fue decretado en
Cuba.
Numerosas crisis
enfrentaron a Fidel Castro con Estados Unidos durante cincuenta años. Ciertamente
muchos cubanos eligieron el exilio en Estados Unidos. Y en las calles de Miami,
los bocinazos y manifestaciones de algarabía recibieron la muerte de Fidel
Castro. Y por buenas razones: los cubanos emigrados no lo lamentan.
Po su parte, los medios
norteamericanos se contentan por ahora con transmitir la algarabía que se ve en
Miami haciendo comentarios bastante neutros. Dejan que hablen los exiliados
cubanos de Florida que no se privan de criticar al “padre de la Revolución
cubana” ya que ellos habían abandonado Cuba obligados y forzados a dirigirse a
Estados Unidos.
Pocos políticos de primer
orden se manifestaron, incluso si algunos de ellos son originarios de Cuba, principalmente
los dos candidatos desafortunados en la presidencial norteamericana, Ted Cruz y
Marco Rubio. La primera potencia mundial por otra parte ha dado un giro en sus
relaciones con Cuba: ¿el futuro presidente norteamericano, Donald Trump, fortalecerá
o no la relación que entabló Barack Obama con Cuba? La respuesta en los
próximos meses.
¿Cómo reaccionaron los
cubanos en La Habana?
Cuando amanece en la capital
cubana, reina un silencio impresionante, casi inquietante. Ya son las seis de
la mañana en La Habana y poca gente aún están al corriente. Hace falta decir
que los medios de comunicación todavía son extremadamente reducidos: sin
internet, ni en los hogares ni en la calle. La radio pasa canciones cubanas una
atrás de otra como si nada fura a ocurrir.
Sin embargo podemos saber
por la televisión del Estado que las exequias no tendrán lugar en La Habana
sino en Santiago de Cuba, el 4 de diciembre, dentro de una semana. Una procesión
es organizada por toda Cuba que desea dirigirse a las exequias.
La gente dice estar “pasmada”,
“triste”, “sorprendida”, a pesar de su edad y de su estado de salud. De esta
manera, se da vuelta una página, aquella de un gran dirigente de la guerra fría,
respetado en toda América latina, y tal vez también aquella de la historia de
una Cuba socialista.
Fuente: RFI con los
corresponsales Grégoire Pourtier y Romane Franchon publicado el 26-11-2016
Mort de Fidel Castro: les
Cubains en deuil à La Havane, en fête à Miami
Si à La Havane la mort de
Fidel Castro, décédé le 26 novembre à l'âge de 90 ans, a figé le pays, à Miami,
où vivent bon nombre d’exilés cubains, l’heure était à la fête. Un deuil
national de neuf jours a par ailleurs été décrété à Cuba.
De nombreuses crises ont
opposé Fidel Castro aux Etats-Unis pendant cinquante ans. Beaucoup de Cubains
ont d’ailleurs choisi l’exil pour les Etats-Unis. Et dans les rues de Miami,
des klaxons et des mouvements de joie ont accueilli la mort de Fidel Castro. Et
pour cause: les Cubains immigrés ne le regrettent pas.
De leurs côtés, les médias
américains se contentent pour l'instant de relayer la liesse que l’on voit à
Miami en faisant des commentaires finalement assez neutres. Ils laissent parler
les exilés cubains de Floride qui ne se privent pas de critiquer le « père de
la Révolution cubaine » puisqu’ils avaient quitté Cuba contraints et forcés
pour rejoindre les Etats-Unis.
Peu de politiciens de
premier plan se sont exprimés, même si certains sont originaires de Cuba,
notamment les deux candidats malheureux à la présidentielle américaine, Ted
Cruz et Marco Rubio. La première puissance mondiale est par ailleurs à un
tournant dans ses relations avec Cuba: le futur président américain, Donald
Trump, va-t-il affermir ou non la relation qui a été nouée par Barack Obama
avec Cuba ? Réponse dans les mois à venir.
Comment les Cubains
ont-ils réagi à La Havane ?
Au moment où le jour se
lève dans la capitale cubaine, il règne un silence impressionnant, presque
inquiétant. Il est déjà six heures du matin à La Havane et peu de gens sont
encore au courant. Il faut dire que les moyens de communication sont encore
extrêmement réduits : pas d’internet ni chez soi ni dans la rue. La radio passe
des chansons cubaines en boucle comme si rien n’était en train de se dérouler.
On apprend cependant par
la télévision d’Etat que les obsèques n’auront pas lieu à La Havane, mais à
Santiago de Cuba, le 4 décembre, dans une semaine. Une procession est organisée
pour tout Cubain qui souhaite se rendre aux obsèques.
Les gens se disent «
sidérés », « tristes », « surpris », malgré son âge et son état de santé.
Ainsi, une page se tourne, celle d’un grand dirigeant de la Guerre froide,
respecté dans toute l’Amérique latine, et peut-être aussi celle de l’histoire
d’un Cuba socialiste.
RFI Avec nos
correspondants Grégoire Pourtier et Romane Franchon publié le 26-11-2016