El Papa en África para
llevar un mensaje de paz bajo extremas medidas de seguridad
El Papa Francisco llegó,
el miércoles, a Nairobi para su primer viaje en África. Un desplazamiento bajo
extremas medidas de seguridad durante el cual defenderá la justicia social, la
protección del medio ambiente, la paz y el diálogo interreligioso.
El Papa Francisco pisó
suelo del continente africano por primera vez este miércoles 25 de noviembre. En
Nairobi, en Kenia, fue recibido por un coro de canto y bailarines. Durante su
gira africana, en el curso de la cual se dirigirá también a Uganda y República
centroafricana, cuatro temas serán mencionados: la justicia social, la protección
del medio ambiente, la paz y el diálogo interreligioso.
En las calles de Nairobi, fueron
colgados inmensos carteles que le daban la bienvenida en swahili, "Karibu
papa Francis", pero también en latín, "Grata Franciscus
pontifex". Las autoridades desplegaron alrededor de 10.000 hombres en la
capital, pero temen sobre todo a las consecuencias de las lluvias torrenciales
que se abaten actualmente sobre el país, ya que las infraestructuras no están
bien adaptadas a estas precipitaciones y que el número de encuentros están
previstos en el exterior.
"El conjunto de los
cristianos de Kenia ven el arribo del Papa Francisco como un mensaje muy fuerte
para ellos, en un momento donde el crecimiento del terrorismo inquieta mucho a
la población", explica Mélanie Gouby, corresponsal de France 24 en el
lugar.
"La visita del Papa
es vista como un signo muy importante de su pertenencia a la comunidad
internacional y al mundo cristiano", prosigue Mélanie Gouby. Los
cristianos de Kenia "habían sentido la falta de atención luego de los
ataques contra la Universidad de Garissa [que provocaron 147 muertos, ndlr] como
un abandono de la comunidad internacional, que no había reaccionado como
reaccionó luego de los ataques contra Charlie Hebdo o más recientemente luego
de los de París", señaló ella.
La última etapa en Bangui desaconsejada
A sus 78 años, Jorge
Bergoglio pronunciará 19 discursos en Nairobi, Kampala y Bangui, aún presa de
violencias intercomunitarias mortales. Los servicios de seguridad franceses por
otra parte desaconsejaron ésta última etapa en República centroafricana
prevista para el 29 y 30 de noviembre. En Bangui, la tensión corre el riesgo de
aumentar, bajo la vigilancia de la Minusca, la fuerza de la ONU, y del contingente
francés Sangaris.
Jorge Bergoglio sin
embargo mantiene esta etapa donde tiene previsto encontrarse con refugiados, la
visita de una mezquita en un barrio vulnerable, una misa en un estadio y una
ceremonia en la catedral.
El pontífice argentino, de
temperamento obstinado, no cambiará su programa a pesar de que si hay amenazas
precisas que pesan sobre la multitud, según sus consejeros. Y en cada una de
las tres capitales, el hará como es habitual varios trayectos en papamóvil, en
contacto con la multitud.
"Un intento de
reconciliación entre católicos, protestantes y musulmanes"
Kenia y Uganda, que
proveen un contingente militar a la fuerza de la Unión Africana en Somalia
(Amisom), son blancos privilegiados de los islamistas somalíes shebab ligados a
Al-Qaeda.
Dirigiéndose a esos países,
el papa prueba así un gran coraje, está ahí como misionero de la paz, llevando
un intento de reconciliación entre católicos, protestantes y musulmanes",
estima por su parte el historiador Odon Vallet, invitado al plateau de France
24.
"Llega en un momento
donde hay atentados por todos lados, en Beirut, en París, en Bamako, en Túnez
incluso. Es un momento muy delicado, el seguramente hablará mucho de esto",
juzga el especialista en religiones.
Justicia social,
medioambiente y diálogo interreligioso deberán estar en el centro de su etapa
keniana, un país donde un tercio de la población es católica.
Fuente: France 24 con AFP
26 de noviembre de 2015
Le pape en Afrique pour
apporter un message de paix sous très haute sécurité
Le pape François est
arrivé, mercredi, à Nairobi pour son premier voyage en Afrique. Un déplacement
sous très haute sécurité durant lequel il défendra justice sociale, protection
de l'environnement, paix et dialogue interreligieux.
Le pape François a foulé
le sol du continent africain pour la première fois mercredi 25 novembre. À
Nairobi, au Kenya, il a été accueilli par un chœur de chant et des danseurs.
Lors de sa tournée africaine, au cours de laquelle il se rendra également en
Ouganda et en Centrafrique, quatre thèmes seront évoqués: la justice sociale,
la protection de l'environnement, la paix et le dialogue interreligieux.
Dans les rues de Nairobi,
d'immenses panneaux lui souhaitant la bienvenue en swahili, "Karibu papa
Francis", mais aussi en latin, "Grata Franciscus pontifex", ont
été accrochés. Les autorités ont déployé quelque 10 000 hommes dans la
capitale, mais redoutent surtout les conséquences des pluies torrentielles qui
s'abattent actuellement sur le pays, alors que les infrastructures sont mal
adaptées à ces précipitations et que nombre de rendez-vous sont prévus à
l'extérieur.
"L'ensemble des
chrétiens du Kenya voient l'arrivée du pape François comme un message très fort
pour eux, dans un moment où la montée du terrorisme inquiète beaucoup la
population", explique Mélanie Gouby, correspondante de France 24 sur
place.
"La visite du pape
est vue comme un signe très important de leur appartenance à la communauté
internationale et au monde chrétien", poursuit Mélanie Gouby. Les
chrétiens du Kenya "avaient ressenti le manque d’attention après les
attaques contre l’Université de Garissa [qui avaient fait 147 morts, ndlr]
comme un abandon de la communauté internationale, qui n’avait pas réagi comme
elle a pu réagir après les attaques contre Charlie Hebdo ou plus récemment
après celles de Paris", souligne-t-elle.
Dernière étape à Bangui
déconseillée
À 78 ans, Jorge Bergoglio
prononcera 19 discours à Nairobi, Kampala et Bangui, toujours en proie à des
violences intercommunautaires meurtrières. Les services de sécurité français
ont d'ailleurs déconseillé cette ultime étape en Centrafrique prévue les 29 et
30 novembre. À Bangui, la tension risque donc d'être encore plus vive, sous la
surveillance de la Minusca, la force de l'ONU, et du contingent français
Sangaris.
Jorge Bergoglio tient
pourtant à cette étape où il a prévu une rencontre avec les réfugiés, la visite
d'une mosquée dans un quartier exposé, une messe dans un stade et une cérémonie
à la cathédrale.
Le pontife argentin, au
tempérament obstiné, ne changera son programme que si des menaces précises
pesaient sur les foules, selon ses conseillers. Et dans chacune des trois
capitales, il fera comme à son habitude plusieurs trajets en papamobile, au
contact de la foule.
"Une tentative de
réconciliation entre catholiques, protestants et musulmans"
Le Kenya et l'Ouganda, qui
fournissent un contingent militaire à la force de l'Union africaine en Somalie
(Amisom), sont des cibles privilégiées des islamistes somaliens shebab liés à
Al-Qaïda.
En se rendant dans ces
pays, "le pape fait ainsi preuve d’un très grand courage, il est là en
tant que missionnaire de la paix, portant une tentative de réconciliation entre
catholiques, protestants et musulmans", estime pour sa part l’historien
Odon Vallet, invité sur le plateau de France 24.
"Il arrive à un
moment où il y a eu des attentats un peu partout, à Beyrouth, à Paris, à
Bamako, en Tunisie également. C’est un moment très délicat, il va sûrement
beaucoup en parler", juge le spécialiste des religions.
Justice sociale,
environnement et dialogue interreligieux devraient être au centre de son étape
kényane, un pays dont un tiers de la population est catholique.
France 24 avec AFP 26
novembre 2015