Mali: frente a los ataques, los Cascos azules de la ONU van
a "endurecer" su dispositivo
El jefe de las operaciones de mantenimiento de la paz de la
ONU, Hervé Ladsous, anunció el martes que los Cascos azules en Mali iban a
"endurecer" su dispositivo, después de una serie de ataques, y el
último, el mismo día, le costó la vida a un militar senegalés.
Ladsous asistió el martes a la mañana en Bamako a un
homenaje a nueve miembros del contingente nigerino de la Misión de la ONU en
Mali (Minusma) muertos el 03 de octubre en la región de Gao (nordeste del país)
en un ataque cuyos autores, afirmó, “serán castigados, perseguidos, pagarán la
ignominia de los actos que cometieron”.
“Esto no es más un contexto de mantenimiento de la paz. Esto
nos impone evidentemente tomar toda una serie de medidas que ya están decididas,
que están siendo aplicadas para fortalecer nuestras bases, endurecer nuestras
protecciones”, indicó durante una conferencia de prensa por la noche.
“Estamos en tren de desplegar más equipos contra las minas,
contra los explosivos, de hacer venir más vehículos blindados”, añadió,
asegurando haber provisto a Chad, que amenazaba con retirar sus tropas después
de haber perdido a 10 soldados en septiembre, “las seguridades que deseaban,
particularmente sobre las rotaciones de las tropas”.
“También ya comencé a tomar las disposiciones para desplegar
por el cielo de Mali los drones de vigilancia aérea de largo alcance”, precisó
Ladsous, deseando un fortalecimiento de la cooperación con los militares
franceses de la operación Barkhane.
Un Casco azul senegalés fue asesinado el martes a la tarde
por tiros de cohete contra el campo de la Misión de la ONU en Mali (Minusma) de
Kidal, en el nordeste de este país. Seis a siete explosiones fueron sentidas.
“Al menos cuatro cohetes fueron tirados sobre el campo de la Minusma de Kidal.
Por ahora, el balance provisorio es de un muerto, un Casco azul”, explicó un
responsable de esta fuerza. Él también tuvo en cuenta un “herido leve”. Pesan
fuertes sospechas sobre el grupo jihadista Ansar Dine.
Estos tiros ocurren cuatro días después de un ataque
mortífero contra la Minusma, que le costó la vida a nueve soldados nigerinos en
la región de Gao (al sur de Kidal), a los cuales se les rindió honores durante
una ceremonia en Bamako el martes. Los autores de este ataque “serán
castigados, serán perseguidos, pagarán la ignominia de los actos que
cometieron”, afirmó el jefe de las operaciones de mantenimiento de la paz de la
ONU, Hervé Ladsous, que participaba en este homenaje fúnebre.
Las amenazas de Ansar Dine
Según fuentes militares y diplomáticas, estas últimas
violencias habían sido precedidas de amenazas de un jefe jihadista malí, Iyad
Ag Ghali. Este último creó Ansar Dine, uno de los grupos jihadistas que
controlaron durante cerca de un año, entre 2012 y 2013, el norte de Mali, antes
de ser en gran parte capturados por una intervención militar internacional en
curso desde enero de 2013. Iyad Ag Ghali se llamó a silencio durante más de un
año y medio y luego apareció en un vídeo difundido en agosto en Internet, en el
cual llamaba a combatir a Francia y sus aliados.
La operación anti-jihadista en Mali fue activada por
iniciativa de Francia, con su fuerza Serval, reemplazada en julio pasado por
Barkhane, con intención más vasta y duradera, en el conjunto de la zona sahelo-sahariana.
En el marco de la intervención, varios países también enviaron tropas a Mali,
hoy bajo mandato de la ONU.
Estos últimos días, varias fuentes habían mencionado a la
AFP en Bamako las recientes amenazas de Iyad Ag Ghali contra la ONU. Según una
fuente diplomática malí, él amenazó “a elementos de la Minusma en Kidal, exigiéndoles
dejar los lugares”.
Interrogada sobre el tema el martes a la mañana, una fuente de
la seguridad de la misión onusina había respondido: “Efectivamente, como
consecuencia de las amenazas precisas por parte de Iyad Ag Ghali, nuestro
equipo en Kidal redobló la vigilancia”. “Tenemos varios planes, entre ellos una
posible evacuación, pero no por el momento”, dijo la fuente sin dar más detalles.
“El islamista malí Iyad Ag Ghali ejecutó su amenaza haciendo atacar el campo de
la misión de la ONU en Kidal” el martes a la tarde, dijo una segunda fuente de
la seguridad en el seno de la Minusma.
Fuente: Le Parisien con AFP publicado el 07.10.2014
Mali: face aux attaques, les Casques bleus de l'ONU vont
«durcir» leur dispositif
Le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU,
Hervé Ladsous, a annoncé mardi que les Casques bleus au Mali allaient «durcir »
leur dispositif, après une série d'attaques, dont la dernière, le jour même, a
coûté la vie à un militaire sénégalais.
M. Ladsous avait assisté mardi dans la matinée à Bamako à un
hommage à neuf membres du contingent nigérien de la Mission de l'ONU au Mali
(Minusma) tués le 3 octobre dans la région de Gao (nord-est du pays) dans une
attaque dont les auteurs, a-t-il affirmé, «seront châtiés, seront poursuivis,
payeront l'ignominie des actes qu'ils ont commis».
«Ça n'est plus un contexte de maintien de la paix. Ça nous
impose évidemment de prendre toute une série de mesures qui sont déjà décidées,
qui sont en train d'être appliquées pour durcir nos bases, durcir nos
protections», a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse dans la soirée.
«Nous sommes en train de déployer davantage d'engins contre
les mines, contre les explosifs, de faire venir davantage de véhicules
blindés», a-t-il ajouté, assurant avoir fourni au Tchad, qui menaçait de
retirer ses troupes après avoir perdu 10 soldats en septembre, «les assurances
qu'il souhaitait, notamment sur les rotations des troupes».
«J'ai déjà également commencé à prendre les dispositions
pour déployer au-dessus du ciel malien des drones de surveillance aérienne de
longue portée», a précisé M. Ladsous, souhaitant un renforcement de la
coopération avec les militaires français de l'opération Barkhane.
Un Casque bleu sénégalais été tué mardi soir par des tirs de
roquette contre le camp de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) à Kidal, dans
le nord-est de ce pays. Six à sept explosions ont été entendues. «Au moins
quatre roquettes tirées sur le camp de la Minusma de Kidal. Pour le moment, le
bilan provisoire est d'un mort, un Casque bleu», a expliqué un responsable de
cette force. Il a également fait état
d'un «blessé léger». Des forts soupçons pèsent sur le groupe jihadiste Ansar
Dine.
Ces tirs interviennent quatre jours après une attaque
meurtrière contre la Minusma, qui a coûté la vie à neuf soldats nigériens dans
la région de Gao (au sud de Kidal), auxquels les honneurs ont été rendus lors
d'une cérémonie à Bamako mardi. Les auteurs de cette attaque «seront châtiés,
ils seront poursuivis, ils payeront l'ignominie des actes qu'ils ont commis», a
affirmé le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous,
qui participait à cet hommage funèbre.
Les menaces d'Ansar Dine
Selon des sources militaires et diplomatiques, ces dernières
violences avaient été précédées de menaces d'un chef jihadiste malien, Iyad Ag
Ghali. Ce dernier a créé Ansar Dine, un des groupes jihadistes qui ont contrôlé
pendant près d'un an, entre 2012 et 2013, le nord du Mali, avant d'en être en
grande partie chassés par une intervention militaire internationale en cours
depuis janvier 2013. Iyad Ag Ghali était demeuré silencieux pendant plus d'un
an et demi puis est apparu dans une vidéo diffusée en août sur internet, dans
laquelle il appelait à combattre la France et ses alliés.
L'opération anti-jihadiste au Mali a été déclenchée à
l'initiative de la France, avec sa force Serval, remplacée en juillet dernier
par Barkhane, à vocation plus vaste et durable, sur l'ensemble de la zone
sahélo-saharienne. Dans le cadre de l'intervention, plusieurs pays ont aussi
envoyé des troupes au Mali, aujourd'hui sous mandat de l'ONU.
Ces derniers jours, plusieurs sources avaient évoqué à l'AFP
à Bamako des menaces récentes d'Iyad Ag Ghali contre l'ONU. Selon une source
diplomatique malienne, il a menacé «les éléments de la Minusma à Kidal, leur
demandant de quitter les lieux».
Interrogée sur le sujet mardi matin, une source sécuritaire
de la mission onusienne avait répondu : «Effectivement, à la suite de menaces
précises de la part de Iyad Ag Ghali, notre équipe à Kidal a redoublé de
vigilance». «Nous avons
plusieurs plans, dont une possible évacuation, mais nous n'en sommes pas là»,
a-t-elle dit, sans plus de détails. «L'islamiste malien Iyad Ag Ghali a
mis sa menace à exécution en faisant attaquer le camp de la mission de l'ONU à
Kidal» mardi soir, a dit une deuxième source sécuritaire au sein de la Minusma.
Le Parisien avec AFP publié le 07.10.2014