El Grupo de los Seis e Irán renegociarán en junio en Moscú.
Irán y el Grupo del Seis se encontrarán nuevamente el 18 y 19 de junio en Moscú para las discusiones sobre el programa nuclear iraní, anunció el jueves 24 de mayo, Catherine Ashton, la alta representante de la Unión Europea para la política exterior. Autorizada por el Grupo de los Seis para estas negociaciones, Catherine Ashton habló al final de dos días de negociaciones con Irán en Bagdad. Declaró que existían puntos de convergencia entre Irán y las seis potencias (Estados Unidos, Rusia, China, Gran Bretaña, Francia y Alemania) pero que aún había “desacuerdos importantes”. Ella añadió que los seis países deseaban medidas concretas por parte de Teherán para disipar los temores de la comunidad internacional en cuanto a la naturaleza de su programa nuclear.
Recordando abiertamente su “absoluto derecho” a enriquecer uranio a un grado del 20%, Irán supuso que esta cuestión era un punto importante que merecía de ser debatido. Sus representantes declararon que las discusiones con las grandes potencias se celebraban en un ambiente “difícil”. “El Grupo de los Seis vino a Bagdad sin un mandato claro, así que nos encontramos con un ambiente difícil”, precisó un responsable, bajo anonimato.
Las sanciones económicas fuente de estancamiento.
La fuente del estancamiento parece ser la petición formulada por Irán de un levantamiento inmediato de las sanciones económicas occidentales en caso de acuerdo sobre el congelamiento de su programa de enriquecimiento de uranio. Los occidentales quieren por su parte que Irán aporte primero la prueba de su buena fe. Según los medios iraníes, sus negociadores insisten que sea respetado un “principio de reciprocidad” de las concesiones, que les habría sido prometido en Estambul en abril.
Un alto responsable norteamericano indicó por su parte que Occidente había adelantado medidas concretas de aligeramiento de las sanciones en el marco de un proceso por etapas que pretendían restablecer la confianza. Una de estas proposiciones consistiría en un aligeramiento de las restricciones que pesan sobre las exportaciones de repuestos de aviones hacia Irán, medida relativamente simbólica que no parece tener peso para desbloquear la situación. Otro diplomático que participaba en las negociaciones, sin embargo, tenía esperanzas de que un acuerdo fuera posible. “Ninguna negociación sobre un tema de este tipo puede celebrarse de manera límpida, pero es demasiado pronto para sentenciar un juicio definitivo sobre el modo en el que las cosas progresan”, hizo valer.
La República islámica está sospechada por Occidente de procurar dotarse del arma nuclear bajo cobertura de un programa nuclear civil. Teherán desmiente y asegura que su programa atómico está destinado únicamente a usos civiles.
Fuente: Le Monde con AFP y Reuters 24.05.2012
Le groupe des Six et l'Iran renégocieront en juin à Moscou.
L'Iran et le groupe des Six se rencontreront à nouveau les 18 et 19 juin à Moscou pour des discussions sur le programme nucléaire iranien, a annoncé jeudi 24 mai, Catherine Ashton, la haute représentante de l'Union européenne pour la politique extérieure. Mandatée par le groupe des six pour ces négociations, Catherine Ashton s'exprimait à l'issue de deux jours de pourparlers avec l'Iran à Bagdad. Elle a déclaré que des points de convergence existaient entre l'Iran et les six puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne) mais que "des désaccords importants" demeuraient. Elle a ajouté que les six pays souhaitaient des mesures concrètes de la part de Téhéran pour dissiper les craintes de la communauté internationale quant à la nature de son programme nucléaire.
Tout en rappelant son "droit absolu" à enrichir l'uranium à un degré de 20 %, l'Iran a admis que cette question était un point important qui méritait d'être débattu. Ses représentants ont déclaré que les discussions avec les grandes puissances se déroulaient dans une ambiance "difficile". "Le groupe des six est venu à Bagdad sans mandat clair, aussi trouvons-nous l'ambiance difficile", a précisé un responsable, sous couvert de l'anonymat.
Les sanctions économiques source de blocage.
La source du blocage semble être la demande formulée par l'Iran d'une levée immédiate des sanctions économiques occidentales en cas d'accord sur le gel de son programme d'enrichissement d'uranium. Les Occidentaux veulent de leur côté que l'Iran apporte d'abord la preuve de sa bonne foi. Selon les médias iraniens, leurs négociateurs insistent pour que soit respecté un "principe de réciprocité" des concessions qui leur aurait été promis à Istanbul en avril.
Un haut responsable américain a indiqué pour sa part que les Occidentaux avaient avancé des mesures concrètes d'allègement des sanctions dans le cadre d'un processus par étapes visant à rétablir la confiance. L'une de ces propositions consisterait en un allègement des restrictions qui pèsent sur les exportations de pièces détachées d'avions vers l'Iran - mesure relativement symbolique qui ne semble pas de nature à débloquer la situation. Un autre diplomate participant aux négociations a néanmoins espéré qu'un accord restait possible. "Aucune négociation sur un sujet de ce genre ne peut se dérouler de manière limpide, mais il est trop tôt pour porter un jugement définitif sur la façon dont les choses progressent", a-t-il fait valoir.
La République islamique est soupçonnée par l'Occident de chercher à se doter de l'arme nucléaire sous couvert d'un programme nucléaire civil. Téhéran dément et assure que son programme atomique est destiné uniquement à des usages civils.
Le Monde avec AFP et Reuters 24.05.2012