sábado, 20 de diciembre de 2014

El caos reinante en Libia predispone a los países vecinos a reclamar en la ONU la implementación de una fuerza internacional


Los países del “G5 del Sahel” piden a la ONU intervenir en Libia

Los dirigentes de los cinco países del “G5 del Sahel” (Chad, Níger, Burkina Faso, Mali, Mauritania), reunidos el viernes en una cumbre en Nouakchott, pidieron a la ONU emplazar una fuerza internacional “para neutralizar a los grupos armados” en Libia.

La situación libia ya había estado en el corazón del Foro internacional sobre la paz y la seguridad en África, organizado el 15 y 16 de diciembre en Dakar. Reunidos tres días más tarde en Nouakchott, en Mauritania, los presidentes de los cinco países del “G5 del Sahel”, Chad, Níger, Burkina Faso, Mali, Mauritania, insistieron nuevamente, el viernes 19 de diciembre, en este asunto caliente. En su comunicado final, pidieron oficialmente a la Organización de las Naciones Unidas (ONU) la colocación de una fuerza internacional “para neutralizar a los grupos armados” presentes en Libia.
Según este comunicado, estos países “saludan los esfuerzos desplegados por los países vecinos de Libia y la ONU con vistas a reunir las condiciones para un diálogo entre todas las partes libias a excepción de los grupos terroristas reconocidos como tales”. “Sin embargo, el G5 Sahel lanza un pedido al Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas para la implementación, de acuerdo con la Unión Africana (UA), de una fuerza internacional para neutralizar a los grupos armados, ayudar a la reconciliación nacional e instalar instituciones democráticas estables en Libia”, añade el texto.

Caos libio

Durante una conferencia de prensa al final de la cumbre, el jefe de Estado mauritano Mohamed Ould Abdel Aziz, también presidente en ejercicio de la UA, aseguró que el “G5 de Sahel” había anoticiado oficialmente a la UA y la ONU de la cuestión, sin precisar la forma de la demanda ni indicar en que fecha fue formulada. “En todo caso, nosotros, a nivel del G5 Sahel, le pedimos al Consejo de Seguridad y a la UA contemplar oficialmente una intervención internacional en Libia para restablecer la orden en este país”, declaró el presidente mauritano. “Todos los contactos que pudimos tener con los responsables libios son de esta opinión”, aseguró, sin precisar la identidad de estos interlocutores.
Libia está sumergida en el caos desde la caída del coronel Muammar Kadhafi al término de ocho meses de conflicto en 2011. Librado a las milicias, el país es dirigido por dos parlamentos y dos gobiernos, uno cercano a las milicias islamistas y el otro reconocido por la comunidad internacional, que se disputan el poder. Estos últimos días, varios dirigentes africanos reunidos en un foro en Dakar el lunes y el martes, luego el jueves en Nouakchott durante una cumbre distinta, señalaron la amenaza que constituye para los países sahelo-saharianos el jihadismo y los tráficos transfronterizos de cualquier género procedentes del sur de Libia, a los confines de Argelia, de Níger y de Chad.

“Hay que ocuparse de Libia”

Una parte de los jihadistas expulsados de Mali, entre ellos el argelino Mokhtar Belmokhtar y el malí Iyad Ag Ghali, se atrincheraron en esta región, por donde transitan los tráficos de armas robadas de los gigantescos depósitos del coronel Kadhafi. “Ningún ejército africano puede ir a destruir en Libia al terrorismo (...) Sólo la OTAN tiene los medios”, había sostenido en Dakar el presidente chadiano Idriss Deby Itno. “Si se quiere resolver el problema del Sahel, hay que ocuparse de Libia. Nosotros podremos acompañarlos”, insistió el presidente Deby, cuyo país, potencia regional, está militarmente presente en Mali contra los jihadistas desde el 2013.

Fuente: Jeune Afrique con AFP 19/12/2014



Les pays du "G5 du Sahel" appellent l'ONU à intervenir en Libye

Les dirigeants des cinq pays du "G5 du Sahel" (Tchad, Niger, Burkina Faso, Mali, Mauritanie), réunis vendredi en sommet à Nouakchott, ont appelé l'ONU à mettre en place une force internationale "pour neutraliser les groupes armés" en Libye.

La situation libyenne avait déjà été au coeur du Forum international sur la paix et la sécurité en Afrique, organisé les 15 et 16 décembre à Dakar. Réunis trois jours plus tard à Nouakchott, en Mauritanie, les présidents des cinq pays du "G5 du Sahel" - Tchad, Niger, Burkina Faso, Mali, Mauritanie - ont à nouveau insisté, vendredi 19 décembre, sur ce dossier brûlant. Dans leur communiqué final, ils ont officiellement demandé à l'Organisation des nations unies (ONU) la mise en place d'une force internationale "pour neutraliser les groupes armés" présents en Libye.
Selon ce communiqué, ces pays "saluent les efforts déployés par les pays voisins de la Libye et l'ONU en vue de réunir les conditions d'un dialogue entre toutes les parties libyennes à l'exception des groupes terroristes reconnus comme tels". "Néanmoins, le G5 Sahel lance un appel au Conseil de sécurité des Nations unies pour la mise en place, en accord avec l'Union africaine (UA), d'une force internationale pour neutraliser les groupes armés, aider à la réconciliation nationale et mettre en place des institutions démocratiques stables en Libye", ajoute le texte.

Chaos libyen

Lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet, le chef de l'État mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, également président en exercice de l'UA, a assuré que le "G5 du Sahel" avait officiellement saisi l'UA et l'ONU de la question, sans préciser la forme de la requête ni indiquer à quelle date elle a été formulée. "En tout cas, nous, au niveau du G5 Sahel, nous avons officiellement demandé au Conseil de sécurité et à l'UA d'envisager une intervention internationale en Libye pour rétablir l'ordre dans ce pays", a déclaré le président mauritanien. "Tous les contacts que nous avons pu avoir avec les responsables libyens sont de cet avis", a-t-il assuré, sans préciser l'identité de ces interlocuteurs.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du colonel Mouammar Kadhafi au terme de huit mois de conflit en 2011. Livré aux milices, le pays est dirigé par deux Parlements et deux gouvernements - l'un proche des milices islamistes et l'autre reconnu par la communauté internationale - qui se disputent le pouvoir. Ces derniers jours, plusieurs dirigeants africains réunis en forum à Dakar lundi et mardi, puis jeudi à Nouakchott lors d'un sommet distinct, ont souligné la menace que constituent pour les pays sahélo-sahariens le jihadisme et les trafics transfrontaliers en tous genres en provenance du sud de la Libye, aux confins de l'Algérie, du Niger et du Tchad.

"Il faut s'occuper de la Libye"

Une partie des jihadistes refoulés du Mali, dont l'Algérien Mokhtar Belmokhtar et le Malien Iyad Ag Ghali, se sont retranchés dans cette région, par où transitent les trafics d'armes prélevées sur les gigantesques stocks du colonel Kadhafi. "Aucune armée africaine ne peut aller détruire en Libye le terrorisme (...) Il n'y a que l'Otan qui en a les moyens", avait soutenu à Dakar le président tchadien Idriss Deby Itno. "Si on veut résoudre le problème du Sahel, il faut s'occuper de la Libye. Nous pourrons les accompagner", a insisté le président Deby, dont le pays, puissance régionale, est militairement présent au Mali contre les jihadistes depuis 2013.

Jeune Afrique avec AFP 19/12/2014