Egipto: ataque mortal
contra un campo militar en el Sinaí
Catorce jihadistas se hicieron
detonar al exterior de la base, después de haberles impedido penetrar allí, el
sábado a la mañana. Ocho soldados resultaron muertos.
Catorce jihadistas y ocho soldados
egipcios resultaron muertos, el sábado 14 de abril a la mañana, durante el
ataque de un campo militar en la península del Sinaí, anunció el ejército. Los
terroristas se hicieron detonar en el exterior del campo, después de impedirles
penetrar a la base.
Un poco más temprano el
sábado, el ejército había anunciado que veintisiete jihadistas habían sido
eliminados estos últimos días durante una operación antiterrorista en el Sinaí,
donde está implantada la rama egipcia del grupo Estado Islámico (EI). En un
comunicado, la institución también dijo que ciento catorce sospechosos habían
sido detenidos y que un campo de entrenamiento había sido destruido.
El ejército no informó de
las pérdidas en las filas de las fuerzas de seguridad durante estas últimas intervenciones,
que se inscriben en el marco de una vasta operación antiterrorista lanzada en
febrero en el Sinaí, donde una importante insurrección jihadista se desarrolla
desde la destitución por el ejército del presidente islamista Mohamed Morsi, en
2013.
Desde el comienzo de esta
operación “Sinaí 2018”, más de cien jihadistas y al menos veintidós miembros de
las fuerzas de seguridad fueron asesinados. Las fuerzas de seguridad egipcias
sospechan que el EI quiere instalar un nuevo foco en el Sinaí, después de sus
derrotas en Irak y en Siria.
Prolongación del estado de
excepción
También el sábado, el presidente
Abdel Fattah Al-Sissi prolongó por tres meses el estado de excepción que había
sido decretado en abril de 2017, según un decreto publicado en el boletín
oficial. Se trata de la cuarta prolongación de esta medida de excepción, cuya
instauración ocurrió luego de los ataques a las iglesias coptas en Tanta y en
Alejandría (Norte), reivindicadas por el EI, que provocaron cuarenta y cinco muertos.
El estado de excepción
extiende considerablemente los poderes de la policía en materia de arrestos, de
vigilancia, y puede imponer restricciones a la libertad de movimiento. Esta
medida ya existe desde hace varios años en el norte del Sinaí.
El mariscal retirado Abdel
Fattah Al-Sissi fue reelecto con más del 97 % de los sufragios, el 28 de marzo,
al frente del país, considerado como un muro contra el terrorismo por los
países occidentales.
Fuente: Le Monde
15.04.2018
Egypte: attaque meurtrière
d’un camp militaire dans le Sinaï
Quatorze djihadistes se
sont fait exploser à l’extérieur du camp, après avoir été empêchés d’y
pénétrer, samedi matin. Huit soldats ont été tués.
Quatorze djihadistes et
huit soldats égyptiens ont été tués, samedi 14 avril au matin, lors de
l’attaque d’un camp militaire dans la péninsule du Sinaï, a annoncé l’armée.
Les terroristes se sont fait exploser à l’extérieur du camp, après avoir été
empêchés d’y pénétrer.
Un peu plus tôt samedi,
l’armée avait annoncé que vingt-sept djihadistes avaient été tués ces derniers
jours lors d’une opération antiterroriste dans le Sinaï, où est implantée la
branche égyptienne du groupe Etat islamique (EI). Dans un communiqué,
l’institution a également dit que cent quatorze suspects avaient été arrêtés et
qu’un camp d’entraînement avait été détruit.
Elle n’a pas fait état de
pertes dans les rangs des forces de sécurité lors de ces dernières
interventions, qui s’inscrivent dans le cadre d’une vaste opération
antiterroriste lancée en février dans le Sinaï, où une importante insurrection
djihadiste s’est développée depuis la destitution par l’armée du président
islamiste Mohamed Morsi, en 2013.
Depuis le début de cette
opération « Sinaï 2018 », plus de cent djihadistes et au moins vingt-deux
membres des forces de sécurité ont été tués. Les forces de sécurité égyptiennes
soupçonnent l’EI de vouloir installer un nouveau foyer dans le Sinaï, après
leurs défaites en Irak et en Syrie.
Prolongation de l’état
d’urgence
Samedi également, le
président Abdel Fattah Al-Sissi a prolongé de trois mois l’état d’urgence qui
avait été décrété en avril 2017, selon un décret publié au journal officiel. Il
s’agit de la quatrième prolongation de cette mesure d’exception, dont
l’instauration faisait suite à des attaques d’églises coptes à Tanta et à
Alexandrie (Nord), revendiquées par l’EI, qui firent quarante-cinq morts.
L’état d’urgence élargit
considérablement les pouvoirs de la police en matière d’arrestation, de
surveillance, et peut imposer des restrictions à la liberté de mouvement. Cette
mesure existe déjà depuis plusieurs années dans le nord du Sinaï.
Le maréchal à la retraite
Abdel Fattah Al-Sissi a été réélu, avec plus de 97 % des suffrages, le 28 mars,
à la tête du pays, considéré comme un rempart contre le terrorisme par les pays
occidentaux.
Le Monde 15.04.2018