¿Quién tomará Raqqa?
Aparte de los kurdos del
YPG, parece que los dos principales aliados de Washington en el conflicto sirio
se dejan seducir por veleidades de independencia.
De este modo los iraquíes,
dotados de sus nuevos aviones F-16, se coordinaron con las tropas de Bachar
al-Assad para llevar adelante varios ataques aéreos sobre la ciudad petrolera
de Deir Ezzor, que constituye aún una formidable base de retaguardia de Daech para
sus operaciones sobre el terreno iraquí. Esta cooperación no es reciente ya que,
en junio de 2014, Bagdad había autorizado a los sirios a bombardear la ciudad
de Al-Qaim en la región de Anbar. Pero a continuación la ambición es totalmente
otra ya que se trata de ayudar a Damasco a recuperar no solamente Deir Ezzor sino
también Raqqa con la ayuda de las milicias chiitas iraquíes… Una ciudad que
despierta también el apetito de los turcos, que prohibieron a los
norteamericanos el uso de la base de Incirlik para apoyar la ofensiva de los
kurdos del YPG, incluida contra Tabqa.
Asistimos desde entonces a
un redespliegue logístico de los norteamericanos sobre el territorio sirio. El
aeropuerto de la ciudad kurda de Kobané habría recibido cerca de una centena de
aterrizajes de C-130 y una cincuentena de C-17. Otras dos bases más modestas,
pero también más discretas, fueron construidas por los norteamericanos el año
pasado en Rmelian y Qamishli. Ellas habrían permitido principalmente aerolanzar
comando kurdos entrenados por el USSOCom, al interior de los territorios
controlados por Daech. Sin embargo, estas bases no ofrecerían las condiciones
de seguridad para permitir a los norteamericanos para desplegar allí aviones de
combate o helicópteros “gunship”. Pero la base iraquí de Qayyarah, que alberga
los Apache, está demasiado alejada del teatro de operaciones, incluso la de
Incirlik a la que le conciernen las operaciones aeromóviles.
En cuanto a la
coordinación aérea con los rusos, está en punto muerto desde el bombardeo de la
base aérea de Shayrat con 59 misiles Tomahawk… La solución podría venir de la
frontera jordano-siria, donde las fuerzas especiales norteamericanas entrenaban
a una milicia destinada a recuperar Deir Ezzor, la New Syrian Army. Pero, su
base de Al-Tanf, fue desafortunadamente bombardeada por la aviación rusa en
junio de 2016. No obstante, desde hace varios días, los refuerzos
norteamericanos convergían a ese nivel y tanto los hospitales de campaña como
también los entrenamientos conjuntos se multiplicaron allí. A tal punto que,
según la prensa rusa, la inteligencia siria habría dado la alerta sobre una
ofensiva jordano-iraquí hacia Deir Ezzor para tomar por la retaguardia a los
combatientes de Daech huyendo a la vez de Mosul y Raqqa.
Fuente: TTU Actualidad de
fuerzas 5 de mayo de 2017
Qui prendra Raqqa?
En dehors des Kurdes du
YPG, il semble que les deux principaux alliés de Washington dans le conflit
syrien se laissent séduire par des velléités d’indépendance.
Ainsi les Irakiens, dotés
de leurs nouveaux F-16, se sont coordonnés avec les troupes de Bachar al-Assad
pour réaliser plusieurs frappes aériennes sur la ville pétrolière de Deir
Es-Zor, qui constitue toujours une redoutable base arrière de Daech pour ses
opérations sur le sol irakien. Cette coopération n’est pas récente puisqu’en
juin 2014, Bagdad avait autorisé les Syriens à bombarder la ville d’Al-Qaim
dans la région d’Anbar. Mais désormais l’ambition est toute autre puisqu’il
s’agit d’aider Damas à reprendre non seulement Deir es-Zor mais également Raqqa
avec l’aide des milices chiites irakiennes… Une ville qui aiguise également les
appétits des Turcs, qui ont interdit aux Américains l’usage de la base
d’Incirlik pour soutenir l’offensive des Kurdes du YPG, y compris contre Tabqa.
On assiste, depuis, à un
redéploiement logistique des Américains sur le territoire syrien. L’aéroport de
la ville kurde de Kobané aurait ainsi accueilli près d’une centaine de posés de
C-130 et d’une cinquantaine de C-17. Deux autres bases plus modestes, mais
aussi plus discrètes, ont été construites par les Américains l’année dernière à
Rmelian et Qamishli. Celles-ci auraient notamment permis de parachuter des
commandos kurdes entraînés par l’Ussocom, à l’intérieur des territoires
contrôlés par Daech. Pour autant ces bases n’offriraient pas les conditions de
sécurité pour permettre aux Américains d’y déployer des avions de combat ou des
hélicoptères «gunship». Mais la base irakienne de Qayyarah, qui héberge les
Apache, est trop éloignée du théâtre, de même que celle d’Incirlik concernant
les opérations aéromobiles.
Quant à la coordination
aérienne avec les Russes, celle-ci est au point mort depuis le bombardement de
la base aérienne de Shayrat par 59 missiles Tomahawk… La solution pourrait
venir de la frontière jordano-syrienne, où les forces spéciales américaines
entraînaient une milice destinée à reprendre Deir es-Zor, la New Syrian Army.
Mais, leur base d’Al-Tanf fut malencontreusement bombardée par l’aviation russe
en juin 2016. Or depuis plusieurs jours, les renforts américains convergent à
ce niveau et les hôpitaux de campagne comme les entraînements conjoints s’y
sont multipliés. Au point que, selon la presse russe, le renseignement syrien
aurait donné l’alerte quant à une offensive jordano-irakienne vers Deir es-Zor
pour prendre à revers les combattants de Daech fuyant à la fois Mossoul et
Raqqa…
TTU Actualité des forces 5
mai 2017