Los soldados de la inteligencia israelí denuncian los
"abusos” contra los palestinos
Es una carta enviada por 43 oficiales y soldados de reserva
israelíes a su primer ministro y a su jefe de estado-mayor. Habiendo servido en
la unidad 8200, la más prestigiosa unidad de inteligencia militar israelí,
decidieron no servir más, negándose a participar en los "abusos"
cometidos según ellos contra los palestinos.
Esta carta, de la cual algunos extractos aparecieron en el
diario de gran tirada Yediot Aharonot, es una de las más importantes
expresiones de objeción de conciencia desde hace tiempo en Israel. Los 43 firmantes,
hombres y mujeres, sirvieron en esta unidad, que a menudo es comparada con la
Agencia de seguridad nacional norteamericana (National Security Agency, NSA). Los
reservistas, pueden ser convocados en cualquier momento.
Pero estos soldados, cuyos nombres no son divulgados por el diario,
no quieren más “continuar sirviendo en este sistema que atenta contra los
derechos de millones de personas”, dice su carta. Ningún testimonio de estos “Refuzniks”
(término que designa a los israelíes que se niegan a servir) está ligado a la
guerra llevada a cabo en julio y agosto en la franja de Gaza.
En su carta, mencionan el rol fundamental en las operaciones
de eliminaciones dirigidas practicadas por el ejército. Una mujer habla del
error de identificación que cometió y que condujo, según ella, a la muerte de
un niño. Otros se conmueven de tener que escuchar las conversaciones más
íntimas de los palestinos. “Apelamos a todos los soldados que sirven
actualmente en esta unidad o que van servir, a todos los ciudadanos de Israel a
hacer oír sus voces contra estos abusos y actuar para ponerles fin”, dice su
carta. Los 43 objetores de conciencia se exponen a penas de prisión.
Crímenes de guerra
En un informe publicado el jueves, la ONG Human Rights Watch
(HRW) acusa a las fuerzas israelíes de haber cometido crímenes de guerra en el
curso de la operación "Borde protector", realizada este verano en la
franja de Gaza. “Tres ataques realizados por las fuerzas israelíes contra
escuelas en la franja de Gaza donde personas desplazadas habían buscado refugio
provocaron numerosas víctimas civiles y dañaron estos edificios en violación de
las leyes de la guerra”, escribe HRW, que dice haber realizado la "primera
encuesta exhaustiva” sobre estos acontecimientos.
Estos ataques, que se efectuaron el 24 y 30 de julio y el 3
de agosto, les costaron la vida a 45 personas, entre ellos 17 niños, precisa la
ONG. El ejército israelí anunció el miércoles haber abierto cinco investigaciones
criminales sobre las operaciones de la franja de Gaza.
La operación contra Gaza (8 julio - 26 de agosto) provocó
más de 2.140 muertos palestinos, en su mayoría civiles, según los servicios
médicos palestinos. De lado israelí, 67 soldados y 6 civiles fueron muertos.
Fuente: Le Monde con AFP y Reuters 12.09.2014
Des soldats du renseignement israélien dénoncent les «abus»
contre les Palestiniens
C'est une
lettre envoyée par 43 officiers et soldats israéliens de réserve à leur premier
ministre et à leur chef d'état-major. Ayant servi dans l'unité 8200, la plus
prestigieuse unité de renseignement militaire israélien, ils ont décidé de ne
plus servir, refusant de participer aux «abus» commis selon eux contre les
Palestiniens.
Cette
lettre, dont des extraits sont parus dans le quotidien à grand tirage Yediot
Aharonot, est l'une des plus importantes expressions d'objection de conscience
depuis longtemps en Israël. Les 43 signataires, hommes et femmes, ont servi dans
cette unité, qui est souvent comparée à l'Agence nationale de sécurité
américaine (National Security Agency, NSA). Réservistes, ils peuvent y être
rappelés à tout moment.
Mais ces
soldats, dont les noms ne sont pas divulgués par le journal, ne veulent plus «continuer
à servir ce système qui porte atteinte aux droits de millions de personnes»,
dit leur lettre. Aucun témoignage de ces «Refuzniks» (terme désignant
des Israéliens refusant de servir) n'est lié à la guerre menée en juillet et
août dans la bande de Gaza.
Dans leur
lettre, ils évoquent leur rôle capital dans les opérations d'éliminations
ciblées pratiquées par l'armée. Une femme parle de l'erreur d'identification
qu'elle a commise et qui a conduit selon elle à la mort d'un enfant. D'autres
s'émeuvent d'avoir à écouter les conversations les plus intimes de
Palestiniens. «Nous appelons tous les soldats qui servent actuellement dans
cette unité ou qui vont y servir, tous les citoyens d'Israël à faire entendre
leurs voix contre ces abus et agir pour y mettre un terme», dit leur lettre. Les
43 objecteurs de conscience encourent des peines de prison.
Crimes de guerre
Dans un rapport publié jeudi, l'ONG Human Rights Watch (HRW)
accuse les forces israéliennes d'avoir commis des crimes de guerre au cours de
l'opération « Bordure protectrice », menée cet été dans la bande de Gaza.
«Trois attaques menées par les forces israéliennes contre des écoles dans la
bande de Gaza où des personnes déplacées avaient cherché refuge ont fait de
nombreuses victimes civiles et endommagé ces bâtiments en violation des lois de
la guerre», écrit HRW, qui dit avoir mené la «première enquête approfondie» sur
ces événements.
Ces attaques, qui ont eu lieu les 24 et 30 juillet et le 3
août, ont coûté la vie à 45 personnes, dont 17 enfants, précise l'ONG. L'armée
israélienne a annoncé mercredi avoir ouvert cinq enquêtes criminelles sur les
opérations de la bande de Gaza.
L'opération contre Gaza (8 juillet-26 août) a fait plus de 2
140 morts Palestiniens, en majorité des civils, selon les secours palestiniens.
Côté israélien, 67 soldats et 6 civils ont été tués.
Le Monde
avec AFP et Reuters 12.09.2014