Siria: un nuevo mando rebelde a la espera de las armas
norteamericanas
La rebelión siria que combate a la vez al régimen de Damasco
y a los jihadistas del Estado Islámico se va a dotar de un nuevo mando militar
con el fin de administrar más eficazmente la ayuda prometida por Washington,
anunció la oposición en el exilio.
El Consejo militar superior (CMS) del Ejército sirio libre
(ESL), que representa a la rebelión conocida como moderada en Siria, “fue
disuelto y va a ser reestructurado a mas tardar dentro de un mes”, indicó un comunicado.
“La revolución siria atraviesa una fase decisiva que
requiere (...) la reorganización de sus instituciones (...) y el mejoramiento
de sus capacidades organizativas y combativas”, precisa la Coalición.
Una portavoz de la oposición precisó que el jefe de la
Coalición, Hadi al-Bahra, había tomado esta decisión porque “el CMS en su
estructura actual dejó de ser representativo de la mayoría de las fuerzas sobre
el terreno”.
El estado-mayor del ESL, que controla el CMS se felicitó por
esta decisión.
El ESL es desde hace un año sobrepasado en el terreno, en
influencia y armamento por los jihadistas del EI que siembra el terror en Irak
y en Siria donde controla amplios territorios, pero también por el ejército del
régimen que tomó de los insurgentes varios bastiones bajo su control desde
fines de 2011.
Frente al peligro del EI, el Congreso norteamericano adoptó
el 18 de septiembre un plan que preveía el equipamiento y el entrenamiento de los
rebeldes sirios moderados para que ellos puedan ser capaces de conducir la
ofensiva terrestre contra el EI en Siria.
Esta rebelión cuenta con decenas de miles de combatientes,
entre ellos están particularmente los grupos de tendencia laica.
Núcleo de la rebelión que lucha por la caída del régimen de
Bachar Al-Assad, el ESL fue formado por desertores reunidos por los civiles que
tomaron las armas después de la represión brutal en marzo de 2011 por Damasco
de un movimiento de protestas que reclama reformas.
Pero esta coalición vio progresivamente a sus combatientes
sumarse a las filas de los islamistas y de los jihadistas en gran parte venidos
del extranjero y que están mejor financiados y armados.
Militantes y rebeldes moderados denunciaron sin cesar la
inacción de la comunidad internacional frente a la maquinaria de guerra del
régimen, las cancillerías occidentales, Washington a la cabeza, habiendo
expresado muchas veces sus reticencias a armar a los insurgentes por temor a
ver el arsenal caer en manos de los jihadistas.
Pero el conflicto en Siria cambió de cara con el crecimiento
del EI que amenaza la integridad de Irak, de Siria, pero también la seguridad
de los países de la región, empujando a la administración Obama a revisar su
política.
Fuente: Le Parisien con AFP publicado el 22.09.2014
Syrie: un nouveau commandement rebelle en attendant les
armes américaines
La rébellion syrienne qui combat à la fois le régime de
Damas et les jihadistes de l'Etat islamique va se doter d'un nouveau
commandement militaire afin de gérer plus efficacement l'aide promise par
Washington, a annoncé l'opposition en exil.
Le Conseil militaire supérieur (CMS) de l'Armée syrienne
libre (ASL), qui représente la rébellion dite modérée en Syrie, "a été
dissous et va être restructuré au plus tard dans un mois", a indiqué un
communiqué.
"La révolution syrienne traverse une phase décisive qui
requiert (...) la réorganisation de ses institutions (...) et l'amélioration de
ses capacités organisationnelles et combatives", précise la Coalition.
Une porte-parole de l'opposition a précisé que le chef de la
Coalition, Hadi al-Bahra, a pris cette décision car le "CMS dans sa
structure actuelle n'était plus représentatif de la plupart des forces sur le
terrain".
L'état-major de l'ASL, qui chapeaute le CMS s'est félicité
de cette décision.
L'ASL est depuis un an dépassée sur le terrain, en influence
et en armement par les jihadistes de l'EI qui sème la terreur en Irak et en
Syrie où il contrôle de larges territoires, mais aussi par l'armée du régime
qui a pris aux insurgés plusieurs bastions sous leur contrôle depuis fin 2011.
Face au danger de l'EI, le Congrès américain a adopté le 18
septembre un plan prévoyant l'équipement et l'entraînement de rebelles syriens
modérés pour qu'ils puissent être en mesure de conduire l'offensive terrestre
contre l'EI en Syrie.
Cette
rébellion compte des dizaines de milliers de combattants, dont notamment des
groupes à tendance laïque.
Noyau de la rébellion luttant pour la chute du régime de
Bachar al-Assad, l'ASL a été formée de déserteurs rejoints par les civils ayant
pris les armes après la répression brutale en mars 2011 par Damas d'un
mouvement de contestation réclamant des réformes.
Mais cette coalition a vu progressivement ses combattants
rejoindre les rangs des islamistes et des jihadistes en grande partie venus de
l'étranger et qui sont mieux financés et armés.
Militants et rebelles modérés ont sans cesse dénoncé
l'inaction de la communauté internationale face à la machine de guerre du
régime, les chancelleries occidentales, Washington en tête, ayant exprimé
maintes fois leurs réticences à armer les insurgés par crainte de voir
l'arsenal tomber aux mains des jihadistes.
Mais le conflit en Syrie a changé de visage avec la montée
de l'EI qui menace l'intégrité de l'Irak, de la Syrie, mais aussi la sécurité
des pays de la région, poussant l'administration Obama à réviser sa politique.
Le Parisien avec AFP publié le 22.09.2014