jueves, 3 de marzo de 2011

La ONU preocupada por la escalada de la violencia en Costa de Marfil.

Amenazas de guerra civil en Costa de Marfil.

Los combates prosiguieron el sábado en el barrio de Abobo en Abidjan, considerado como favorable a Alassane Ouattara. Estos ataques parecen haber sido muy mortíferos. Después de una semana de enfrentamientos con fusiles Kalachnikov y lanzagranadas particularmente, miles de civiles ya huyeron de la zona.
Situado en Abobo, el centro emisor de la televisión pública RTI, medio de comunicación controlado por el régimen de Gbagbo, fue blanco durante los intercambios de tiros. «Una de las emisoras de radio recibió disparos», indicó un técnico, precisando que el corte de la señal concernía a la región de Abidjan. Enfrascados en una pulseada con mano de hierro desde la controvertida elección presidencial del 28 de noviembre de 2010, las campañas de Gbagbo y Ouattara también libran una batalla mediática. Laurent Gbagbo hizo de RTI (televisión pública) un instrumento poderoso contra su adversario. Alassane Ouattara, confinado en el Golf Hotel de Abidjan, replicó lanzando una radio pirata así como una cadena de TV, «Televisión de Costa de Marfil» (TCI), que se puede captar a través de un decodificador.
Bautizado por la prensa local como "comando invisible", el grupo que atacó desde enero a las Fuerzas de Defensa y de Seguridad (FDS) leales a Laurent Gbagbo en Abobo, continúan suscitando interrogantes. Para las FDS, consta que son elementos infiltrados de la "rebelión" de las Fuerzas nuevas (FN), que tiene el norte del país desde su golpe de estado fallido del 2002 y se aliaron a Alassane Ouattara al comienzo de la crisis post electoral. Pero desde el grupo de Ouattara rechazan cualquier implicancia.

Combates en Yamoussoukro.

En la capital política Yamoussoukro, por primera vez el lugar de enfrentamientos con armas pesadas durante la noche del jueves a viernes, la calma había vuelto el sábado. La ciudad «recupera tímidamente sus actividades, muchas tiendas permanecen cerradas y hay poca afluencia al mercado», hizo notar un periodista local.
En el «Gran Oeste», región inestable próxima a Liberia, la situación era incierta al día siguiente de la toma por las FN de dos localidades en los confines de la zona meridional. Mientras que la crisis ya provocó por lo menos 315 muertos, según la ONU, y empujó decenas de miles de personas de Costa de Marfil fuera del país, el gobierno de Ouattara dijo haber aportado "pruebas" a la Corte Penal Internacional (CPI) para activar una investigación sobre la violencia cometida desde la elección presidencial.

Fuente: Le Figaro por Arielle Thedrel 01.03.2011


Menaces de guerre civile en Côte d'Ivoire.

Les combats ont repris samedi dans le quartier d'Abobo à Abidjan, considéré comme favorable à Alassane Ouattara. Ces heurts semblent avoir été très meurtriers. Après une semaine d'affrontements à la kalachnikov et au lance-roquettes notamment, des milliers de civils ont déjà fui la zone.
Situé à Abobo, le centre émetteur de la télévision publique RTI, média contrôlé par le régime Gbagbo, a été atteint durant les échanges de tirs. «L'un des émetteurs hertziens a reçu des balles», a indiqué un technicien, précisant que la coupure du signal concernait la région d'Abidjan. Engagés dans un bras de fer depuis la présidentielle controversée du 28 novembre, les camps Gbagbo et Ouattara se livrent aussi une bataille médiatique. Laurent Gbagbo a fait de la RTI un instrument puissant contre son adversaire. Alas­sane ­Ouattara, retranché au Golf Hotel d'Abidjan, a répliqué en lançant une radio pirate ainsi qu'une chaîne, «Télévision Côte d'Ivoire» (TCI), que l'on peut capter via un décodeur.
Baptisé par la presse locale «commando invisible», le groupe qui a attaqué depuis janvier les Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales à Laurent Gbagbo à Abobo continue de susciter les interrogations. Pour les FDS, il est composé d'éléments infiltrés de la «rébellion» des Forces nouvelles (FN), qui tient le nord du pays depuis son putsch manqué de 2002 et s'est alliée à Alassane Ouattara au commencement de la crise postélectorale. Mais le camp Ouattara récuse toute implication.

Combats à Yamoussoukro.

Dans la capitale politique Yamoussoukro, théâtre pour la première fois d'affrontements à l'arme lourde dans la nuit de jeudi à vendredi, le calme était revenu samedi. La ville «reprend timidement ses activités, beaucoup de boutiques sont fermées et il y a peu d'affluence au marché », a témoigné un journaliste local.
Dans le «Grand Ouest», région instable proche du Liberia, la situation était incertaine au lendemain de la prise par les FN de deux localités aux confins de la zone sud. Alors que la crise a déjà fait au moins 315 morts, selon l'ONU, et poussé des dizaines de milliers d'Ivoiriens hors du pays, le gouvernement Ouattara a dit avoir apporté des «preuves » à la Cour pénale internationale (CPI) pour déclencher une enquête sur les violences commises depuis la présidentielle.

Le Figaro par Arielle Thedrel 01/03/2011