miércoles, 16 de agosto de 2017

A pesar de la presencia de fuerzas de la ONU y de contingentes de países europeos aumentan los ataques de grupos jihadistas en Mali y países vecinos como Burkina Faso


Mali: nueve muertos, entre ellos un Casco azul, en dos ataques contra la ONU

Nueve personas, entre ellas un Casco azul togolés y cinco agentes de seguridad malíes, fueron asesinados el lunes en dos ataques distintos contra la misión de la ONU en Mali (Minusma).
Estos ataques, a los cuales se agrega un atentado mortal el domingo en Burkina Faso (18 muertos), ocurrieron mientras el Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas debe discutir el martes sobre la seguridad en África. La constitución de una fuerza internacional antijihadistas en el Sahel deber ser allí mencionada.
Un primer ataque de “hombres armados no identificados” tuvo como blanco los campamentos de la Minusma en Duentza, en el centro del país, anunció la fuerza de la ONU en Mali. Un Casco azul togolés y un soldado malí fueron asesinados. Otro Casco azul resultó herido.
"Un primer grupo de atacantes disparó sobre un campamento de la Minusma desde una colina adyacente. En reacción, las fuerzas armadas de Mali, establecidas en la cercanía del campamento, respondieron", explicó la Minusma. "Un segundo grupo se dirigía a pie hacia el otro campamento de la Minusma y abrió fuego. Los Cascos azules respondieron y dos atacantes fueron abatidos", agregó la misión de la ONU, condenando “este ataque terrorista indignante".
Durante un ataque distinto apenas pasado el mediodía, hombres armados tomaron por asalto el cuartel general de la Minusma en Tombuctú (noroeste). Cinco guardias malíes de la misión de la ONU, un miembro de la gendarmería malí y un agente civil de la Minusma, fueron asesinados, indicó la Minusma. Además, un guardia de seguridad malí y seis Cascos azules resultaron heridos, dos de ellos gravemente.
"Seis atacantes fueron abatidos durante la réplica”, precisó la ONU. Una fuerza de reacción rápida y helicópteros de ataque fueron desplegados para “asegurar” el cuartel general y “perseguir eventuales atacantes”, explicó.
Según un responsable de la provincia de Tombuctú, los "terroristas" estaban armados con granadas y fusiles Kalachnikov.
"Desque que llegaron a la entrada principal de la Minusma en Tombuctú, abrieron fuego sobre los agentes de seguridad de una empresa de custodias que trabaja para la Minusma", declaró a la AFP una fuente de la seguridad malí.

“Cobarde y ruin”

El jefe de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, condenó el acto como “cobarde y ruin”. Estos ataques en Duentza y Tombuctú contra los Cascos azules “pueden constituir crímenes de guerra en virtud del derecho internacional", secundó en Nueva York el secretario general de la ONU Antonio Guterres.
En un comunicado, los 15 miembros del Consejo de Seguridad también condenaron los ataques contra los campamentos de la ONU "que causaron la muerte de un Casco azul togolés e hirió a otro". Pidieron a Mali investigar "rápidamente" sobre estos ataques y a llevar a los autores frente a la justicia.
El martes, durante una reunión prevista desde hace mucho, el Consejo de Seguridad debe principalmente discutir la creación de una fuerza militar por los países del G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritania, Níger, Chad) para reforzar los dispositivos militares nacionales y multinacionales en la región.
Esta fuerza de aproximadamente 5.000 hombres deberá estar operacional en el otoño, pero su financiamiento está lejos de ser asegurado. Su costo es estimado en más de 420 millones de euros.
Entre marzo y abril de 2012, el norte de Mali cayó bajo control de grupos jihadistas ligados a Al-Qaeda gracias a una desbandada del ejército frente a la rebelión, primero aliada a estos grupos que luego fue excluida.
Estos grupos armados en gran parte fueron expulsados por una intervención militar internacional dirigida por Francia, que continúa actualmente. Sin embargo, aún zonas enteras escapan al control de las fuerzas malíes y extranjeras, regularmente alcanzadas por ataques mortales, a pesar de un acuerdo de paz que tenía como fin aislar definitivamente a los jihadistas.
En su comunicado, el Consejo de Seguridad se dijo preocupado frente a la situación de seguridad en Mali. Exhorta a “las partes malíes a aplicar totalmente este acuerdo sin nuevos retrasos". "Su plena aplicación e intensificación de los esfuerzos contra amenazas asimétricas pueden contribuir a mejorar la situación de seguridad en", estiman los miembros del Consejo.

Fuente: La Dépêche publicado el 15/08/2017



Mali: neuf morts dont un Casque bleu lors de deux attaques contre l'ONU

Neuf personnes, dont un Casque bleu togolais et cinq agents de sécurité maliens, ont été tuées lundi lors de deux attaques distinctes contre la mission de l'ONU au Mali (Minusma).
Ces attaques -auxquelles s'ajoute un attentat meurtrier dimanche au Burkina Faso (18 morts)- sont survenues alors que le Conseil de sécurité des Nations unies doit discuter mardi de la sécurité en Afrique. La constitution d'une force internationale antijihadistes au Sahel doit y être évoquée.
Une première attaque d'"hommes armés non identifiés" a visé des camps de la Minusma à Douentza, dans le centre du pays, a annoncé la force de l'ONU au Mali. Un Casque bleu togolais et un soldat malien ont été tués. Un autre Casque bleu a été blessé.
"Un premier groupe d'assaillants a tiré sur un camp de la Minusma à partir d'une colline adjacente. En réaction, les forces armées maliennes, établies à proximité du camp, ont riposté", a expliqué la Minusma. "Un second groupe se dirigeant à pied vers l'autre camp de la Minusma a ouvert le feu. Les Casques bleus ont riposté et deux assaillants ont été abattus", a ajouté la mission onusienne, condamnant "cette attaque terroriste révoltante".
Lors d'une attaque distincte dans l'après-midi, des hommes armés ont pris d'assaut le quartier-général de la Minusma à Tombouctou (nord-ouest). Cinq gardes maliens de la mission de l'ONU, un membre de la gendarmerie malienne et un agent civil contractuel de la Minusma, ont été tués, a indiqué la Minusma. En outre, un garde de sécurité malien et six Casques bleus ont été blessés, dont deux grièvement.
"Six assaillants ont été abattus lors de la riposte", a précisé l'ONU. Une force de réaction rapide et des hélicoptères d'attaque ont été déployés pour "sécuriser" le QG et "traquer d'éventuels assaillants", a-t-elle expliqué.
Selon un responsable du gouvernorat de Tombouctou, les "terroristes" étaient armés de grenades et de Kalachnikov.
"Dès qu'ils sont arrivés devant l'entrée principale de la Minusma à Tombouctou, ils ont ouvert le feu sur les agents de sécurité d'une société de gardiennage qui travaille pour la Minusma", a déclaré à l'AFP une source sécuritaire malienne.

'Lâche et ignoble'

Le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, a condamné un "acte lâche et ignoble". Ces attaques à Douentza et Tombouctou contre les Casques bleus "peuvent constituer des crimes de guerre en vertu du droit international", a abondé à New York le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
Dans un communiqué, les 15 membres du Conseil de sécurité ont aussi condamné les attaques contre les camps de l'ONU "qui ont causé la mort d'un Casque bleu togolais et blessé un autre". Ils appellent le Mali à enquêter "rapidement" sur ces attaques et à traduire leurs auteurs devant la justice.
Mardi, lors d'une réunion prévue de longue date, le Conseil de sécurité doit notamment discuter de la création d'une force militaire par les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) pour renforcer les dispositifs militaires nationaux et multinationaux dans la région.
Cette force de quelque 5.000 hommes devrait être opérationnelle à l'automne, mais son financement est loin d'être assuré. Son coût est estimé à plus de 420 millions d'euros.
En mars-avril 2012, le nord du Mali est tombé sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur d'une déroute de l'armée face à la rébellion, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.
Ces groupes armés en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale conduite par la France, qui se poursuit actuellement. Des zones entières échappent cependant toujours au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes.
Dans son communiqué, le Conseil de sécurité se dit préoccupé face à la situation sécuritaire au Mali. Il exhorte "les parties maliennes à appliquer totalement cet accord sans nouveau retard". "Sa pleine application et l'intensification des efforts contre des menaces asymétriques peuvent contribuer à améliorer la situation sécuritaire au Mali", estiment les membres du Conseil.

La Dépêche publié le 15/08/2017