viernes, 4 de marzo de 2016

Ante una posible intervención militar occidental en Libia para detener el crecimiento de Daech/EI, la diplomacia de la vecina Argelia plantea su desacuerdo al eventual escenario regional


Argel advierte contra una intervención occidental en Libia

A Argel no le gusta mucho que fuerzas extranjeras se instalen en su vecino libio. El ministerio de Asuntos extranjeros argelino advirtió el jueves, contra una eventual nueva intervención militar internacional en ese país.
En 2011, Washington, Paris y Londres habían lanzado una operación militar en Libia bajo mandato de la ONU para apoyar a los insurgentes contra el régimen de Muammar Kadhafi, antes de que la OYAN tomara el mando de la operación. Hoy Libia, que no logra su transición, está librada a una total anarquía. Con dos gobiernos, uno reconocido por la comunidad internacional y el otro erigido por los opositores apoyados por movimientos islamistas. La violencia es cotidiana y encima el Estado islámico ya se implantó en varias zonas.
“Cualquier otra intervención militar en Libia generará más destrucción y pérdidas humanas”, declaró el jueves el ministro de Asuntos extranjeros argelino Ramtane Lamamra, citado por la agencia de prensa APS. Desde hace una decena de días, las informaciones se multiplican sobre la presencia de miembros de fuerzas especiales francesas, norteamericanas o británicas en Libia. “Las aventuras militares no tienen ninguna posibilidad de alcanzar un arreglo de este problema ni en lo inmediato ni a largo plazo. Argelia respeta el derecho de Libia de instaurar el régimen que ella juzgue adecuado para su pueblo”, declaró el jefe de la diplomacia argelina.
El caos en Libia permitió el desarrollo de la organización jihadista Estado Islámico (EI) que ocupa Sirte, a 450 km al este de la capital Trípoli, y busca extender su influencia en los países del Magreb. Los occidentales, inquietos por la implantación de los hombres de Daech, dicen estar preparados para contribuir al restablecimiento de la seguridad en Libia con la condición de que un gobierno de unidad nacional en formación lo solicite. Pero la instalación de ese gobierno, apoyado por la ONU, se hace aún esperar.
El miércoles, cinco jihadistas venidos de Libia fueron abatidos en Ben Guerdane en el sur de Túnez, en la frontera libia. El primer ministro tunecino Habib Essid afirmó el jueves que esos cinco hombres venían de Libia y planificaban “operaciones terroristas” en Túnez. El ministro del Interior había afirmado, por su parte, haber sido informado de la posible entrada en los “últimos tres días” de “grupos terroristas” a suelo tunecino, luego de la incursión norteamericana del 19 de febrero contra un campo de entrenamiento del grupo Estado Islámico (EI) en Sabrata, en el oeste libio.

Fuente: Le Parisien 04 de marzo de 2016



Alger met en garde contre une intervention occidentale en Libye

Alger n'apprécie pas trop que des forces étrangères s'activent chez son voisin libyen. Le ministère algérien des Affaires étrangères a mis en garde, jeudi, contre une éventuelle nouvelle intervention militaire internationale dans ce pays.
En 2011, Washington, Paris et Londres avaient lancé une opération militaire en Libye sous mandat de l'ONU pour soutenir les insurgés contre le régime de Mouammar Kadhafi, avant que l'Otan n'en prenne les commandes. Aujourd'hui la Libye, qui n'a pas réussi sa transition, est livrée à l'anarchie la plus totale. Avec deux gouvernements, l'un reconnu par la communauté internationale et l'autre érigé par des opposants appuyé par des mouvements islamistes. La violence est quotidienne d'autant plus que l'Etat islamique s'est déjà implanté dans plusieurs  zones.
«Toute autre intervention militaire en Libye engendrera davantage de destruction et de pertes humaines», a déclaré jeudi le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, cité par l'agence de presse APS. Depuis une dizaine de jours, les informations se multiplient sur la présence de membres des forces spéciales françaises, américaines ou britanniques en Libye. «Les aventures militaires n'ont aucune chance d'aboutir au règlement de ce problème ni dans l'immédiat ni à long terme. L'Algérie respecte le droit de la Libye d'instaurer le régime qu'elle juge adéquat pour son peuple», a déclaré le chef de la diplomatie algérienne.
Le chaos en Libye a favorisé la montée en puissance de l'organisation jihadiste Etat islamique (EI) qui occupe Syrte, à 450 km à l'est de la capitale Tripoli, et cherche à étendre son influence dans les pays du Maghreb. Les Occidentaux, inquiets de l'implantation des hommes de Daech, se disent prêts à contribuer au rétablissement de la sécurité en Libye à condition qu'un gouvernement d'union nationale en fasse la demande. Mais la mise en place de ce gouvernement, soutenu par l'ONU, se fait toujours attendre.
Mercredi, cinq djihadistes venus de Libye avaient été abattus à Ben Guerdane dans le sud de la Tunisie, à la frontière libyenne. Le Premier ministre tunisien Habib Essid a affirmé jeudi que ces cinq hommes venaient de Libye et planifiaient des «opérations terroristes» en Tunisie. Le ministre de l'Intérieur avait affirmé, de son côté, avoir été informé de la possible entrée ces «trois derniers jours» de «groupes terroristes» sur le sol tunisien, à la suite du raid américain du 19 février contre un camp d'entraînement du groupe Etat islamique (EI) à Sabrata, dans l'ouest libyen.

Le Parisien 04 Mars 2016