lunes, 8 de enero de 2018

Avanza el programa de modernización del portaaviones francés Charles-de-Gaulle en el puerto militar de Toulon


Toulon. El “Charles” con nueva apariencia

Cerca de 2.500 personas se mueven, desde hace casi un año, en Toulon (Var), alrededor del Charles de Gaulle, nave insignia de la Marine nationale que, después de quince años de misiones, 1,2 millones de kilómetros recorridos y más de 41.000 catapultajes efectuados, se da un merecido lifting. Del puente de vuelo a las capacidades de combate, pasando por la ciberseguridad: la actualización del portaaviones es completa. Los secretos de una obra titánica.

En el corazón del puerto militar de Toulon (Var), solamente sobresalen las superestructuras características del único portaaviones francés: su largo puente de vuelo tachonado de carpas blancas de obra, su “edificio” lateral erizado por radomos y mástiles. Su casco se amolda a las formas del dique seco. Desde enero pasado y hasta el fin del próximo verano, el “Charles” vive la segunda “detención técnica mayor” (ATM) de su vida operacional, que comenzó en el 2001 y debe durar hasta el 2040. Estos paréntesis son utilizados para recargar el combustible de las dos calderas nucleares K15 y realizar los mantenimientos corrientes. Esta sirve, además, para modernizar las instalaciones vitales del buque. Una “revisión de media vida” que dura dieciocho meses, en comparación a los tres o cuatro años que requieren los gigantes norteamericanos de 80.000 a 100.000 toneladas (contra las 41.500 toneladas del francés), los únicos que también catapultan aviones.

2.500 participantes movilizados

Desde el invierno pasado, al volver de la operación “Arromanches 3” en el Mediterráneo oriental, de donde el portaaviones lanzaba sus 24 Rafale Marine contra Daech en Siria e Irak, todo va muy rápido, a pesar de la complejidad de esta obra de 1.300 millones de euros. Alrededor de 160 empresas y 2.500 participantes son movilizados para realizar las 4.5 millones de horas de trabajo programadas. La preparación comenzó cuatro años antes, bajo el liderazgo de la Dirección general de armamento (DGA), del Servicio de apoyo de la flota (SSF) y de Naval Group. Por primera vez, la integración de los nuevos sistemas tecnológicos y electrónicos es testeada, en tierra, sobre maquetas a escala. “Forzosamente no somos mejores que los norteamericanos, pero tenemos la obligación de innovar para ir más rápido porque sólo tenemos un portaaviones”, señala un responsable.

Modernización de las capacidades de combate

Los expertos de TechnicAtome intervienen sobre las calderas nucleares; la tripulación, realiza ella misma la mitad de los trabajos de mantenimiento y los obreros del SSF y de empresas privadas sobre el resto.
Lo más sencillo, el mantenimiento clásico y la adaptación de las instalaciones de abordo al formato de la futura flotilla de aviones de combate. La Marina se separó de sus últimos Super-Étendard en 2016 y anticipa la modernización de sus Rafale en 2019. De un modo más complejo es la modernización de las capacidades de combate del buque mismo. Radares y sensores optrónicos, mecanismos de apontaje, sistemas de información y de comunicación, de vigilancia y de detección de incendios, y, sobre todo, el sistema de combate: es el verdadero cerebro y centro neurálgico del buque de combate. La tripulación no vive más en el buque. Unos 400 marinos están alojados en prefabricadas ubicadas en los muelles. Albergan también un restaurant que sirve 2.000 cubiertos por día, apodado “Le Grand Charles”. Y el puente de mando provisorio del “pacha”. El capitán de navío Marc-Antoine de Saint-Germain vela por la seguridad del buque, los trabajos realizados por su tripulación y pilotea la potenciación de su entrenamiento operacional. En Finistère, sobre la base aeronaval de Landivisiau, que alberga a las flotillas de Rafale Marine, pilotos y mecánicos ya se ejercitan desplazando los aviones sobre un puente de vuelo y hangares ficticios. Una decena de tripulaciones se apresta a volar hacia Estados Unidos. Se volverán a habituar a decolar y apontar desde uno de sus portaaviones, donde la superficie dedicada es idéntica a la del Charles de Gaulle, equivalente a una cancha de tenis.

¿Por qué reemplazarlo?

Esta fase de máxima tensión se acelerará, a fin del verano, con la reanudación de las pruebas de mar. La vuelta al servicio activo está prevista para comienzos del 2019. Mientras tanto, el almirante Prazuck, el jefe de estado mayor de la Marina, alimenta la esperanza de que la futura Ley de programación militar (2019-2025) en preparación tenga previsto “unos cientos de millones de euros para los estudios del futuro portaaviones francés”. Y que los parlamentarios hayan respondido a las “dos cuestiones que emergen hoy, quince o veinte años antes del retiro del Charles-de-Gaulle: ¿por qué lo reemplazamos y si es que tenemos la ambición de volver, o no, a la situación que vivimos hasta 1997, la permanencia del portaaviones en el mar?”.

Fuente: Le Télégramme publicado el 07 de enero de 2018



Toulon. Le «Charles» fait peau neuve

Près de 2.500 personnes s'activent, depuis près d'un an, à Toulon (Var), autour du Charles de Gaulle, navire amiral de la Marine nationale qui, après quinze années de missions, 1,2 million de kilomètres avalés et plus de 41.000 catapultages effectués, s'offre un lifting mérité. Du pont d'envol aux capacités de combat, en passant par la cybersécurité: la mise à niveau du porte-avions est totale. Les dessous d'un chantier titanesque.

Au coeur du port de guerre de Toulon (Var), seules dépassent les superstructures caractéristiques de l'unique porte-avions français: son large pont d'envol coloré de tentes blanches de chantier, son «château» latéral hérissé de radômes et de mâts. Sa coque épouse les formes de la cale sèche. Depuis janvier dernier et jusqu'à la fin de l'été prochain, le «Charles» subit le second «arrêt technique majeur» (ATM) de sa carrière opérationnelle, qui a débuté en 2001 et doit durer jusqu'en 2040. Ces parenthèses sont mises à profit pour recharger le combustible des deux chaudières nucléaires K15 et réaliser les entretiens courants. Celle-ci sert, en outre, à moderniser les installations vitales du navire. Une «refonte à mi-vie» qui dure dix-huit mois, à comparer aux trois à quatre ans requis pour les géants américains de 80.000 à 100.000 tonnes (contre 41.500 tonnes pour le français), les seuls à catapulter aussi des avions.

2.500 intervenants mobilisés

Depuis l'hiver dernier, au retour de l'opération «Arromanches 3» en Méditerranée orientale, d'où le porte-avions lâchait ses 24 Rafale Marine contre Daesh au Levant, tout est allé très vite, malgré la complexité de ce chantier à 1,3 milliard d'euros. Quelque 160 entreprises et 2.500 intervenants sont mobilisés pour réaliser les 4,5 millions d'heures de travail programmées. La préparation a commencé quatre ans plus tôt, sous la houlette de la Direction générale de l'armement (DGA), du Service de soutien de la flotte (SSF) et de Naval Group. Pour la première fois, l'intégration des nouveaux systèmes technologiques et électroniques est testée, à terre, sur des maquettes à échelle. «Nous ne sommes pas forcément meilleurs que les Américains, mais nous sommes dans l'obligation d'innover pour aller plus vite car nous n'avons qu'un seul porte-avions», souligne un responsable.

Modernisation des capacités de combat

Les experts de TechnicAtome interviennent sur les chaudières nucléaires; l'équipage, qui réalise lui-même la moitié des travaux d'entretien, et les ouvriers du SSF et des sociétés privées sur le reste.
Le plus aisé: la maintenance classique et l'adaptation des installations du bord au format de la future flottille d'avions de combat. La Marine s'est séparée de ses derniers Super-Etendard en 2016 et anticipe la modernisation de ses Rafale en 2019. Autrement plus complexe est la modernisation des capacités de combat du navire lui-même. Radars et capteurs optroniques, mécanismes d'appontage, systèmes d'information et de communication, de surveillance et de détection incendie et, surtout, le système de combat: c'est le véritable cerveau et centre nerveux du navire de combat. L'équipage ne vit plus sur le navire. Quelque 400 marins sont logés dans les préfabriqués dressés sur les quais. Ils hébergent aussi un restaurant servant 2.000 couverts par jour, surnommé «Le Grand Charles». Et la passerelle provisoire du «pacha». Le capitaine de vaisseau Marc-Antoine de Saint-Germain veille sur la sécurité du navire, les travaux réalisés par son équipage et pilote la montée en puissance de son entraînement opérationnel. Dans le Finistère, sur la base aéronavale de Landivisiau, qui accueille les flottilles de Rafale Marine, pilotes et mécaniciens s'exercent déjà à déplacer les avions sur un pont et dans des hangars fictifs. Une dizaine d'équipages s'apprête à s'envoler pour les États-Unis. Ils se réhabitueront à décoller et apponter depuis un de leurs porte-avions, où la surface dédiée reste identique à celle du Charles, équivalente à un terrain de tennis.

Par quoi le remplacer?

Cette phase de mise sous tension s'accélérera, à la fin de l'été, avec la reprise des essais à la mer. Le retour au service actif est prévu pour le début 2019. Entre-temps, l'amiral Prazuck, le chef d'État-major de la Marine, nourrit l'espoir que la future Loi de programmation militaire (2019-2025) en préparation aura prévu les «quelques centaines de millions d'euros pour les études du futur porte-avions français». Et que les parlementaires auront répondu aux «deux questions qui se posent aujourd'hui, quinze ou vingt ans avant le retrait du Charles-de-Gaulle: par quoi on le remplace et est-ce qu'on a l'ambition de revenir, ou pas, à la situation qu'on a connue jusqu'en 1997, une permanence de porte-avions à la mer?».

Le Télégramme publié le 07 janvier 2018