Después de Estados Unidos, Francia anuncia su retirada de Afganistán.
A un año de la elección presidencial, y poco después del anuncio de Barack Obama de la retirada de las tropas norteamericanas de Afganistán, Francia también adelanta el fin de su compromiso en Afganistán. El elíseo, que "se felicita" por la decisión norteamericana, anunció "una retirada progresiva" de sus refuerzos enviados a Afganistán "de manera proporcional y en un calendario comparable a la retirada de los refuerzos norteamericanos".
Después de haber conversado por teléfono con su homólogo norteamericano, el jefe de Estado francés también “confirmó que Francia mantendrá el compromiso con sus aliados junto al pueblo afgano para llevar a su término el proceso de transición", según el Elíseo.
Tema de campaña para el 2012.
Esta retirada, según el ministro de defensa Gérard Longuet, "no es una sorpresa", y respeta al calendario de retirada definitiva programada para el 2014 durante la cumbre de Lisboa de la OTAN en noviembre pasado. Una reducción de un cuarto de las tropas francesas llevaría a los efectivos desplegados en Afganistán a cerca de 3.000 hombres, desplegados esencialmente en el este del país.
"Es el resultado, primero, de la eliminación de Ben Laden, y del trabajo de los hombres sobre el terreno", declaró el ministro Longuet. Sobre todo, el tema, que ha sido durante mucho tiempo tema de debate político, se hizo un asunto de campaña con la proximidad de la elección presidencial. Efectivamente, el conflicto es cada vez más impopular mientras que las tropas francesas continúan sufriendo pérdidas importantes, con 62 soldados franceses muertos en Afganistán desde el 2001, 10 de ellos en el curso de los últimos seis meses.
Un "cambio de rumbo" de Nicolás Sarkozy.
El compromiso francés había comenzado bajo el gobierno de Jospin, pero desde el partido socialista y un amplio sector de la izquierda, reclamaban regularmente el anuncio de una rápida retirada de las tropas francesas. En la derecha, algunos también reclamaban una retirada de las tropas para el verano del 2011. La primera en reaccionar, Ségolène Royal, candidata de las primarias socialistas, se felicitó por el anuncio de una retirada progresiva, denunciando un "cambio de rumbo" del presidente Sarkozy.
El diputado de Strauss-Kahn, Pierre Moscovici vio en este anuncio una "confesión de fracaso y debilidad de Nicolás Sarkozy". "El gobierno tiene razón, tal vez, pero la tiene muy tarde y tiene razón en condiciones que no son las mejores", dijo Moscovici en el medio Europe 1.
El partido comunista francés se enardeció: los comunistas desean que la retirada de las tropas francesas de Afganistán sea "completa e inminente". Para los comunistas, "diez años después del ataque terrorista del 11 de septiembre de 2001, la lógica del poder a costos exorbitantes de George Bush, llevada a cabo más sutilmente por Obama, es en fracaso".
Fuente: Le Monde con AFP 23.06.2011
Après les Etats-Unis, la France annonce son retrait d'Afghanistan.
A un an de la présidentielle, et peu après l'annonce de Barack Obama du retrait des troupes américaines d'Afghanistan, la France aussi amorce la fin de son engagement dans le pays. L'Elysée, qui "se félicite" de la décision américaine, a en effet annoncé un "un retrait progressif" de ses renforts envoyés en Afghanistan "de manière proportionnelle et dans un calendrier comparable au retrait des renforts américains".
Après s'être entretenu au téléphone avec son homologue américain, le chef de l'Etat français a en outre "confirmé que la France restera pleinement engagée avec ses alliés aux côtés du peuple afghan pour mener à son terme le processus de transition", selon l'Elysée.
Thème de campagne pour 2012.
Ce retrait, selon le ministre de la défense Gérard Longuet, n'est "pas une surprise", et respecte globalement le calendrier de retrait définitif programmé pour 2014 lors du sommet de Lisbonne de l'OTAN en novembre dernier. Une réduction d'un quart des troupes françaises ramènerait les effectifs déployés en Afghanistan à environ 3 000 hommes, déployés pour l'essentiel dans l'est du pays.
"C'est le résultat, premièrement, de la disparition, de l'élimination de Ben Laden, et du travail des hommes sur le terrain", a déclaré M. Longuet. Surtout, le thème, longtemps à l'écart du débat politique, est devenu un sujet de campagne à l'approche de la présidentielle. Le conflit est en effet de plus en plus impopulaire alors que les troupes françaises continuent de subir des pertes importantes, avec 62 soldats français morts en Afghanistan depuis 2001, donc 10 au cours des six derniers mois.
Un "revirement" de Nicolas Sarkozy.
L'engagement français avait commencé sous le gouvernement Jospin, mais depuis le Parti socialiste et une large partie de la gauche réclamaient régulièrement l'amorce d'un retrait rapide des troupes françaises. A droite, certains plaidaient également pour le début dès l'été 2011 d'un retrait des troupes. Première à réagir, Ségolène Royal, candidate à la primaire socialiste, s'est félicitée de l'annonce d'un retrait progressif, tout en dénonçant un "revirement" du président Sarkozy.
Le député strauss-kahnien Pierre Moscovici a vu dans cette annonce un "aveu d'échec et de faiblesse de Nicolas Sarkozy". "Le gouvernement a raison, peut-être, mais il a raison bien tard et il a raison dans des conditions qui ne sont pas les bonnes", a dit M. Moscovici sur Europe 1.
Le Parti communistre français a renchéri: les communistes souhaitent que le retrait des troupes françaises d'Afghanistan soit "complet et imminent". Pour les communistes, "dix ans après l'attaque terroriste du 11 septembre 2001, la logique de puissance – aux coûts exorbitants – de George Bush, même plus subtilement mise en œuvre par Obama, est en échec".
Le Monde avec AFP 23.06.2011