lunes, 19 de diciembre de 2016

Un nuevo atentado suicida, de similares características al que se vivió hace pocos días en Yemen, provoca la muerte de al menos cincuenta soldados en la ciudad portuaria de Adén


Al menos 48 soldados muertos en un atentado suicida en Adén, Yemen

Es el tercer ataque mortal de este tipo en menos de cuatro meses en la gran ciudad portuaria del sur.

Al menos 48 soldados fueron asesinados y 84 resultaron heridos en un atentado suicida el domingo en Adén, segunda ciudad de Yemen, un atentado reivindicado por el grupo jihadista Estado Islámico. Es el tercer ataque mortal de este tipo en menos de cuatro meses en la gran ciudad portuaria del sur.
El domingo a la mañana, un kamikaze hizo detonar sus explosivos mientras los soldados estaban reunidos para recibir su sueldo mensual cerca de una base al nordeste de Adén. El kamikaze se mezcló en la multitud frente a la casa de un jefe militar cerca de la base de al-Sawlaban, situada en el barrio de al-Arish, antes de perpetrar su atentado, precisó un funcionario militar. “Fueron blanco soldados reunidos frente a la casa, en una zona abierta y sin asegurar” dijo. Después del ataque, el suelo quedó cubierto de rastros de sangre y cubierto de sandalias y zapatos, según un fotógrafo de la AFP.
El coronel Nasser Sarea, jefe de las fuerzas especiales de seguridad yemenitas en Adén, declaró que el kamikaze “había aprovechado la concentración y activó sus explosivos, matando a 30 soldados”.

Un ataque similar el 10 de diciembre

El atentado del domingo ocurre ocho días después de un ataque similar el 10 de diciembre, reivindicado por el grupo jihadista Estado Islámico (EI) y que provocó 48 muertos entre los soldados que también estaban reunidos para recibir su sueldo. Ya el 29 de agosto, un kamikaze al volante de un coche bomba tomaba como blanco a jóvenes reclutas del ejército en Adén, provocando 71 muertos. El EI también había reivindicado este ataque.
El EI y Al-Qaeda aprovecharon el caos engendrado por la guerra en Yemen para multiplicar sus acciones en el sur, principalmente contra las fuerzas gubernamentales que luchan por asegurar las zonas bajo su control y por reclutar jóvenes soldados. El jueves pasado, Al-Qaeda en Yemen había tomado distancia del atentado del 10 de diciembre, calificando al EI de grupo “marginal” que busca “sembrar cizaña” con las tribus.
Las fuerzas gubernamentales yemenitas, apoyadas desde marzo de 2015 por una coalición árabe bajo el mando saudita, enfrentan a la vez a rebeldes Huthis aliados a partidarios del ex presidente de Yemen, que controlan una parte del territorio cuya capital es Sanaa (norte), y a grupos jihadistas bien implantados en el sur y el sudeste de Yemen.
El conflicto en Yemen provocó más de 7.000 muertos y cerca de 37.000 heridos desde hace casi 21 meses, según la ONU.

Fuente: Libération con AFP 18 de diciembre de 2016



Au moins 48 soldats tués dans un attentat suicide à Aden, au Yémen

C’est la troisième attaque meurtrière de ce type en moins de quatre mois dans la grande cité portuaire du sud.

Au moins 48 soldats ont été tués et 84 blessés dans un attentat suicide dimanche à Aden, deuxième ville du Yémen, dans un attentat suicide revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique. C’est la troisième attaque meurtrière de ce type en moins de quatre mois dans la grande cité portuaire du sud.
Dimanche matin, un kamikaze a fait sauter ses explosifs alors que des soldats étaient rassemblés pour toucher leur solde mensuelle près d’une base au nord-est d’Aden. Le kamikaze s’est mêlé à la foule devant la résidence d’un chef militaire près de la base d’al-Sawlaban, située dans le quartier d’al-Arish, avant de perpétrer son attentat, a précisé un responsable militaire. Il «a visé des soldats rassemblés devant la résidence, dans une zone ouverte et non sécurisée», a-t-il dit. Après l’attaque, le sol était couvert de traces de sang et jonché de sandales et de chaussures, selon un photographe de l’AFP.
Le colonel Nasser Sarea, chef des forces de sécurité spéciales yéménites à Aden, a déclaré que le kamikaze «avait profité du rassemblement et avait activé ses explosifs, tuant 30 soldats».

Une attaque similaire le 10 décembre

L’attentat de dimanche est survenu huit jours après une attaque similaire le 10 décembre, revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) et qui avait fait 48 morts parmi des soldats qui étaient aussi rassemblés pour encaisser leur solde. Déjà, le 29 août, un kamikaze au volant d’une voiture piégée avait visé de jeunes recrues de l’armée à Aden, faisant 71 morts. L’EI avait également revendiqué cette attaque.
L’EI et Al-Qaïda ont profité du chaos engendré par la guerre au Yémen pour multiplier leurs actions dans le Sud, notamment contre les forces gouvernementales qui peinent à sécuriser les zones sous leur contrôle et à recruter de jeunes soldats. Jeudi dernier, Al-Qaïda au Yémen avait pris ses distances avec l’attentat du 10 décembre, qualifiant l’EI de groupe «déviant» qui cherche à «semer la zizanie» avec des tribus.
Les forces gouvernementales yéménites, soutenues depuis mars 2015 par une coalition arabe sous commandement saoudien, affrontent à la fois des rebelles Houthis alliés à des partisans de l’ancien président du Yémen, qui contrôlent une partie du territoire dont la capitale Sanaa (nord), et des groupes jihadistes bien implantés dans le sud et le sud-est du Yémen.
Le conflit au Yémen a fait plus de 7 000 morts et près de 37 000 blessés depuis près de 21 mois, selon l’ONU.

Libération avec AFP 18 décembre 2016