Irak: el apoyo de Francia debería ser esencialmente
humanitario
Francia dice estar preparada para intervenir en Irak. En el
curso de una entrevista con el presidente del Kurdistán iraquí, Massoud
Barzani, François Hollande indicó este sábado la inminencia de las “primeras
entregas de equipamiento de asistencia” en Irak. La naturaleza del apoyo
francés en Irak parece refinarse. En efecto, aunque Francia reiteró en el curso
de los últimos días su voluntad de intervenir directamente en Irak, el poder
francés parece vacilar entre dos soluciones: los ataques aéreos o un apoyo
humanitario.
Al término de la última llamada el sábado entre Massoud
Barzani y François Hollande, parece efectivamente que se dirigen hacia una
entrega de recursos humanitarios en Irak. Para el Elíseo, estas entregas
demuestran “la voluntad de Francia de cooperar para bloquear la ofensiva realizada
por el Estado islámico en el Nordeste de Irak”. La cuestión de “la persecución
de las minorías religiosas por este grupo terrorista, particularmente cristianos
y yazidis” constituye para Francia “un crimen de una extrema gravedad”, prosiguió la presidencia.
La opción militar no está abandonada
En el curso de su alocución efectuada este sábado, Barack
Obama declaró que Francia y Gran Bretaña apoyarían el esfuerzo humanitario
iniciado por Estados Unidos. “Los gobiernos británicos y franceses expresaron
su apoyo a nuestras acciones y están de acuerdo para apoyarnos en la asistencia
humanitaria que ofrecemos a los iraquíes que más sufren”, afirmó antes de
señalar que todavía no había calendario en cuanto al fin de los ataques aéreos norteamericanos
sobre las fuerzas jihadistas en Irak.
El viernes, el presidente de la República no precisaba aún
la naturaleza de las acciones francesas en Irak. “Estamos en un reparto de roles”,
concede no obstante un hombre cercano al Elíseo en las columnas del diario este
sábado. “Los norteamericanos que hicieron la guerra en Irak están mejor ubicados
para intervenir, incluso es su deber”, continúan del lado del poder francés.
Por eso, la opción militar francesa no parece completamente
abandonada. En un comunicado firmado por el Primer secretario del Partido
Socialista, Jean-Christophe Cambadélis consideraba este sábado que François
Hollande “abre el camino de la defensa de los cristianos de Oriente proponiendo
un apoyo militar principalmente a los kurdos”.
El viernes, Francia dijo estar preparada para “hacerse cargo
de su parte” en el apoyo de las víctimas de las “exacciones intolerables” del
Estado islámico. El jueves, François Hollande pidió no obstante a través de un
comunicado que “la Unión Europea juegue rápidamente un rol activo en este
esfuerzo común”.
Fuente: Le Parisien publicado el 09.08.2014
Irak: l'appui de la France devrait être essentiellement
humanitaire
La France se dit prête à intervenir en Irak. Au cours d'un
entretien avec le président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, François
Hollande a indiqué ce samedi l'imminence de «premières livraisons d'équipement
de secours» en Irak. La nature de l'appui français en Irak semble s'affiner. En
effet, si la France a réitéré au cours des derniers jours sa volonté
d'intervenir directement en Irak, le pouvoir français semblait hésiter entre
deux solutions: les frappes aériennes ou un appui humanitaire.
Au terme de l'appel passé samedi entre Massoud Barzani et
François Hollande, il semble bel et bien que l'on se dirige vers une livraison
de ressources humanitaires en Irak. Pour l'Elysée, ces livraisons témoignent de
«la volonté de la France de coopérer pour bloquer l'offensive menée par l'Etat
islamique dans le Nord-est de l'Irak». En cause, «la persécution par ce groupe
terroriste des minorités religieuses, notamment Chrétiens et Yazidis» qui
constitue pour la France «un crime d'une extrême gravité", a poursuivi la
présidence.
L'option militaire n'est pas abandonnée
Au cours de son allocution effectuée ce samedi, Barack Obama
a déclaré que la France et la Grande-Bretagne soutiendraient l'effort
humanitaire initié par les Etats-Unis. «Les gouvernements britanniques et
français ont exprimé leur soutien à nos actions et sont d'accord pour nous
appuyer dans l'assistance humanitaire que nous offrons aux Irakiens qui
souffrent le plus», a-t-il affirmé avant de souligner qu'il n'y avait pas
encore de calendrier quant à la fin des frappes aériennes américaines sur les
forces jihadistes en Irak.
Vendredi, le président de la République ne précisait pas
encore la nature des actions françaises en Irak. «On est dans un partage des
rôles», concède toutefois un proche de l'Elysée dans les colonnes du Parisien
de ce samedi. «Les Américains qui ont fait la guerre en Irak sont les mieux
placés pour intervenir, c'est même leur devoir», continue-t-on du côté du
pouvoir français.
Pour
autant, l'option militaire française ne semble pas complètement abandonnée.
Dans un communiqué signé du Premier secrétaire du Parti Socialiste,
Jean-Christophe Cambadélis estimait ce
samedi que François Hollande «ouvre le chemin de la défense des Chrétiens d'Orient
en proposant un soutien militaire notamment aux Kurde».
Vendredi, la France s'est dite prête à «prendre toute sa
part» dans le soutien aux victimes des «exactions intolérables» de l'Etat
islamique. Jeudi, François
Hollande appelait toutefois au cours d'un communiqué «l'Union européenne à jouer
très rapidement un rôle actif dans cet effort commun».
Le Parisien publié
le 09.08.2014