jueves, 7 de septiembre de 2017

El acercamiento de importantes empresas navales de Francia e Italia busca dinamizar y revalorizar el concepto de la Europa de la defensa


Armamento: Paris y Roma se embarcan en un proyecto de cooperación en el ámbito naval

El proyecto de acercamiento entre STX, Naval Group y Fincantieri avanza. ¿Francia sacrificará sus intereses en beneficio de una cooperación europea dándole a Fincantieri el 50% de un grupo compuesto de STX y de buques de superficie de Naval Group?

Francia e Italia "avanzan" en su proyecto de constituir un campeón europeo en el ámbito de los buques de superficie civiles y militares, según la ministro de Defensa, Florence Parly.  Este proyecto permite a la vez al gobierno francés demostrar su voluntad de privilegiar la Europa de la defensa en el ámbito industrial y también compensar los efectos desastrosos del anuncio de la nacionalización de STX frente a Roma. Este asunto estará en el centro de la próxima cumbre italiana prevista para el 27 de septiembre próximo. La industria de defensa “es uno de los catalizadores de la Europa de la defensa”, por otra parte recordó la ministro de Defensa.
A comienzos de agosto, los gobiernos francés e italiano habían ya manifestado su intención común de “superar sus diferencias sobre el equilibrio de la estructura del capital de STX". Paris y Roma habían así manifestado su deseo de facilitar la “creación de una industria naval europea más eficaz y más competitiva" en el ámbito civil y militar. ¿Cómo? Acercando “las fuerzas de Fincantieri, de STX y de Naval Group" lo que "permitiría crear un líder europeo global que tendrá como objetivo ser el mayor exportador en los mercados civiles y militares, con una actividad significativa en los sistemas y los servicios”, había explicado un comunicado conjunto de Francia e Italia.

¿Una operación en dos tiempos?

¿Hace falta acercar la industria naval francesa e italiana en dos tiempos? Falta entonces lanzar la operación entre Fincantieri y STX, y luego acercar STX/Fincantieri a los buques de superficie de Naval Group. Es la vía seguida parece por el ministerio de Economía francés, que había declarado a principios de agosto que “la participación de Fincantieri en STX France será definida en línea con su rol líder de operador industrial". Es también la vía seguida por Naval Group muy entusiasmada por este proyecto en dos tiempos. Su PDG Hervé Guillou jamás escondió su voluntad de acercar su grupo a un actor europeo. Naval Group, por otra parte, ya había trabajado en el verano de 2015 en un acercamiento con Fincantieri, luego en 2016. Una operación que no había tenido el visto bueno de Thales, accionista del grupo naval (35%), ni del Estado (62,49%).
Sin embargo, habrá que verificar que esta operación en dos tiempos no liquide los intereses franceses en beneficio de la industria italiana. Porque Fincantieri podría al final no valer el 50% de un grupo compuesto por STX y los buques de superficie de Naval Group. Tema a seguir.

Fuente: La Tribune por Michel Cabirol 06/09/2017



Armement: Paris et Rome embarquent sur un projet de coopération dans le naval

Le projet de rapprochement entre STX, Naval Group et Fincantieri avance. La France va-t-elle sacrifier ses intérêts au profit d'une coopération européenne en donnant à Fincantieri 50% d'un ensemble composé de STX et des bâtiments de surface de Naval Group?

La France et l'Italie "avancent" dans leur projet de constituer un champion européen dans le domaine des bâtiments de surface civils et militaires, selon la ministre des Armées, Florence Parly.  Ce projet permet à la fois au gouvernement français de démontrer sa volonté de privilégier l'Europe de la défense dans le domaine industriel et également de rattraper les effets désastreux de l'annonce de la nationalisation de STX auprès de Rome. Ce dossier sera au centre du prochain sommet italien prévu le 27 septembre prochain. L'industrie de défense "est un des catalyseurs de l'Europe de la défense", a d'ailleurs rappelé la ministre des armées.
Début août, les gouvernements français et italien avaient déjà exprimé leur intention commune de "dépasser leurs différences sur l'équilibre de la structure du capital de STX". Paris et Rome avaient ainsi exprimé leur souhait de faciliter la "création d'une industrie navale européenne plus efficace et plus compétitive" dans le domaine civil et militaire. Comment? En rapprochant "les forces de Fincantieri, de STX et de Naval Group" ce qui "permettrait de créer un leader européen global qui aura pour objectif d'être le plus grand exportateur sur les marchés civils et militaires, avec une activité significative dans les systèmes et les services", avait expliqué un communiqué commun de la France et de l'Italie.

Une opération en deux temps?

Faut-il rapprocher l'industrie navale française et italienne en deux fois? Faut-il donc lancer l'opération entre Fincantieri et STX, puis rapprocher STX/Fincantieri des bâtiments de surface de Naval Group. C'est la voie suivie semble-t-il par le ministère de l'Economie français, qui avait déclaré début août que "la participation de Fincantieri dans STX France sera définie en ligne avec son rôle leader d'opérateur industriel". C'est également la voie poursuivie par Naval Group très enthousiaste pour ce projet en deux temps. Son PDG Hervé Guillou n'a jamais caché sa volonté de rapprocher son groupe d'un acteur européen. Naval Group avait d'ailleurs déjà travaillé à l'été 2015 à un rapprochement avec Fincantieri, puis en 2016. Une opération qui n'avait pas eu le feu vert de Thales, actionnaire du groupe naval (35%), ni de l'Etat (62,49%).
Il faudra toutefois vérifier que cette opération en deux temps ne brade pas les intérêts français au profit de l'industrie italienne. Car Fincantieri pourrait au final ne pas valoir 50% d'un ensemble composé par STX et des bâtiments de surface de Naval Group. A suivre.

La Tribune par Michel Cabirol 06/09/2017