domingo, 25 de junio de 2017

La presencia del caza F-35 de Lockheed Martin en el Paris Air Show incentiva la competencia con el Rafale de Dassault sobre futuros mercados europeos


Paris Air Show en Le Bourget: Rafale - F-35, une guerra económica

Por primera vez, el caza norteamericano F-35 vuela este año en el Paris Air Show. Su competidor francés, el Rafale de Dassault, también estará visible para el público durante tres días.

Es el caza más caro del mundo, el más furtivo y el más nuevo. El F-35 norteamericano es la estrella de esta 52º edición del Salón aeronáutico de Le Bourget, que abrió sus puertas al gran público el viernes por tres días. Esperado desde hace mucho tiempo, el avión futurista con formas redondeadas vuela por primera vez desde el inicio de la semana por el cielo parisino. A 300 metros de él se destaca la otra estrella del salón, un habitué de Le Bourget, el Rafale...
Aunque el caza norteamericano, construido por Lockheed Martin, y el caza francés, joya tecnológica de Dassault, jamás combatieron en el aire uno contra otro, una verdadera guerra comercial se juega entre estos dos aviones, entre Estados Unidos y Francia. Si desde 2015 Dassault se puede enorgullecer de haber vendido su “bebé” al exterior del Hexágono, a Qatar, Egipto y a la India, es decir 84 aparatos, el “baby” de Lockeed Martin suma al menos 450 encargos más o menos cerrados que llegan de ocho socios del programa (Australia, Canadá, Dinamarca, Italia, Noruega, Países Bajos, Reino Unido y Turquía), a los cuales hace falta agregar Corea del Sur, Israel y Japón que ya lo adquirieron. Y la lista no para de crecer. Bélgica, Suiza e incluso Alemania deben renovar sus flotas.

El Rafale ya combatió, el F-35 no

“El F-35 es una verdadera máquina asesina de la industria europea”, estima Massi Begous, director asociado de la firma Roland Berger y especialista en cuestiones de defensa. Porque, además de Dassault con su Rafale, otros dos constructores europeos, Eurofighter (Airbus, BAE y Leonardo) y Saab con su Gripen, buscan desesperadamente clientes. “El riesgo es que, poco a poco, Europa no tenga más la capacidad de fabricar sus propios cazas y sea totalmente dependiente de los norteamericanos. ¿Qué queda para la “Europa de la Defensa” cuando para obtener piezas de repuesto dependa de la buena voluntad norteamericana? ¿Cómo llegamos hasta ahí? “Todo se basa en la fuerza de persuasión del marketing norteamericano, analiza una fuente de la firma Dassault. Ellos han sabido asociarse a varios Estados para la construcción del F-35 para financiarlo. Y ahora que su costo explota, esos Estados están atados de pies y manos”. Estimado en el inicio en 210.000 millones de euros, su desarrollo pasó a 360.000 millones de euros, lo que hace rechinar los dientes de algunos países, como Canadá, pero también del presidente norteamericano, Donald Trump, que exigió del constructor una rebaja de varios cientos de millones de euros.
Por otra parte, los pilotos norteamericanos tienen una opinión moderada sobre el F-35. El caza made in Estados Unidos, que tiene un aire a un Rafale un poco más pesado, se revela poco maniobrable. Pero lo que importa, su furtividad y sobre todo su conectividad, que le permite realizar misiones en red con todos los otros aparatos, y hacen de él un adversario temible. “Sobre el papel, si, es un lindo avión, reconoce una fuente de Dassault. Pero queda en lo teórico. Aún no fue probado en combate”. Lo contrario del avión francés, que pudo demostrar sus capacidades de multirol en Mali, Libia, Irak y en Siria.
“El Rafale no puede sonrojarse de sus performances comparado al F-35, prosigue Massi Begous. Sobre todo porque el avance tecnológico del F-35 no es extraordinario y, encima, se paga bien caro”. De este modo, a precio de catálogo, el avión norteamericano está cotizado en 110 millones de euros contra los 80 millones de euros del Rafale.

Fuente: Le Parisien por Vincent Verier 23 de junio de 2017



Salon du Bourget: Rafale - F-35, une guerre économique

Pour la première fois, l'avion de chasse américain F-35 vole cette année au Salon du Bourget. Son concurrent français, le Rafale de Dassault, sera aussi visible par le public pendant trois jours.

C'est l'avion de chasse le plus cher du monde, le plus furtif et le plus neuf. Le F-35 américain est la star de ce 52e Salon aéronautique du Bourget, qui ouvre ses portes au grand public ce vendredi pour trois jours. Attendu depuis longtemps, l'avion futuriste aux formes arrondies vole pour la première fois depuis le début de la semaine dans le ciel parisien. A 300 m de lui trône l'autre star du salon, un habitué du Bourget, le Rafale...
Même si l'américain, construit par Lockeed Martin, et le français, bijou technologique de Dassault, n'ont jamais combattu dans les airs l'un contre l'autre, une vraie guerre commerciale se joue entre ces deux avions, entre les Etats-Unis et la France. Si depuis 2015 Dassault peut s'enorgueillir d'avoir vendu son «bébé» en dehors de l'Hexagone, au Qatar, à l'Egypte et à l'Inde, soit 84 appareils, le «baby» de Lockeed Martin affiche au moins 450 commandes plus ou moins fermes venues des huit partenaires du programme (Australie, Canada, Danemark, Italie, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni et Turquie), auxquels il faut ajouter la Corée du Sud, Israël et le Japon qui l'ont déjà acquis. Et la liste n'est pas près de s'arrêter. La Belgique, la Suisse ou encore l'Allemagne doivent renouveler leurs flottes.

Le Rafale a déjà combattu, pas le F-35

«Le F-35 est une vraie machine à tuer l'industrie européenne», estime Massi Begous, directeur associé chez Roland Berger et spécialiste des questions de défense. Car, outre Dassault avec son Rafale, deux autres constructeurs européens, Eurofighter (Airbus, BAE et Leonardo) et Saab avec son Gripen, cherchent désespérément des clients. «Le risque est que, peu à peu, l'Europe ne soit plus en capacité de fabriquer ses propres avions de chasse et soit totalement dépendante des Américains. Quid alors de l'Europe de la défense quand pour obtenir vos pièces de rechange vous dépendez du bon vouloir américain?»
Comment en est-on arrivé là? «C'est toute la force de persuasion du marketing américain, analyse une source chez Dassault. Ils ont su associer plusieurs Etats à la construction du F-35 pour le financer. Et maintenant que son coût explose, ces Etats sont pieds et poings liés.» Estimé au départ à 210 Mds€, son développement est passé à 360 Mds€, de quoi faire grincer les dents de certains pays, comme le Canada, mais aussi du président américain, Donald Trump, qui a exigé du constructeur une ristourne de plusieurs centaines de millions d'euros.
D'ailleurs, les pilotes américains ont un avis mitigé sur le F-35. L'avion de chasse made in Etats-Unis, qui ressemble à un Rafale en plus lourd, se révèle peu maniable. Qu'importe, sa furtivité et surtout sa connectivité, qui lui permet de mener des missions en réseau avec tous les autres appareils, font de lui un adversaire redoutable. «Sur le papier, oui, c'est un bel avion, reconnaît une source chez Dassault. Mais ça reste théorique. Il n'a pas encore été éprouvé au combat.» Le contraire de l'avion français, qui a pu montrer ses capacités multirôles au Mali, en Libye, en Irak et en Syrie.
 «Le Rafale n'a pas à rougir de ses performances par rapport au F-35, poursuit Massi Begous. D'autant que l'avance technologique du F-35 n'est pas extraordinaire et, surtout, elle se paie bien trop cher.» Ainsi, au prix catalogue, l'avion furtif américain est affiché à 110 M€ contre 80 M€ pour le Rafale.

Le Parisien par Vincent Verier 23 juin 2017