miércoles, 26 de abril de 2017

Con la tensión in crescendo en la península coreana, China bota su primer portaaviones convencional de producción local


China lanza su primer portaaviones 100 % “made in China”

El portaaviones “Shandong” fue botado el miércoles 26 de abril en el puerto de Dalian en la provincia de Liaoning, vecina de la península coreana.
China quiere reforzar su poder naval para acrecentar su presencia en el Pacífico, al cual considera como su esfera de influencia.
Botella de champagne golpeando el casco y cintas rojas peleando con el viento, el imponente buque de 350 metros de largo fue botado. De este modo China lanzó el miércoles 26 de abril su segundo portaaviones, el primero enteramente concebido y realizado en el país, en un momento donde el gigante asiático invierte masivamente en sus fuerzas armadas, para apoyar su status de segunda potencia mundial capaz de rivalizar con Estados Unidos.
“La construcción de un primer portaaviones nativo en China es sin dudas un acontecimiento histórico ya que la eleva al rango de varias potencias militares mundiales con capacidad de hacerlo, junto a Estados Unidos, Rusia, Reino Unido, Francia, Italia y España”, observa Juliette Genevaz, especialista sobre China en el Instituto de investigación estratégica de la Escuela militar francesa.

Un gran paso adelante para China

“Podemos hablar de salto tecnológico porque es muy probable que se trate del primero de una serie de portaaviones nativos”, remarca ella. Pekín dispone ya de un portaaviones, el Liaoning, cuyo casco había sido construido en la ex-URSS hace más de un cuarto de siglo. El Liaoning, que entró oficialmente en servicio en 2012, solamente efectuó a fin del año pasado sus primeros ejercicios con munición real y su primera salida al Pacífico.
La agencia oficial China Noticias no precisó la fecha prevista para la entrada en servicio del nuevo buque. Habrá que esperar alrededor de dos años para que el buque esté completamente equipado y haga sus verdaderas primeras pruebas en mar.
El buque será a propulsión convencional, y no nuclear, y transportará principalmente aviones Shenyang J-15, un avión de combate de la marina embarcada china, había precisado el ministerio de Defensa cuando anunció la construcción del buque en diciembre de 2015.

Un desequilibrio muy grande entre China y Estados Unidos

La segunda potencia económica mundial intenta desde hace años modernizar sus fuerzas armadas, particularmente su marina, para apoyar sus pretensiones en el mar de la China meridional, una zona cuya soberanía es disputada por varios países vecinos.
Además, la botadura del buque sucede en pleno aumento de la tensión internacional alrededor de Corea del Norte y de su programa nuclear y balístico. El presidente norteamericano Donald Trump anunció el envío de un portaaviones, el Carl Vinson, a las costas de la península coreana, con el fin de presionar al régimen de Pyongyang.
Aunque China denuncia también el programa nuclear de su pequeño vecino, le pidió prudencia a Estados Unidos sobre este asunto.
Las fuerzas armadas chinas aún están muy lejos de alcanzar a las fuerzas norteamericanas, que poseen una decena de portaaviones operativos, así como también 600 bases militares en una cincuentena de países, mientras que Pekín no cuenta por ahora más que con una sola base en el extranjero, en Djibouti, recuerda Juliette Genevaz.
Pekín anunció a comienzos de año un incremento del 7% de su presupuesto militar a 1.040 billones de yuans (143.000 millones de euros). Si China multiplica por 10 su presupuesto de Defensa en 15 años, aún permanece lejos del de Estados Unidos, que alcanza los 575.000 millones de euros.
Los nuevos portaaviones chinos son por ahora, y principalmente, una cuestión de status para China, comenta James Char, experto de la Escuela Rajaratnam de estudios internacionales en Singapur. “Es muy poco probable que se vuelvan una amenaza para Estados Unidos si uno toma en cuenta el avance tecnológico de los portaaviones norteamericanos” señala.
No podremos hablar de desarrollo tecnológico hasta el día en que los portaaviones chinos cuenten con propulsión nuclear y catapultas para el lanzamiento de los aviones, agrega el experto.

Fuente: La Croix por Dorian Malovic 26/04/2017



La Chine lance son premier porte-avions 100 % «made in China»

Le porte-avions «Shandong» a été mis à flot mercredi 26 avril dans le port de Dalian dans la province du Liaoning, voisine de la Péninsule coréenne.
La Chine veut renforcer sa puissance navale pour accroître sa présence dans le Pacifique qu’elle considère comme sa sphère d’influence
Bouteille de champagne frappant la coque et rubans rouges claquant au vent, l’imposant navire de 350 mètres de long a été mis à flot. La Chine a ainsi lancé mercredi 26 avril son deuxième porte-avions, le premier entièrement conçu et réalisé dans le pays, au moment où le géant asiatique investit massivement dans ses forces armées, à l’appui de son statut de seconde puissance mondiale capable de rivaliser avec les États-Unis.
«La construction d’un premier porte-avions indigène en Chine est sans nul doute un événement historique puisqu’elle hisse la Chine au rang des quelques puissances militaires mondiales en mesure de le faire, aux côtés des États-Unis, de la Russie, du Royaume-Uni, de la France, de l’Italie et de l’Espagne », observe Juliette Genevaz, spécialiste de la Chine à l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire française.

Un grand pas en avant pour la Chine

«On peut parler de bond technologique parce qu’il est très probable qu’il s’agisse du premier d’une série de porte-avions indigènes», remarque-t-elle. Pékin dispose déjà d’un porte-avions, le Liaoning, dont la coque avait été produite dans l’ex-URSS il y a plus d’un quart de siècle. Le Liaoning, mis officiellement en service en 2012, a seulement effectué à la fin de l’an dernier ses premiers exercices à tirs réels et sa première sortie dans le Pacifique.
L’agence officielle Chine nouvelle n’a pas précisé la date prévue pour la mise en service du nouveau bâtiment. Il faudra compter environ deux ans pour que le bateau soit entièrement équipé et fasse ses premiers essais véritables en mer.
Le navire sera à propulsion conventionnelle, et non nucléaire, et transportera notamment des Shenyang J-15, un avion de combat de l’aéronavale chinoise, avait précisé le ministère de la Défense en annonçant la construction du bâtiment en décembre 2015.

Un déséquilibre très fort entre la Chine et les États-Unis

La deuxième puissance économique mondiale tente depuis des années de moderniser ses forces armées, particulièrement sa marine, à l’appui de ses prétentions en mer de Chine méridionale, une zone dont la souveraineté est contestée par plusieurs pays riverains.
De plus, la mise à flot du navire survient en plein regain de tension internationale autour de la Corée du Nord et de son programme nucléaire et balistique. Le président américain Donald Trump a annoncé l’envoi d’un porte-avions, le Carl Vinson, au large de la péninsule coréenne, afin de faire pression sur le régime de Pyongyang.
Si la Chine dénonce également le programme nucléaire de son petit voisin, elle a appelé les États-Unis à la retenue dans ce dossier.
L’armée chinoise est encore très loin de rattraper l’armée américaine, qui possède une dizaine de porte-avions opérationnels ainsi que 600 bases militaires dans une cinquantaine de pays, alors que Pékin ne compte pour l’heure qu’une seule base à l’étranger, à Djibouti, rappelle Juliette Genevaz.
Pékin a annoncé en début d’année une hausse de 7 % de son budget militaire à 1,040 milliard de yuans (143 milliards d’euros). Si la Chine a multiplié par 10 son budget de défense en 15 ans, il reste loin derrière celui des États-Unis, qui atteint 575 milliards d’euros.
Les nouveaux porte-avions chinois sont pour l’instant surtout une question de statut pour la Chine, relève James Char, expert à l’école S. Rajaratnam d’études internationales à Singapour. «Il est très peu probable qu’ils posent une menace pour les États-Unis si l’on prend en compte l’avance technologique des porte-avions américains», souligne-t-il.
On ne pourra parler de percée technologique que le jour où des porte-avions chinois auront la propulsion nucléaire et des catapultes pour le lancement des avions, ajoute l’expert.

La Croix par Dorian Malovic 26/04/2017