lunes, 13 de marzo de 2017

El pesado desafío del día después de la caída de Raqqa y Mosul, los dos últimos bastiones de Daech/EI en Siria e Irak


Expulsado de Siria e Irak, ¿dónde irá Daech?

Repliegue. Después de Mosul en Irak, Palmira viene de ser recuperada por el ejército sirio. La victoria contra Daech en esos países marca el fin de eso que era considerado como un “Estado Islámico” pero instala el problema del repliegue de sus terroristas. El jefe de este grupo, al Baghdadi (según dicen herido), dirigió un mensaje a sus “tropas” en el cual reconoce la derrota y pide a los terroristas extranjeros retornar a sus países. Lo que implica que el problema terrorista toma otro cariz. Expulsados de sus santuarios del “Levante”, las decenas de miles de mercenarios, reclutados por Daech a través del mundo, no tienen otra elección que la de volver a sus países. Lo que no es una buena noticia para estos países por que estos terroristas no pierden la capacidad de generar perjuicios. Las cifras de estos terroristas extranjeros enrolados en Daech difiere entre una fuente y otra. Ellos serían “12.000 llegados de 50 países” para el departamento de Estado norteamericano. Para la ONU, son “15.000 llegados de 80 países”. Otras fuentes citadas por los medios llegan hasta estimar su número en “30.000 originarios de 100 países. Como sea, es el número por países el que puede determinar la nueva “cartografía” terrorista que se diseña. Europa deberá prepararse para el retorno, según estimaciones, de 5.000 de sus ciudadanos terroristas que se habían unido a Daech. La mayoría de ellos (cerca de 2.000) está constituida por ciudadanos franceses. Rusia y los países de la ex-URSS suman en total alrededor de 8.000 ciudadanos que estaban en Mosul y Alepo. Túnez suma la cifra aterradora de 6.000 ciudadanos en las filas de Daech. Marruecos 1.200 ciudadanos. Mientras que Argelia y Mauritania se reparten cerca de 300 individuos. Esto infiere una fuerte probabilidad de un “redespliegue” del terrorismo sobre la escena internacional. Con una predilección por zonas de combate ya existentes. Como Ucrania para la zona rusa, Libia para el Magreb mientras que los países de Europa más afectados serán siempre Francia, Alemania y accesoriamente Bélgica. Estos retornos son inevitables y sin embargo aún no son objeto de debate en la comunidad internacional. Más curioso aún es la evacuación total del terrorismo de los temas de la campaña electoral en curso en Francia. Al contrario, la canciller alemana, Angela Merkel, parece querer tomar la delantera. Ella estuvo el jueves en El Cairo y ayer en Tunisia. El objetivo para ella es secar “la ruta migratoria libia” con la idea de instalar campamentos en el Magreb para contener a los migrantes. Una idea difícil de pasar incluso con la “chequera” que Merkel agita de manera ostentatoria. Como lo había hecho con Turquía. Pero, sin embargo, una distracción está en curso. Un video de Daech amenazaría a China a través de los Ouighurs (musulmanes de la provincia de Xinjiang). Cosa de mostrar una dirección y tomar “tranquilamente” el sentido inverso. Es en los puntos de partida que habrá que esperar a los terroristas. Un retorno que no será fácil.

Fuente: L'Expression por Zouhir Mebarki 10 de marzo de 2017



Chassé du Levant, où ira Daesh?

Repli. Après Mossoul en Irak, Palmyre vient d'être reprise par l'armée syrienne. La victoire contre Daesh dans ces pays marque la fin de ce qui était considéré comme un «Etat islamique» mais pose le problème du repli de ses terroristes. Le chef de ce groupe, El Baghdadi (blessé dit-on), a adressé un message à ses «troupes» dans lequel il reconnaît la défaite et demande aux terroristes étrangers de retourner chez eux. Ce qui sous-entend que la nuisance terroriste prend une autre tournure. Chassés de leurs sanctuaires du «Levant», les dizaines de milliers de mercenaires, recrutés par Daesh à travers le monde, n'ont d'autres choix que de retourner dans leurs pays. Ce qui n'est pas une bonne nouvelle pour ces pays car ces terroristes ne perdent pas pour autant leurs capacités de nuisance. Les chiffres de ces terroristes étrangers enrôlés par Daesh différent d'une source à l'autre. Ils seraient «12.000 venus de 50 pays» pour le département d'Etat américain. Pour l'ONU, ils sont «15.000 venus de 80 pays». D'autres sources citées par des médias vont jusqu'à estimer leur nombre à «30.000 originaires de 100 pays». Quoi qu'il en soit, c'est le nombre par pays qui peut déterminer la nouvelle «cartographie» terroriste qui se dessine. L'Europe devra se préparer au retour, selon des estimations, de 5000 de ses citoyens terroristes qui avaient rejoint Daesh. La majorité d'entre eux (près de 2000) est constituée de citoyens français. La Russie et les pays de l'ex-Urss comptent au total quelque 8000 ressortissants qui étaient à Mossoul et Alep. La Tunisie compte le chiffre effarant de 6000 ressortissants dans les rangs de Daesh. Le Maroc 1200 ressortissants. Tandis que l'Algérie et la Mauritanie se partagent près de 300 individus. Ce qui donne une forte probabilité sur le «redéploiement» du terrorisme sur la scène internationale. Avec une prédilection pour les zones de combat déjà existants. Comme l'Ukraine pour la zone russe, la Libye pour le Maghreb tandis que les pays d'Europe les plus affectés seront toujours la France, l'Allemagne et accessoirement la Belgique. Ces retours sont inévitables et pourtant ils ne font pas encore l'objet de débat dans la communauté internationale. Plus curieuse encore est l'évacuation totale du terrorisme des thèmes de la campagne électorale en cours en France. Par contre, la chancelière allemande, Angela Merkel, semble vouloir prendre les devants. Elle était jeudi au Caire et hier à Tunis. L'objectif pour elle est de tarir «la route migratoire libyenne» avec l'idée d'installer des camps au Maghreb pour retenir les migrants. Une idée qui a du mal à passer même avec le «carnet de chèques» que Merkel agite de manière ostentatoire. Comme elle l'avait fait avec la Turquie. Ceci étant dit, une diversion est en cours. Une vidéo de Daesh menacerait la Chine via les Ouighours (musulmans de la province du Xinjiang). Histoire de montrer une direction et prendre «tranquillement» le sens inverse. C'est aux points de départ qu'il faudra attendre les terroristes. Un retour qui ne sera pas facile.

L'Expression par Zouhir Mebarki 10 Mars 2017