domingo, 29 de enero de 2017

Francia enfrenta el problema de los llamados "reaparecidos", aquellos hombres que regresan de combatir en Siria y en Irak, principalmente en las filas de Daech/EI


700 franceses están comprometidos en las filas de Daech en Siria y en Irak

Francia es aún el primer proveedor de jihadistas del grupo Estado Islámico en el seno de la Unión Europea, según el jefe de la Uclat.

Es un primer puesto del cual Francia no puede vanagloriarse. En total, 700 franceses están comprometidos bajo la bandera del grupo jihadista Estado Islámico (EI) en Irak y en Siria, sobre los 12.000 voluntarios extranjeros en Medio Oriente, estima Loïc Garnier, jefe de la Unidad de coordinación de la lucha antiterrorista (Uclat).
Entre los 3.000 europeos “en las filas de la organización terrorista” y “aunque Bélgica sea la más representada con respecto a su población, Francia queda como la mayor contribuyente de la Unión Europea", declara el responsable en una entrevista publicada en la edición del miércoles de Le Figaro, agregando que 232 "compatriotas [estaban] presuntamente muertos".
En Francia, habría “un millar de indecisos" en manifestar “la voluntad de partir sin que sepamos aún si su deseo es verdaderamente real", agrega.

Un poco más de 200 "reaparecidos"

Concerniente a los “reaparecidos”, es decir, aquellos que regresan de los territorios en guerra, Loïc Garnier computa “un poco más de 200 en el territorio nacional", ya que algunos salen de los “radares tomando rutas improbables y engañan la vigilancia de los servicios de la policía".
Es bastante "marginal" que estos reaparecidos, "que salen del infierno para volver al mundo de los vivos”, negocien su vuelta con las autoridades francesas, según el jefe de la Uclat. "Eso concierne sobre todo a mujeres jóvenes que consiguen llamar a sus familias", explica, pero “la idea de proceder a exfiltraciones no sería ni serio ni realista”.
Según él, “quedan en las zonas de combate alrededor de 290 mujeres y 460 niños franceses, de los cuales un tercio nació allí, cuyas edades son menores a 4 años, así como una veintena de combatientes".

Niños sin noción del bien y el mal

Sobre la cuestión de los menores, Loïc Garnier explica que estos últimos perdieron “la noción del bien y del mal": "los islamistas imbrican en sus mentes tal grado de ultraviolencia que los transforma casi en discapacitados mentales. El hecho de frecuentar cadáveres, de asistir a escenas de decapitaciones, fue banalizado".
"Será necesario encargarse psiquiátricamente, tanto como de recibirlos en familias, la reconstitución de un nido donde puedan nuevamente sentirse plenos y felices, así como una readquisición de ciertos valores”, juzga él.
Mientras la amenaza terrorista permanezca alta en Francia, golpeada desde enero de 2015 por una serie de atentados sin precedentes que provocaron 238 muertos, el jefe de la Uclat estima un ataque con ayuda de un drone "ciertamente factible, incluso si eso necesita una tecnología un poco más desarrollada. Ningún escenario se ha excluido".
Diecisiete proyectos de atentados se han desbaratado sobre el territorio en 2016, según el gobierno.

Fuente: Le Huffington Post con AFP 28/01/2017



700 Français sont engagés dans les rangs de Daech en Syrie et en Irak

La France est toujours le premier pourvoyeur de jihadistes du groupe État islamique au sein de l'Union européenne, selon le patron de l'Uclat.

C'est une première place dont la France ne peut se vanter. Au total, 700 Français sont engagés sous la bannière du groupe jihadiste État Islamique (EI) en Irak et en Syrie, sur les 12.000 volontaires étrangers au Moyen Orient, estime Loïc Garnier, chef de l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat).
Parmi les 3000 Européens "dans les rangs de l'organisation terroriste", et "même si la Belgique est la plus représentée au regard de sa population, la France reste le plus gros contributeur de l'Union européenne", déclare le responsable dans une interview publiée dans l'édition de mercredi du Figaro, ajoutant que 232 "compatriotes [étaient] présumés décédés".
En France, ils seraient "un millier de velléitaires" à manifester "la volonté de partir sans que l'on sache toujours si leur envie est vraiment réelle", ajoute-t-il.

Un peu plus de 200 "revenants"

Concernant les "revenants", c'est-à-dire ceux qui reviennent des territoires en guerre, Loïc Garnier en décompte "un peu plus de 200 sur le territoire national", puisque certains sortent des "radars en prenant des routes improbables et trompent la vigilance des services de police".
Il est assez "marginal" que ces revenants, "qui sortent de l'enfer pour rejoindre le monde des vivants", négocient leur retour avec les autorités françaises, selon le chef de l'Uclat. "Cela concerne surtout des jeunes femmes qui parviennent à appeler leur famille", explique-t-il, mais "l'idée de procéder à des exfiltrations ne serait ni sérieuse, ni réaliste".
Selon lui, "il reste dans les zones de combat quelque 290 femmes et 460 enfants français, dont un tiers nés sur place - donc âgés de moins de 4 ans - ainsi qu'une vingtaine de combattants".

Des enfants sans notion de bien et de mal

Sur cette question des mineurs, Loïc Garnier explique que ces derniers ont perdu "la notion du bien et du mal": "les islamistes ont instillé dans leur esprit un tel degré d'ultraviolence que cela devient presque un handicap mental. Le fait de côtoyer des cadavres, d'assister à des scènes de décapitations a été banalisé".
"Des prises en charges psychiatriques seront nécessaires, tout comme des accueils dans des familles, la reconstitution d'un cocon où ils pourront à nouveau s'épanouir ainsi qu'une réacquisition de certaines valeurs", juge-t-il encore.
Alors que la menace terroriste reste élevée en France, frappée depuis janvier 2015 par une série d'attentats sans précédent qui ont fait 238 morts, le patron de l'Uclat estime une attaque à l'aide d'un drone "tout à fait envisageable, même si cela nécessite une technicité un peu plus poussée. Aucun scénario n'est exclu".
Dix-sept projets d'attentats ont été déjoués sur le territoire en 2016, selon le gouvernement.

Le Huffington Post avec AFP 28/01/2017