sábado, 12 de noviembre de 2016

Luego de una semana de intensos combates contra Daech/EI se relanza la ofensiva para recuperar Mosul, en el norte de Irak


Las fuerzas iraquíes progresan en Mosul, la ONU denuncia el empleo de armas químicas por parte del EI

Mientras que el ejército iraquí progresa en Mosul, el Alto Comisariado para los derechos humanos reveló el viernes que las fuerzas iraquíes habían descubierto stocks de azufre, acumulados por el grupo Estado Islámico, en zonas habitadas.

Aunque las fuerzas iraquíes entraron en los barrios del este de la ciudad, el infierno continúa para la población local. La ONU indicó, el viernes 11 de noviembre, que 60 civiles habían sido ejecutados esta semana por la organización Estado Islámico (EI). Cuarenta personas fueron ejecutadas por “traición”, otras veinte porque fueron acusadas de haber transmitido informaciones a las fuerzas iraquíes.
Las víctimas, cuyos cuerpos fueron colgados en los postes de luz de Mosul, estaban vestido de uniforme naranja, con inscripciones en rojo: “Traidores y agentes de las ISF" [acrónimo en inglés de las fuerzas iraquíes de seguridad, NDLR], según el Alto Comisariado para los derechos humanos (HCDH).
Un habitante de Mosul, Abu Saif, contactado por la AFP, indicó haber visto entre 30 y 40 cadáveres, con las inscripciones “agente” y “traidor”. El EI "congrega a personas en las calles de Mosul y las ejecuta en público, algunas por balas, otras por decapitación", informó.
El martes a la noche, un hombre de 27 años habría sido asesinado por disparos en el barrio de Bab al-Jideed, en el centro de Mosul, por haber utilizado un teléfono móvil, de uso prohibido por el EI, según la ONU.

Almacenamiento de azufre

El HCDH también reveló, el viernes, que las fuerzas iraquíes habían descubierto stocks de azufre, acumulados por el EI, en zonas habitadas. Según Ravina Shamdasani, portavoz de la organización, informes creíbles han demostrado que el EI ha utilizado “proyectiles de fósforo” sobre el pueblo de Qayyara, cerca de Mosul.
"Informes similares dieron cuenta de pozos de almacenamiento de azufre cercanos a los habitantes”, aseguró ella.
Mientras que la ONU no para de publicar estos últimos días sobre los horrores, tortura, explotación sexual, reclutamiento de niños, asesinatos, cometidos por el EI en Irak, el Alto Comisario para los derechos humanos Al Hussein pidió, el viernes, que la Corte Penal Internacional (CPI) los tome en cuenta.

Las fuerzas iraquíes relanzan la ofensiva

El viernes, las fuerzas de elite iraquíes relanzaron la ofensiva contra el EI en la segunda ciudad de Irak.
Enfrentados a una fuerte resistencia del grupo terrorista durante su primera entrada en los barrios del este de Mosul hace una semana, las unidades de contra-terrorismo iraquí (CTS) habían decidido consolidar sus posiciones en la periferia, antes de continuar sus operaciones.
"Nuestras fuerzas lanzaron el ataque contra Arbajiyah. Los enfrentamientos están en curso, declaró un comandante de las CTS, Montadhar Salem, refiriéndose a una zona en el este de la segunda ciudad de Irak. Estos combates se dan “después de algunos días de calma”.
Pierrick Leurent, enviado especial de France 24 a Mosul, constató que durante su ingreso al barrio de al-Intissar, el ejército iraquí difundió música a gran volumen con la ayuda de grandes altoparlantes y distribuyó alimentos a la población local. Una forma de mostrar “que reanuda el contacto con la población de Mosul que es mayoritariamente sunnita mientras que el ejército es mayormente chiita", analiza el periodista.
Habitantes y soldados sin embargo mantienen sus reservas. Mientras que la población parece aún en shock luego de dos años bajo el yugo de los jihadistas del EI, el ejército iraquí teme que un kamikaze se mezcle con los habitantes y se detone.
Habría entre 3.000 y 5.000 jihadistas en Mosul, según estimaciones norteamericanas. Su jefe, Abu Bakr al-Baghdadi, los exhortó a luchar hasta el final.

Fuente: France 24 con AFP y Reuters 11 de noviembre de 2016



Les forces irakiennes progressent dans Mossoul, l’ONU dénonce l’emploi d’armes chimiques par l’EI

Alors que l’armée irakienne progresse dans Mossoul, le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme a révélé, vendredi, que les forces irakiennes avaient découvert des stocks de soufre, constitués par le groupe État islamique, dans des zones habitées.

Même si les forces irakiennes sont entrées dans les quartiers est de la ville, l’enfer se poursuit à Mossoul pour la population locale. L’ONU a indiqué, vendredi 11 novembre, que 60 civils avaient été exécutés cette semaine par l’organisation État islamique (EI). Quarante personnes ont été mises à mort pour "trahison", vingt autres car elles étaient accusées d'avoir transmis des informations aux forces irakiennes.
Les victimes – dont les corps ont été suspendus aux poteaux électriques de Mossoul – étaient vêtues d'une tenue orange, avec des inscriptions en rouge: "Traîtres et agents des ISF" [acronyme en anglais pour forces irakiennes de sécurité, NDLR], selon le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme (HCDH).
Un habitant de Mossoul, Abou Saif, joint par l'AFP, a indiqué avoir vu entre 30 et 40 cadavres, avec les inscriptions "agent" et "traître". L'EI "rassemble des personnes dans des rues de Mossoul et les exécute en public, certaines par balles, d'autres par décapitation", a-t-il rapporté.
Mardi soir, un homme de 27 ans aurait ainsi été tué par balles dans le quartier de Bab al-Jideed, dans le centre de Mossoul, pour avoir utilisé un téléphone portable, un usage interdit par l'EI, selon l'ONU.

Stockage de soufre

Le HCDH a également révélé, vendredi, que les forces irakiennes avaient découvert des stocks de soufre, constitués par l'EI, dans des zones habitées. Selon Ravina Shamdasani, porte-parole de l'organisation, des comptes rendus crédibles ont démontré que l’EI a utilisé des "projectiles au phosphore" sur le village de Qayyara, près de Mossoul.
"Des comptes rendus similaires font état de puits de stockage de soufre à proximité des habitants", a-t-elle assuré.
Alors que l'ONU ne cesse de publier ces derniers jours des détails sur les horreurs – torture, exploitation sexuelle, recrutement d'enfant, assassinats – commises par l'EI en Irak, le Haut-Commissaire Zeid Ra'ad Al Hussein a demandé, vendredi, que la Cour pénale internationale (CPI) soit saisie.

Les forces irakiennes relancent l’offensive

Vendredi, les forces d’élite irakiennes ont relancé l’offensive contre l’EI dans la deuxième ville d’Irak.
Confrontés à une vive résistance du groupe terroriste lors de leur première entrée il y a une semaine dans les quartiers est de Mossoul, les unités du contre-terrorisme irakien (CTS) avaient décidé de consolider leurs positions dans la périphérie, avant de poursuivre leurs opérations.
"Nos forces ont lancé l'attaque contre Arbajiyah. Les affrontements sont en cours", a déclaré un commandant des CTS, Mountadhar Salem, se référant à une zone dans l'est de la deuxième ville d'Irak. Ces combats interviennent "après quelques jours de calme".
Pierrick Leurent, envoyé spécial de France 24 à Mossoul, a constaté que lors de son entrée dans le quartier d'al-Intissar, l'armée irakienne a diffusé de la musique à plein volume à l'aide d'une grosse enceinte et distribué de la nourriture à la population locale. Une manière pour elle de montrer "qu’elle renoue le contact avec la population de Mossoul qui est à majorité sunnite alors que l’armée est à majorité chiite", analyse le journaliste.
Habitants et soldats restent néanmoins sur leurs gardes. Alors que la population semble encore sur le choc des deux années passées sous le joug des jihadistes de l'EI, l'armée irakienne craint qu'un kamikaze se mêle aux habitants et se fasse exploser.
Il y aurait entre 3 000 et 5 000 jihadistes dans Mossoul, selon des estimations américaines. Leur chef, Abou Bakr al-Baghdadi, les a exhortés à lutter jusqu'au bout.

France 24 avec AFP et Reuters 11 novembre 2016