martes, 25 de octubre de 2016

Un grupo islamista ligado a los talibanes de Pakistán atacó una escuela de formación policial en la provincia de Baluchistán


Pakistán: 44 muertos en un asalto contra una escuela de policía

Al menos 44 personas fueron asesinadas y 118 heridas durante un ataque atribuido a un grupo islamista contra una escuela de policía en el sudoeste de Pakistán en la noche del lunes al martes, indicaron las autoridades, agregando haber asegurado la zona.
Según el ejército, los atacantes penetraron antes de medianoche en el Colegio de policía situado a una veintena de kilómetros al este de Quetta, la capital de la inestable provincia de Baluchistán.
Después de varias horas de intercambio de disparos, un responsable provincial anunció hacia las 0400 de la madrugada (2300 GMT) que el ejército había desalojado a los atacantes y asegurado el establecimiento, que alberga varios cientos de policías en formación.
El ataque fue realizado por tres kamikazes armados, declaró a la prensa el ministro del Interior de la provincia de Baluchistán, Mir Sarfaraz Ahmed Bugti, revisando a la baja el número de atacantes, inicialmente evaluado entre 5 y 6 por el ejército.
Según el último balance provisto por Mir Bugti, al menos 44 personas fueron asesinadas y 118 heridas.
Setecientos reclutas se encontraban en el establecimiento durante el ataque, según Mir Bugti. "Los sitios están 99% asegurados, terminaremos cuando salga el sol", dijo.

Facción islamista aliada de los talibanes

El general Sher Afgan, comandante del Frontier Corps encargado de la contra-ofensiva, atribuyó el asalto a una facción del grupo islamista Lashkar-e-Jhangvi, aliado de los talibanes paquistaníes. Según él, los atacantes “se comunicaban con cuadros en Afganistán".
Kabul acusa bastante regularmente a Islamabad de cobijar insurgentes que se dirigen contra blancos gubernamentales afganos, pero a la inversa es más raro.
"Vi a tres hombres con ropa de camuflaje, la cara tapada y armados con Kalachnikovs", contó un testigo que se presentó como policía en formación, entrevistado por una cadena televisiva. "Ellos comenzaron a disparar y entraron al dormitorio pero conseguí escapar pasando por arriba de una pared".
Rápidamente fueron desplegadas tropas en los sitios, apoyadas por helicópteros.
Un fotógrafo de la AFP en el lugar constató que toda la zona estaba hundida en la oscuridad y cercada por las fuerzas de seguridad, mientras que las ambulancias transportaban a las víctimas entrando y saliendo a toda velocidad.
Los hospitales de Quetta así como los de Karachi, la megalópolis de la provincia vecina de Sindh, estaban en alerta ante la perspectiva del arribo de numerosos heridos.
Baluchistán, la más vasta y la más pobre de las provincias de Pakistán a pesar de importantes recursos naturales, es sacudida por violencias islamistas, y presa tanto de conflictos inter-comunitarios como de una insurrección separatista baluchi.
El 7 de octubre, seis personas fueron asesinadas en Baluchistán en un ataque que tenía como blanco a militares que viajaban en un tren de pasajeros, del cual el Ejército de liberación baluchi (BLA) asumió la responsabilidad.
En agosto, un atentado reivindicado a la vez por una facción talibán, Jammat-ul-Ahrar (JuA), y por el grupo Estado Islámico (EI) provocó 73 muertos en un hospital de Quetta en el momento donde una multitud velaba el cadáver del presidente del colegio de abogados de la provincia, asesinado algunas horas antes.
Baluchistán es también estratégico porque es ahí donde desembocan ambiciosas infraestructuras viales y energéticas que enlazan China con el mar Arábigo.
Este corredor económico sino-pakistaní (CPEC), que requirió 46.000 millones de dólares de inversiones chinas, fue el blanco de varios ataques, principalmente de separatistas baluchíes, pero China se muestra confiada en cuanto a la capacidad del ejército pakistaní de controlar la situación.
Las violencias islamistas han provocado miles de muertos desde la emergencia de grupos armados extremistas luego de la decisión de Islamabad de apoyar a Estados Unidos durante su invasión del Afganistán de los talibanes en 2001 después de los atentados del 11-Septiembre.

Fuente: La Croix y AFP 25/10/2016



Pakistan: 44 morts dans un assaut contre une école de police

Au moins 44 personnes ont été tuées et 118 blessées lors d'une attaque attribuée à un groupe islamiste contre une école de police dans le sud-ouest du Pakistan dans la nuit de lundi à mardi, ont indiqué les autorités, ajoutant avoir sécurisé la zone.
Selon l'armée, les assaillants ont pénétré avant minuit dans le Collège de police situé à une vingtaine de kilomètres à l'est de Quetta, la capitale de la province instable du Baloutchistan.
Après plusieurs heures d'échanges de tirs, un responsable provincial a annoncé vers 04H00 du matin (23H00 GMT) que l'armée avait délogé les assaillants et sécurisé l'établissement, qui héberge plusieurs centaines de policiers en formation.
L'attaque a été menée par trois kamikazes armés, a déclaré à la presse le ministre de l'Intérieur de la province du Baloutchistan, Mir Sarfaraz Ahmed Bugti, révisant à la baisse le nombre d'assaillants, initialement évalué entre 5 et 6 par l'armée.
Selon le dernier bilan fourni par M. Bugti, au moins 44 personnes ont été tuées et 118 blessées.
Sept cents recrues se trouvaient dans l'établissement lors de l'attaque, selon M. Bugti. "Les lieux sont à 99% sécurisés, nous terminerons cela une fois le soleil levé", a-t-il dit.

Faction islamiste alliée des talibans

Le général Sher Afgan, commandant du Frontier Corps chargé de la contre-offensive, a attribué l'assaut à une faction du groupe islamiste Lashkar-e-Jhangvi, allié des talibans pakistanais. Selon lui, les assaillants "communiquaient avec des cadres en Afghanistan".
Kaboul accuse très régulièrement Islamabad d'abriter des insurgés s'en prenant à des cibles gouvernementales afghanes, mais l'inverse est plus rare.
"J'ai vu trois hommes en tenue de camouflage, le visage caché et armés de kalachnikovs", a raconté un témoin se présentant comme policier en formation, interviewé par une chaîne télévisée. "Ils ont commencé à tirer et sont entrés dans le dortoir mais j'ai réussi à m'échapper en passant par dessus un mur".
Des troupes ont rapidement été déployées sur les lieux, appuyées par des hélicoptères.
Un photographe de l'AFP sur place a constaté que toute la zone était plongée dans le noir et encerclée par les forces de sécurité, tandis que les ambulances transportant les victimes entraient et sortaient à toute allure.
Les hôpitaux de Quetta ainsi que ceux de Karachi, la mégapole de la province voisine du Sindh, étaient en alerte dans la perspective de l'arrivée de très nombreux blessés.
Le Baloutchistan, la plus vaste et la plus pauvre des provinces du Pakistan en dépit d'importantes ressources naturelles, est secouée par des violences islamistes, et en proie à des conflits inter-communautaires ainsi qu'une insurrection séparatiste baloutche.
Le 7 octobre, six personnes avaient été tuées au Baloutchistan dans une attaque qui avait visé des militaires voyageant dans un train de passagers et dont l'Armée de libération baloutche (BLA) avait endossé la responsabilité.
En août, un attentat revendiqué à la fois par une faction talibane, Jammat-ul-Ahrar (JuA), et par le groupe Etat islamique (EI) avait fait 73 morts dans un hôpital de Quetta au moment où la foule s'y recueillait sur la dépouille du bâtonnier de la province, assassiné quelques heures plus tôt.
Le Baloutchistan est également stratégique car c'est là que débouchent d'ambitieuses infrastructures routières et énergétiques reliant la Chine à la mer d'Arabie.
Ce couloir économique sino-pakistanais (CPEC), qui a requis 46 milliards de dollars d'investissements chinois, a été la cible de nombre d'attaques, notamment de séparatistes baloutches, mais la Chine s'est dite confiante quant à la capacité de l'armée pakistanaise à y contrôler la situation.
Les violences islamistes ont fait des milliers de morts depuis l'émergence de groupes armés extrémistes dans la foulée de la décision d'Islamabad de soutenir les Etats-Unis lors de leur invasion de l'Afghanistan des talibans en 2001 après les attentats du 11-Septembre.

La Croix et AFP 25/10/2016