martes, 9 de agosto de 2016

El atentado ocurrido en la ciudad de Quetta, en el sudoeste de Pakistán, fue reivindicado tanto por talibanes como por Daech


Después de los talibanes, Daech reivindica a su turno el atentado en Pakistán

Una guerra de comunicación parece desarrollarse entre Daech y los talibanes, después del atentado en Pakistán, que causó la muerte de al menos 70 personas, y provocó 112 heridos, este lunes en un hospital del sudoeste del país. Una de las ramas más sectarias del Movimiento de los talibanes pakistaníes reivindicó el ataque después del mediodía antes de que el grupo Estado Islámico (otro nombre de Daech) lo reivindicara a su turno a la noche.
Jamaat-Ul-Ahrar, un grupo de talibanes, “toma la responsabilidad” de la explosión en el hospital de Quetta, podemos leer en un correo enviado a los periodistas a la tarde. Algunas horas más tarde, la agencia de propaganda de Daech, Amaq, publicaba un comunicado: “un kamikaze de Estado Islámico hizo detonar su cinturón explosivo durante una reunión de empleados del ministerio de Justicia y de la policía pakistaní en la ciudad de Quetta”.
Dos reivindicaciones, para un único y mismo atentado... Una situación que viene a señalar que Pakistán constituye un gran desafío para las organizaciones terroristas. Al menos que esta doble declaración oficialice un acercamiento entre los dos grupos islamistas...

Los talibanes anti-cristianos

La primera organización es un reagrupamiento de disidentes del Movimiento de los talibanes pakistaníes («Tehrik-e-Taliban Pakistan», TTP), según Libération. Una de las facciones más violentas y sectarias nacida en agosto de 2014 de divergencias con la organización madre también en agosto de 2014.  Los cristianos son a menudo el blanco de Jamaat-Ul-Ahrar. El grupo de talibanes era ya responsable del atentado en Lahore, perpetrado durante el fin de semana de Pascuas. 75 personas murieron. En la misma ciudad, el grupo terrorista había tomado como blanco dos iglesias un año antes, matando a quince personas.
El objetivo del grupo es la instauración de un Estado Islámico en Pakistán y la continuación de la jihad mundial, según L'Obs. La “Congregación de los hombres libres” fue un tiempo cercana a Al-Qaeda. Habíamos afirmado también que el grupo había jurado lealtad a Daech, sin que eso se haya confirmado nunca.

Daech se implanta en la región

Daech, principalmente presente en Irak y en Siria, extiende también sus ramificaciones hasta Pakistán, pasando por Afganistán.
Zahid Hussain, editor de Dawn, uno de los diarios más influyentes del país, denunciaba desde noviembre de 2015 la ceguera de su gobierno, que rechazaba ver la implantación de los jihadistas de Daech. “Lo más chocante, es que la Mezquita roja de Islamabad (capital del país) se transforme en el refugio de los militantes islamistas radicales”, que se remiten a Abubakar Al-Baghdadi, el jefe del grupo terrorista, se alarma el periodista. Según él, muchos talibanes huyendo de las operaciones del ejército se habían unido a las filas de Daech.
En esa época, la región de Baluchistán, donde tuvo lugar el atentado del hospital este lunes, señalaba reclutamientos en la provincia. Pero también que los pakistaníes proveían a la organización terrorista “contingentes importantes en Irak y en Siria” según Courrier international.
En mayo de 2015, Daech había reivindicado su primer ataque en el país.

Fuente: Le Parisien por Sarah Paillou 08 de agosto de 2016



Après les Talibans, Daech revendique à son tour l'attentat au Pakistan

Une guerre de communication semble se jouer entre Daech et les Talibans, après l'attentat au Pakistan, qui a causé la mort d'au moins 70 personnes, et fait 112 blessés, ce lundi dans un hôpital du sud-ouest du pays. Une des branches les plus sectaires du Mouvement des Talibans pakistanais a revendiqué l'attaque dans l'après-midi avant que que le groupe Etat islamique (autre nom de Daech) ne le revendique à son tour dans la soirée.
Jamaat-Ul-Ahrar, groupe de Talibans, «prend la responsabilité» de l'explosion à l'hôpital de Quetta, pouvait-on lire dans un courriel envoyé aux journalistes en milieu d'après-midi. Quelques heures plus tard, l'agence de propagande de Daech, Amaq, publiait un communiqué: «un kamikaze de l'Etat islamique a déclenché sa ceinture explosive lors d'un rassemblement d'employés du ministère de la Justice et de la police pakistanaise dans la ville de Quetta».
 Deux revendications, pour un seul et même attentat... Une situation qui vient rappeler que le Pakistan constitue un enjeu majeur pour les organisations terroristes. A moins que cette double-déclaration officialise un rapprochement entre les deux groupes islamistes...

Les Talibans anti-chrétiens

La première organisation est un regroupement de dissidents du Mouvement des Talibans pakistanais («Tehrik-e-Taliban Pakistan», TTP), selon Libération. Une des factions les plus violentes et sectaires née en août 2014 de divergences avec l'organisation-mère en août 2014.  Les chrétiens sont souvent la cible de Jamaat-Ul-Ahrar. Le groupe de Talibans était déjà responsable de l'attentat à Lahore, perpétré pendant le week-end de Pâques. 75 personnes étaient mortes. Dans la même ville, le groupe terroriste avait visé deux églises un an plus tôt, tuant quinze personnes.
L'objectif du groupe est l'instauration d'un Etat islamique au Pakistan et la poursuite du djihad mondial, selon L'Obs. La «Congrégation des hommes libres» fut un temps proche d'Al-Qaïda. On prétendit aussi que le groupe avait fait allégeance à Daech, sans que cela ne soit jamais confirmé.

Daech s'implante dans la région

Daech, principalement présent en Irak et en Syrie, étend aussi ses ramifications jusqu'au Pakistan, en passant par l'Afghanistan.
Zahid Hussain, éditorialiste de Dawn, l'un des journaux les plus influents du pays, dénonçait dès novembre 2015 l'aveuglement de son gouvernement, qui refusait de voir l'implantation des djihadistes de Daech. «Le plus choquant, c’est que la Mosquée rouge d’Islamabad (capitale du pays) soit en train de redevenir le repaire des militants islamistes radicaux», qui se réfèrent à Abubakar Al-Baghdadi, le chef du groupe terroriste, s'alarmait le journaliste. Selon lui, de nombreux Talibans fuyant les opérations de l'armée avaient rejoint les rangs de Daech.
A l'époque, la région du Baloutchistan, où s'est déroulée l'attentat de l'hôpital ce lundi, signalait des recrutements dans la province. Mais aussi que les Pakistanais fournissaient à l’organisation terroriste «des contingents importants en Irak et en Syrie», selon Courrier international.
En mai 2015, Daech avait revendiqué sa première attaque dans le pays.

Le Parisien par Sarah Paillou 08 août 2016