viernes, 1 de abril de 2016

La comunidad internacional apuesta al nuevo gobierno de unidad recién instalado en Trípoli, con un ojo puesto en la peligrosa progresión de Daech/EI en Libia


Libia: Trípoli bajo alta tensión por la llegada del primer ministro designado por la ONU

En Libia, el jefe de gobierno puesto bajo la égida de las Naciones Unidas finalmente llegó el miércoles 30 de marzo a Trípoli. La llegada de Fayez el-Sarraj provocó una degradación de la situación en la capital. Al mismo tiempo, su llegada fue saludada por la Unión Europea, los Estados Unidos, el enviado especial de la ONU y el jefe de la diplomacia francesa. Solo que, este gobierno, reconocido por la comunidad internacional, es cuestionado por otros dos gobiernos no reconocidos: uno en Trípoli y el otro en Tobruk. Por eso los habitantes de Trípoli asistieron a un enfrentamiento entre milicianos el miércoles a la noche.

Desde el 10 de marzo, las Naciones Unidas impulsan para que el gobierno de unidad nacional se instale en la capital libia. Desde ayer, está hecho. El primer ministro Fayez el-Sarraj y una parte de su consejo ocupan la base naval de Trípoli a la cual llegó, no pudiendo llegar de manera aérea. Pero las autoridades islamistas no reconocidas de la capital le ordenaron inmediatamente de partir. La pulseada hace temer una escalada de la crisis.

Enfrentamientos en la plaza de los Mártires

De un lado, la guardia del primer ministro reconocido por la comunidad internacional, Fayez el-Sarraj, alrededor de la base naval de Abu Sittah, que se encuentra en el puerto de Trípoli. Del otro, las milicias del gobierno de predominio islamista bautizadas Alba de Libia, que mantienen varios puntos neurálgicos de la capital.
Todo comenzó pasado el mediodía, cuando una lancha militar desembarcó a Fayez el-Sarraj, custodiado por las tropas del ministerio del Interior. Hacía varios días que el “gobierno de unidad nacional” instalado por la ONU anunciaba su inminente arribo a Trípoli, a pesar de la dura oposición y las amenazas de Alba de Libia, que aprovecha su control del aeropuerto.
Esta llegada repentina hizo escalar la tensión. En la ciudad, los movimientos de pick-up y de blindados comenzaron de inmediato. Los comercios cerraron y las calles se vaciaron. Inmediatamente, los dirigentes de Alba de Libia intimaron a Sarraj a abandonar la capital. Entonces estallaron violentos enfrentamientos, principalmente alrededor de la plaza de los Mártires, muy cerca del puerto.
A la noche, una cadena de televisión cercana a las milicias islamistas fue tomada por asalto y su personal expulsado. No se conoce aún ningún balance de estos enfrentamientos. Ignoramos todavía que sectores están a continuación bajo control de las fuerzas del gobierno de unidad nacional. Una relativa calma llegó. Los vuelos con destino a Trípoli en de ahora en adelante son desviados hacia Misrata.

Numerosas preguntas

En Tobruk, del lado del otro gobierno no reconocido, no hubo ninguna declaración sobre la situación en la capital. Sus responsables simplemente estimaron que la llegada de Fayez el-Sarraj a Trípoli era “prematuro”.
El primer ministro instalado en Trípoli exigió a los recién llegados de volver a partir o someterse a su autoridad. Las horas y los días por venir van a ser cruciales. ¿Habrá una nueva batalla de Trípoli, entre los partidarios del gobierno de Sarraj y aquellos que ocupan el poder actual? ¿Cómo van a reaccionar los ministerios y las principales administraciones como la sociedad de petróleo y el Banco central? Martin Kobler, representante de la ONU para Libia, afirmó que las Naciones Unidas estaban listas a proveer todo el apoyo y la ayuda requerida a Sarraj. El Quai d'Orsay fue más preciso mencionando un apoyo total para poner fin a la progresión de Daech.

Fuente: RFI publicado el 31-03-2016



Libye: Tripoli sous haute tension à l’arrivée du Premier ministre désigné par l’ONU

En Libye, le chef du gouvernement mis en place sous l'égide des Nations unies est finalement arrivé mercredi 30 mars à Tripoli. La venue de Fayez el-Sarraj a provoqué une dégradation de la situation dans la capitale. Dans le même temps, son arrivée a été saluée par l'Union européenne, les Etats-Unis, l'envoyé spécial de l'ONU et le chef de la diplomatie française. Seulement, ce gouvernement, reconnu par la communauté internationale, est contesté par deux autres gouvernements parallèles, non reconnus: l'un à Tripoli, l'autre à Tobrouk. C'est donc un face-à-face entre miliciens auquel ont assisté les habitants de Tripoli mercredi soir.

Depuis le 10 mars, les Nations unies poussent pour que le gouvernement d'union nationale s'installe dans la capitale libyenne. Depuis hier, c'est chose faite. Le Premier ministre Fayez el-Sarraj et une partie de son conseil occupent la base navale de Tripoli par laquelle il est arrivé, ne pouvant venir par les airs. Mais les autorités islamistes non reconnues de la capitale l'ont aussitôt sommé de partir. Le bras de fer fait craindre une escalade de la crise.

Accrochages place des Martyrs

D'un côté, la garde du Premier ministre reconnu par la communauté internationale, Fayez el-Sarraj, autour de la base navale d'Abu Sittah, qui se trouve dans le port de Tripoli. De l'autre, les milices du gouvernement à dominante islamiste baptisées Aube de la Libye, qui tiennent plusieurs points névralgiques de la capitale.
Tout avait commencé dans l'après-midi, quand une vedette militaire avait débarqué Fayez el-Sarraj, sous la garde des troupes du ministère de l'Intérieur. Cela faisait plusieurs jours que le « gouvernement d'union nationale » mis en place par l'ONU annonçait son arrivée imminente à Tripoli, malgré l'opposition résolue et les menaces d'Aube de la Libye, qui profite de son contrôle de l'aéroport.
Cette arrivée soudaine a donc fait monter la tension d'un cran. En ville, les mouvements de pick-up et de blindés ont rapidement commencé. Les boutiques ont été fermées et les rues se sont vidées. Immédiatement, les dirigeants d'Aube de la Libye ont sommé M. Sarraj de quitter la capitale. De violents accrochages ont alors éclaté, notamment autour de la place des Martyrs, toute proche du port.
Dans la soirée, une chaîne de télévision proche des milices islamistes a été prise d'assaut et son personnel expulsé. Aucun bilan de ces affrontements n'est encore connu. On ignore encore quels secteurs sont désormais sous le contrôle des forces du gouvernement d'union nationale. Un calme relatif est revenu. Les vols à destination de Tripoli sont désormais déroutés vers Misrata.

De nombreuses questions

A Tobrouk, du côté de l'autre gouvernement non reconnu, il n’y a eu aucune déclaration sur la situation dans la capitale. Ses responsables ont simplement estimé que la venue de Fayez el-Sarraj à Tripoli était « prématurée ».
Le Premier ministre en place à Tripoli a demandé aux nouveaux arrivants de repartir ou de se soumettre à son autorité. Les heures et jours qui viennent vont être cruciaux. Y aura-t-il une nouvelle bataille de Tripoli, entre les partisans du gouvernement de Sarraj et ceux du pouvoir en place ? Comment vont réagir les ministères et les principales administrations comme la société de pétrole et la Banque centrale. Martin Kobler, représentant de l'ONU pour la Libye, a affirmé que les Nations unies étaient prêtes à fournir tout le soutien et l'aide voulue à Sarraj. Le Quai d'Orsay a été plus précis en évoquant un soutien total pour mettre fin à la progression de Daech.

RFI publié le 31-03-2016